Bruits de couloir

Rappel du premier message :

À la Citadelle, il y a beaucoup de passage, les Compagnons y partagent leur quotidien et de nombreuses histoires s'y tissent. Après vos périlleuses quêtes, vous pourriez profiter d'un instant à la Citadelle pour échanger, écouter, parcourir les livres de la bibliothèque, rêvasser dans vos quartiers, écouter le doux sifflements des alambics, le grattement de la plume de Biro-Dar sur ses 
livres, l'éclat des épées dans la cour... Vous pourriez en apprendre bien plus sur vos camarades et amis que vous ne le pensez. Car les murs ont des oreilles, alors, pourquoi ne pas passer un peu de temps parmi vos Compagnons ?




Le concept :

Le but est d'avoir un espace pour écrire sur le quotidien de vos personnages à la Citadelle, sans forcément y placer un grand récit, comme au sein des autres catégories.
Ce que vos personnages choisissent d'y faire est tout à fait libre (dans le respect de la charte, bien entendu).

En revanche, plusieurs paramètres sont à prendre en considération :

• Plusieurs interactions sont possibles en même temps et à des endroits différents de la Citadelle. 
  

Exemple : "Valriel décida de se rendre dans les cuisines pour se sustenter un moment."
En parallèle, quelqu'un d'autre peut écrire : "Phèbe faisait l'inventaire des livres de la bibliothèque et se dit que ceux-ci n'étaient véritablement pas bien rangés".

• Vous devez avoir une explication logique pour vos actions, elles doivent être justifiées et plausibles.
  

Exemple : Si Octave se trouve à l'intérieur du bâtiment, mais que d'autres personnes sont en train de discuter dehors, il est plus probable qu'il ne les entende pas, et donc qu'il ne sache pas qu'il y a du monde a l'extérieur. Il faudra qu'Octave sorte du bâtiment pour entendre la conversation.

• Pour s'y retrouver sur l'emplacement des personnages et sur qui fait l'action, chaque début de message devra commencer avec le nom du personnage suivi du lieu où il se trouve dans la Citadelle au début de l'action.
  

Exemple : Ivy, dortoirs de la Citadelle 
[suite du message]

• Dernier point, mais assez important : attention à ne pas confondre ce que vous savez de ce que votre personnage sait... et à orienter les actions de votre personnage en conséquence. Il est bien sûr très tentant de faire en sorte que notre personnage découvre une vérité que nous, IRL, connaissons. Cependant, toujours dans un souci de cohérence, pensez bien à jouer votre personnage selon les informations qu'il détient.
  

Exemple : Korsen avoue à Skonsky qu'il planifie de faire une farce à Elia. Je le sais, parce que je l'ai lu, mais si Elia n'a pas été témoin de cette conversation, elle n'a pas non plus de sixième sens et ne pourra, en l'occurrence, pas savoir ce qui l'attend. Je devrai donc jouer Elia comme si elle ne se doutait de rien, tout en sachant les intentions de Korsen.

Enfin, pour vous donner une idée de comment pourrait se dérouler un échange au sein de cette publication, voici un exemple imaginé par mes soins :

Korsen, cour de la Citadelle
"Korsen arriva à la Citadelle et se dirigea vers l'armurerie pour se délester de ses affaires de voyage boueuses. Il les balança par terre et, tournant les talons, poursuivit sa route vers les cuisines."

Valriel, cour de la Citadelle
"Valriel qui revenait tout juste d'affuter les épées de l'armurerie, remarqua le désordre et, voyant Korsen partir, le héla : Hé, Korsen, tu crois peut-être que tu vas laisser l'armurerie dans cet état ?"

Korsen, cour de la Citadelle
"Korsen en entendant la voix de l'Altmer, se retourna un sourire sadique au visage..."

...et ainsi de suite. D'autres personnages peuvent aller et venir et interagir entre eux (ou non) à des endroits différents de la Citadelle.

Au cours de ces échanges, vous allez donc pouvoir évoluer, apporter de la profondeur à vos personnages, leur permettre de nouer de liens entre eux et, si vous êtes attentifs et que vous laissez traîner une oreille (ou un œil) au bon endroit, au bon moment, vous pourrez peut-être recueillir des informations intéressantes… ou des anecdotes inutiles. 

