Bruits de couloir

Rappel du premier message :

À la Citadelle, il y a beaucoup de passage, les Compagnons y partagent leur quotidien et de nombreuses histoires s'y tissent. Après vos périlleuses quêtes, vous pourriez profiter d'un instant à la Citadelle pour échanger, écouter, parcourir les livres de la bibliothèque, rêvasser dans vos quartiers, écouter le doux sifflements des alambics, le grattement de la plume de Biro-Dar sur ses 
livres, l'éclat des épées dans la cour... Vous pourriez en apprendre bien plus sur vos camarades et amis que vous ne le pensez. Car les murs ont des oreilles, alors, pourquoi ne pas passer un peu de temps parmi vos Compagnons ?




Le concept :

Le but est d'avoir un espace pour écrire sur le quotidien de vos personnages à la Citadelle, sans forcément y placer un grand récit, comme au sein des autres catégories.
Ce que vos personnages choisissent d'y faire est tout à fait libre (dans le respect de la charte, bien entendu).

En revanche, plusieurs paramètres sont à prendre en considération :

• Plusieurs interactions sont possibles en même temps et à des endroits différents de la Citadelle. 
  

Exemple : "Valriel décida de se rendre dans les cuisines pour se sustenter un moment."
En parallèle, quelqu'un d'autre peut écrire : "Phèbe faisait l'inventaire des livres de la bibliothèque et se dit que ceux-ci n'étaient véritablement pas bien rangés".

• Vous devez avoir une explication logique pour vos actions, elles doivent être justifiées et plausibles.
  

Exemple : Si Octave se trouve à l'intérieur du bâtiment, mais que d'autres personnes sont en train de discuter dehors, il est plus probable qu'il ne les entende pas, et donc qu'il ne sache pas qu'il y a du monde a l'extérieur. Il faudra qu'Octave sorte du bâtiment pour entendre la conversation.

• Pour s'y retrouver sur l'emplacement des personnages et sur qui fait l'action, chaque début de message devra commencer avec le nom du personnage suivi du lieu où il se trouve dans la Citadelle au début de l'action.
  

Exemple : Ivy, dortoirs de la Citadelle 
[suite du message]

• Dernier point, mais assez important : attention à ne pas confondre ce que vous savez de ce que votre personnage sait... et à orienter les actions de votre personnage en conséquence. Il est bien sûr très tentant de faire en sorte que notre personnage découvre une vérité que nous, IRL, connaissons. Cependant, toujours dans un souci de cohérence, pensez bien à jouer votre personnage selon les informations qu'il détient.
  

Exemple : Korsen avoue à Skonsky qu'il planifie de faire une farce à Elia. Je le sais, parce que je l'ai lu, mais si Elia n'a pas été témoin de cette conversation