L'intérêt de ce roleplay est qu'il n'a pas de limite dans le temps et qu'il laisse une grande liberté d'action tout en gardant le cadre de la Citadelle et la temporalité du quotidien. Certains échanges pourront avoir l'air anodins, mais ils contribueront tous à la vie de la Guilde et à l'élaboration des personnages. Venez donc y faire un tour fréquemment pour ne rien louper de ce qu'il s'y passe !

N.B. : Si quelqu'un tombe sur une information concernant votre personnage que vous ne souhaitez pas divulguer à tous les membres, vous pouvez bien entendu transmettre cette information en MP sur Discord… et voir ce qu'en fera le personnage concerné.


Afin de vous situer dans la Citadelle et d'apporter de la logique aux interactions (êtes-vous proche ou non d'un autre personnage, pouvez-vous entendre une discussion ou non), vous pouvez vous référer aux plans ci-dessous :







Edit : Pour ajouter la notion de temporalité et ajouter de la cohérence au RP, il a été décidé que chaque dimanche matin, un nouveau jour commencera. Une journée durera ainsi une semaine IRL afin que chacun ait le temps de participer à la vie de la Citadelle. Faites bien attention de prendre ce facteur en compte lorsque vous écrivez ! Le premier qui écrit au terme d'une nouvelle semaine décidera de l'heure de début du récit.

Elia, couloirs des quartiers de officiers

La sorcière demeura coite un instant. Elle-même était dépassée par tout ce qui venait d'être dit. Elle ressentait bien entendu de la compassion pour Phèbe, mais elle se concentra pour faire le tri parmi les informations. Elle eut un déclic.

- Tu.. tu as assommé Mazar avec une bouteille ?! Attends... tu veux épouser ce Rougegarde ?!

Mazar, dans sa chambre, au même moment


Mazar commençait à entendre des voix venir lui chatouiller les oreilles .. puis des cris ... Puis .. des pleurs ??! Il commençait à émerger doucement et tente de se relever. Il passe sa main sur sa tête, une douleur le lance un peu  .. mais les voix de l'autre côté de la porte s'intensifie. Il croit reconnaître Valriel .. Elia .. Phèbe ??


- Qu'est ce qu'il s'est passé ici ..?


Il contemple le parket jonché de bris de verre et encore humidifié par le contenu de la bouteille qui avait servi à l'assommer. Il avance machinalement vers la porte, et l'ouvre. Au moment où sa tête apparaît dans l'encadrement de la porte, il entend Elia parler ..

- "Ce Rougegarde"..? Vous parlez de moi, Elia ?

Toujours une main posé sur le côté de son crâne, il fait quelques pas en dehors de la chambre et regarde la scène, dubitatif.

- Qu'est ce qu'il se passe ..? Qu'avez vous fait à Phèbe ?! J'ai cru l'entendre pleurer ..

Elia, vous savez où, vous savez quand

Elia jeta un coup d'oeil à Mazar et y vit l'occasion idéale de reléguer tous ces problèmes à quelqu'un. Elle n'avait pas l'intention que plus de cris et de larmes soient répandus et elle était bien déterminée à avoir une petite explication avec Valriel.

- Tu tombes à pic, Mazar ! Tout ceci ne serait pas arrivé si tu avais expliqué à ton écuyer que dormir près de ma porte n'est pas quelque chose de décemment envisageable. Si vous ne tenez pas l'alcool, ne buvez pas. Quant à Phèbe, je pense que tu es le mieux placé pour lui venir en aide, car on dirait que vous avez vraiment besoin de discuter sérieusement tous les deux... sans tesson de bouteille de préférence.

Phèbe qui decidement ne s'en sort pas ce soir 

Elle regarda Mazar trempé . Elle regarda la bouteille dans sa main. Elle lança un regard désespéré à Elia qui l'ignora cordialement. 

....

Et merde.

Mazar, incrédule, même endroit, même moment


Phèbe muette et prise d'une gêne palpable, Elia qui s'esquive et tente de lui faire porter le chapeau.. la fatigue et le reste d'alcool qui rendent ses pensées et sa réflexion lentes et compliquées .. Mazar regardait Elia avec incompréhension. Comment ça ? Il devrait apprendre à son écuyer ? Comment ça ? Il devrait parler avec Phèbe ..? Et quel tesson de bout..?!
Il regarde les mains de la Bretonne et voit le reste de la bouteille. Il avança rapidement vers elle, saisissant le morceau de verre et le brandit vers les recrues :


- Valriel ! Les autres ! Déguerpissaient ! Ce n'est pas une heure pour vagabonder dans les couloirs ! - il se tourne vers Elia - Pardonnez nous Archonte, vous pouvez retourner vous reposer, je veillerai à ce que ça ne se reproduise plus !

Tout ceci se déroula en une seconde, puis il saisit Phèbe délicatement par le bras, l'emmène dans sa chambre et ferme la porte. Il regarde sa camarade qui semble terrorisée ou tellement surprise qu'elle ne réagit toujours pas à la scène éclair qui vient de se dérouler.
Mazar jette la bouteille et s'approche de Phèbe, posant ses deux mains doucement sur ses épaules :


- Ce n'est rien.. discutons. Lui dit il avec un petit sourire

Phèbe dans la chambre de Mazar


Le rougegarde ne cligna pas les yeux de surprise, il ne montra aucune contrariété, ne poussa aucun cri de colère et ne sembla pas vouloir la fuir de quelque façon. 

Hypothèse n°1: il allait à présent l'étrangler loin du regard de leur camarade et elle mourerait d'une façon atroce mais ca serait bien mérité.
...
Hypothèse n°2: il avait visiblement subit un choc très grand sur la tête et avait apparemment complètement oublier toute les crasses qu'elle semblait irrésistiblement lui faire.
...
Hypothèse n°3: il avait décidé qu'une conversation sérieuse s'imposait pour régler le quiproquo. 

... naaaan impossible, il n'aurait jamais suivis les conseils d'Elia! Craignant qu'il ne la frappe immédiatement elle se fit toute petite. Comme rien ne venait Phèbe déglutit et regarda Mazar intensément sans réussir à percer ses pensées.  Elle osa dire:  "La-la tête.... ça va?"

Mazar, dans sa chambre avec Phèbe


Mazar était toujours très proche de la Brétonne et la regardait dans les yeux, le visage très près du sien. Lorsque Phèbe lui demande comment aller sa tête, il la regarde interloqué, touche sa tête à l'endroit où une bosse apparaissait maintenant, reregarde Phèbe puis il éclate de rire ! D'un rire sincère et il lui dit toujours en riant : 


- Hahaha !! Oui .. je pense ?! Mais pourquoi m'avez vous frappé ??

Il regarde Phèbe avec compassion, aucune haine dans ses yeux et il l'invite à s'asseoir sur le lit.


- Vous savez .. j'ai parlé avec un ami récemment et il m'a fait réalisé que je tiens réellement à vous, que je vous aime et que je ne vois laisserai jamais tomber. Mais.. je dois savoir. Qu'en est il pour vous ?

Mazar pose sa main sur celle de Phèbe avec douceur.

Phèbe au même moment dans la chambre de Mazar.


Elle resta debout mais le laissa prendre sa main. Elle réfléchissait intensément. Qu'est-ce qui jusqu'à maintenant l'avait empêché de révéler à Mazar ou quiconque d'autre ses sentiments ? La peur.
La peur que se ne soit pas réciproque.
La peur d'être utilisé. 
La peur de perdre celui qu'on aime.
La peur de le trahir.
La peur de complication.
La peur...
La peur.

Mais en listant ses interminables raisons, elle savait que c'était à présent idiot. Il l'avait chéri depuis le premier jour, l'avais choyé, supporter (aussi bien dans le bon que dans le mauvais sens), il avait été doux, patient, honnête, compréhensif et persévérant. Elle ne pouvait pas simplement continuer d'avoir peur et de se laisser tétaniser. Car c'est ce que faisait les lâches. Si elle voulait être à la hauteur de cet homme qu'elle admirait, elle ne pouvait être une lâche.

Elle lâcha sa main et lui tourna le dos. Phèbe s'éclaircit la voix:

" Je ne suis pas aussi honnête que toi avec mes sentiments. Je ne suis pas aussi doué que toi pour les montrer. J'aurais toujours besoin de plus de temps et je ne suis pas prête à dire ce que tu souhaite entendre. Mais il faut me croire Mazar quand je dis que... ce que je ressens pour toi...n'a rien de superficiel. Je ne peux pas te laisser prendre ma main car je crains de ne plus pouvoir la lâcher. Je ne veux pas te sourire car ta joie ferait fondre mon cœur. Je ne te regarderai pas car tu volerais mon âme. Je refuse dire ses mots puisque le rêve pourrait cesser."

Elle se pencha vers lui assez pour qu'il sente son souffle caressé son visage.

"Et chaque pas que tu ferras en avant je le ferais en arrière.  Et chaque fois que tu me témoigneras ton amour je ferais demi-tour. Et chaque fois que tu me regarderas je brûlerai de t'insulter. Mais ne me laisse pas partir Mazar."

 Elle posa une main sur son épaule pour s'appuyer en avant.

"Continue à me chasser. Je n'ai jamais désiré que ça cesse. Et tu sais un jour, je pourrais te regarder droit dans les yeux sans fuir et son honte pour dire "Mazar, je t'aime.""

Elle continua de s'approcher. Assez pour l'embrasser. Et le temps s'arrêta quand leur lèvres se touchèrent.

Elia et Valriel, couloirs du quartier des officiers, après le départ de Mazar et de Phèbe.

La sorcière jeta un regard circulaire à la pièce et se sentit mieux en constatant que la situation s'était grandement calmée. Elle s'inquiétait fortement de l'état de Phèbe qui lui paraissait tellement instable, mais elle avait la sensation que Mazar saurait quoi faire, malgré le fait qu'elle ne comprenait pas toujours ses états d'âme et ses décisions. Elle regarda Valriel qui commençait à reprendre le chemin des dortoirs et dit d'une voix calme mais sonore :

- Valriel. Mazar vous a peut-être donné l'autorisation de partir mais pas moi. Et j'ai besoin que vous me fournissiez quelques explications. Ne dérangeons pas les autres plus longtemps en bavardant ici. Puisque vous êtes là, venez dans mes quartiers.

Valriel regarda Elia, hésitant. Il aurait préféré l'éviter, mais il ne parvenait pas à trouver d'excuses. Il savait que même s'il proposait de repousser leur entrevue au lendemain, elle ne l'oublierait pas pour autant... Et qu'elle n'était pas du genre à être patiente. Aussi la suivit-il vers ses appartements privés, anxieux.

Elia referma la porte derrière lui et s'assit sur un fauteuil confortable, lui faisant face. Mal à l'aise, Valriel regardait ailleurs.

- De quoi vouliez-vous me parler, Archonte ?

- Tout d'abord, pouvez-vous m'expliquer ce que vous faisiez avachi près de ma porte, par l'Oblivion ?

- Je vous l'ai dit. Je montais la garde et j'ai été pris d'un malaise... sous le coup de l'alcool.

- Hmm... Vous buvez vous ? Voilà qui est surprenant. Vous devriez vous abstenir. Quoi qu'il en soit, ce n'est pas le principal sujet qui me taraude vous concernant. Je voulais bien entendu vous remercier d'avoir sauvé Phèbe et de l'avoir aidé comme vous l'avez fait. Mais vous allez devoir m'expliquer : vous nous avez prouvé que vous êtes un mage talentueux. Phèbe a dit vous avoir entendu pratiquer une magie étrange, prononcer des mots elfiques. Franchement, ça ne m'évoque rien. Que lui avez-vous fait ?

- C'est un simple sort d'apaisement. Rien d'autre.

- Je connais la magie d'illusion, ce que décrivait Phèbe n'avait rien à voir.

- Je ne sais pas quoi vous dire d'autre. J'ai fait ce que je croyais bon.

Elia soupira. Elle ne savait plus quoi penser. Elle sentait que quelque chose n'était pas habituel dans l'énergie magique qu'elle avait perçue dans la chambre de Phèbe, mais elle n'aurait su dire quoi. Etrangement, elle comprenait ce qu'elle voulait dire quand elle parlait de sensation magique familière. Pourtant, elle n'avait rien de tangible sous la main et Valriel semblait honnête. Mais il paraissait évident que le sort qu'il avait lancé était puissant. Elle le dévisagea un moment. Il gardait les yeux rivés au sol, n'osait pas la regarder. "Pourquoi par Molag Bal est-il comme ça avec moi ?!". Elle se sentait elle-même fatiguée et ne savait plus trop si elle voulait continuer de mener cette discussion. Elle jeta un coup d'œil rapide au reflet dans le miroir près d'elle et fut frappée par son regard froid. "Je suis véritablement un bourreau à questionner cet Altmer que tout le monde adule au beau milieu de la nuit... Il a fait son devoir et je le convoque de la sorte... ". Elle se redressa dans son fauteuil.

- Bien, c'est tout ce que je voulais savoir. Merci Valriel. Et ne vous en faites pas pour Phèbe, je suis sûre qu'elle ne vous déteste pas véritablement. Les émotions nous font parfois dire des choses que l'on ne pense pas.

Elle se leva pour lui ouvrir la porte de sa chambre.
Valriel lui lança un regard soutenu.

- Oui, Elia.

Elia referma la porte précipitamment. Sa tête vacillait, sous l'emprise d'une sensation vertigineuse. "Il faut vraiment que je dorme...".

Mazar dans sa chambre avec Phèbe.


Il ne sait quoi dire, mais sait qu'il ne faut pas parler. Il se laisse porter par le mouvement et ne voulant pas que cet instant s'arrête, il se redresse et enlace Phèbe dans ses bras, la rapprochant de lui. Il est maintenant debout et surplombe la Brétonne qui cale sa tête contre sa poitrine. Mazar sourit, il savoure cet instant ou le temps semble s'être arrêté autour d'eux et plus rien d'autre n'a d'importance.

- Compte sur moi - Pensa-t-il, un sourire aux lèvres

Phèbe, dortoir du deuxième étage, en fin de matinée.


Phèbe avait réussit à échapper Mazar depuis la veille au soir. Elle avait passé la nuit dans les écuries puis s'était cachée dans le sellier pour rédiger une lettre au calme. Quand elle fut certaine qu'il n'y avait personne au deuxième étage, elle remonta et entra dans les dortoirs communs. Elle y allait rarement et ne se sentait pas à sa place. Quand elle fut certaine d'avoir trouver le bon lit, elle déposa la lettre, puis se retira.

Dessus on peut lire: "A l'attention de Valriel Ad Caern"

Valriel, dortoirs, vers midi.

Après avoir fait une brève toilette, se rafraîchissant ainsi de la nuit tourmentée qu'il avait vécue, Valriel se dirigea vers les dortoirs pour aller chercher un pourpoint propre dans son coffre. Son regard fut attiré par un parchemin posé sur son lit, portant son nom. Intrigué, il déplia la lettre et en parcourut les lignes rapidement. Puis une seconde fois, plus attentivement. Puis une troisième fois. Plus il lisait et plus il était incapable de dire comment il se sentait... "Qu'est-ce qu'elle essaie de me dire au juste ?". Une part de lui voulait se débarrasser de cette lettre tandis qu'une autre était fasciné. "Est-elle sincère ? Impossible à savoir...". Il n'aimait pas que l'on tente de deviner ses émotions ou ses réactions. Mais pour la première fois, quelqu'un avait l'air d'être... compatissant envers lui ?

"Non, elle ne le serait certainement pas si elle savait vraiment. Et même si elle savait, qu'est-ce que ça changerait ? Il est trop tard. Et ça peut tout aussi bien être une tactique de manipulation pour m'amener à me dévoiler." Il reposa la lettre sur son lit. Continua de lacer sa chemise. Jeta un coup d'œil à la lettre. "Ah, par Auri-El, elle est fûtée...". Ces quelques mots avaient suffi à lui provoquer mille questions. Il ne s'était pas attendu à cela. "Dois-je répondre ? Me taire ? Lui parler directement ? Que pense-t-elle savoir de moi, au juste ?" Il soupira et, attrapant la lettre d'un geste rageur, la rangea à l'intérieur de son pourpoint.

Décidé à penser à autre chose, il se dirigea les cuisines pour avaler quelque chose avant son entraînement.

Ganzaëlle, au rez-de-chaussée, se rendant rageusement dans les cuisines à l'heure du repas.


Après son passage au consulat, il avait confronté Mazar. Mais ce qu'il s'était dit là-bas n'était pas du tout prévu ! Il était bouleversé: tristesse et colère le partageait. Parler du passé ne lui réussissait jamais... mais que lui avait dit Phèbe ?!

Et puis il détestait être debout le jour! Çale rendait mélancolique ! 

Il marcha rageusement jusqu'au cuisine prêt à mettre la main à la pâte. Cuisiner était son passe-temps favori, n'en déplaise au personnel.

Mazar, Chapelle, vers midi


Mazar était entré dans la chapelle pour expier ses fautes et chercher de "l'aide". Ces derniers temps il enchaînait les erreurs et les idioties.. il était donc venu se présenter devant les autels, espérant peut être un message ou un signe des Divins ?


- Oh.. Stendarr.. pardonnez moi ! J'ai été plus qu'odiaux ... J'ai fauté à plusieurs reprises.. comment pourrais-je me rattraper ?! Qu'est ce que je dis faire ?!

- Bonjour, Beeko !

Une voix sortie de l'ombre vint perturber sa prière. Il s'agissait de Zahïrk qui était déjà là avant son arrivée. L'Argonien vient à sa rencontre.


- Que vous arrive-t-il, Mazar ? Qu'est ce qui vous tourmente à ce point ? Vous avez commis un meurtre ? Volé ou menti à quelqu'un ?! Qu'est ce qui vous cause autant de tourment ?


- Non .. J'ai fait du mal à Phèbe..

Valriel, en entrant dans les cuisines, vers midi

Ruminant mille pensées, Valriel faillit ne pas remarquer le Bosmer à la charmante moustache qui se préparait à manger. À vrai dire, il se rendit compte à la dernière minute que quelqu'un était présent et manqua de bousculer Ganzaëlle. 

- Oh, je vous demande pardon. Je ne vous avais pas vu...

Il espéra pouvoir trouver rapidement quelque chose à aller manger dans son coin sans s'attarder bien longtemps.

Ewen, cours de la citadelle au même moment 

Après que Mazar ai annoncé à Ewen, que Ivy faisait partie de la guilde et que Melicendre était une voleuse, ainsi qu'une femme de joie.. Ewen lui demanda ou pouvait-il trouver la sorcière, après avoir obtenu sa réponse, il quitta la taverne Ivre.


Ewen arrive enfin à la citadelle après avoir chevauché toute la nuit, et une bonne partie de la mâtinée. Encore soûl, il titubait dans la cours puis s'assit un instant sur les marches, pour réfléchir.

Mazar et Zahïrk dans la Chapelle, au même moment


Zahïrk regardait le Rougegarde, sans voix, puis éclata de rire à en trouver par terre dans la Chapelle. Il se releva


- Mes crocs vous sourient et mes yeux coulent, Beeko ! Je ris ! Tout cela.. est pour une femme ?! Vous devez l'avoir sacrément vexé ou déçu ?!

Mazar regardait L'Argonien qui pleurait de rire et lui expliquant le dernier incident de la soirée dernière à la taverne..

- Oooh.. je vois .. - Dit Zahïrk - et ... Avez vous pensé à lui montrer que vous ne pensiez pas mal vis à vis d'elle ? Peut être pourriez vous lui le lui montrer par vos actes ?

Mazar s'arrête un instant, pensif, puis se lève avec un autre déterminé et remercie Zahïrk avant de partir à la recherche de Phèbe dans la Citadelle.

Ganzaelle, dans les cuisine, à l'heure du repas

Après Mazar, Valriel ?! C'était une blague! Les dieux se moquaient de lui! Ganzaëlle aurait préférer faire semblant de ne pas le voir mais il venait de lui rentrer dedans alors niveau crédibilité.... Il fit la moue toujours en colère. Sa dispute avec le stupide rougegarde n'avait rien à voir avec ce pauvre lascar. Enfin si mais bref! Voyant Valriel en chercher au plus vite de quoi grignoter, il lui tandis un écuelle du plat en sauce qu'il avait préparé la veille:

- Vous avez faim?

Valriel, dans les cuisines, au même moment

Observant un moment l'écuelle, dubitatif, Valriel tendit finalement la main pour attraper le repas que lui offrait le Bosmer. Il la porta au-dessus de son nez, tentant d'en distinguer le fumet à travers ses bandages. Il espéra que le geste amical de son Compagnon ne l'obligerait pas à rester faire la conversation. Il avait faim et avait besoin de se restaurer afin de se remettre de la soirée de la veille. La perspective d'enlever et de remettre ses bandages lui était déjà assez pénible. Il dit simplement :

- Merci. Qu'est-ce que c'est ?

Mazar, RDC-salle principale, au même moment


Mazar entrait dans le lieu de vie, réfléchissant à où pourrait se trouver Phèbe à cet instant. "Dans sa chambre ? Non, impossible à cette heure ci !", "Dans les quartiers des Officiers peut être ? Elle parlait de chercher quelque chose dans les archives hier..."
Il se mit en route lorsqu'il entendit des voix provenabt des cuisines, quel heureux hasard !
Mazar arrive dans la cuisine et voit Valriel et Ganzaelle .. décidément ! "Encore lui !?" Pense-t-il.

- Bonjour, messieurs. Dit-il d'un ton un peu hésitant. Auriez vous vu Phèbe à tout hasard ?

Ganzaëlle, dans la cuisine, avec Valriel et Mazar.

Encore Lui?! Raaah quelle plaie. Ganzaëlle faillit lancer un réplique cinglante en voyant Mazar. La présence de l'Altmer l'en empêchait. Il ravala ses remarques. Après ce que tu lui as dit hier, tu as bien du culot... A la place il se gratta le menton:

"Phèbe? Je ne sais pas."

Bien sûre qu'il savait, mais il n'allait certainement pas lui dire.

"Vous devriez essayer les archives ou la bibliothèque. Officier"

Son expression et son ton ne laissait rien transparaître. Mais Mazar n'était pas dupe, c'était une insulte. Puis comme il n'avait rien à ajouter il pris sa propre assiette et s'assit en tailleurs sur un tonneau. Sans leur prêter la moindre attention, il entama son repas et se perdit dans ses pensées.

Valriel, dans les cuisines, en compagnie de Ganzaëlle et de Mazar

Valriel se raidit en entendant le nom de Phèbe. Il commençait à en avoir assez du caractère changeant et indescriptible de la pyromancienne. Il ne parvenait pas à la cerner et cela ne lui convenait pas. Il pria pour qu'elle soit loin, ne serait-ce que pour une journée. Après cette lettre qu'elle lui avait écrite, il n'espérait pas la croiser de sitôt.

- Aucune idée, répondit-il machinalement. Mais elle doit déjà être levée.

Ewen , cours de la citadelle au même moment.

Ewen se redressa difficilement, les yeux pleins de larmes, il commença a grimper les escaliers péniblement en tentant de s'aider de la rambarde en pierre, et toujours ivre, il passa par dessus et tomba maladroitement dans les massifs, de fleurs et plantes en tous genre.

- Putain !! Ragea t-il en criant 

Il resta là, sur le sol, les herbes lui chatouilles les narines.
- Ewen bon sang ! Tu est un incapable ! Un lâche ! - et se remis à sangloter

Mazar, dans la cuisine avec el et elle, -


Mazar s'arrêta un instant lorsque le Bosmer lui répondit, il comprenait que ce dernier n'avait simplement aucune envi de l'aider -Ah ouais ?! Tu veux que ça se passe comme ça, hein ?! - pensait-il dans sa tête. Il afficha un grand sourire carnassier, se dirigea vers les fourneaux juste derrière Ganzaelle et entama la préparation d'un repas - pourquoi faire...? Il n'avait même pas faim.. - puis il se tourna vers Valriel et dit en saisissant une chaise et s'asseyant à côté de Ganzaelle :


- Ce matin pendant que je marchais dehors j'ai vu un petit oiseau tomber de son nid. Il ne savait pas encore voler et était bloqué au sol.. les autres pendant ce temps là, ils partaient chercher de la nourriture ou d'autres brindilles pour consolider leur nid. Mais, aucun d'eux, n'a levé une plume pour venir en aide à l'oisillon à terre..!


Il parlait lentement et accentuait chaque syllabe en prononçant sa dernière phrase, puis il se tourna vers Ganzaelle.


- C'est triste, n'est ce pas ?! - une fausse mine dégoûté au visage cachant son plaisir à le torturer.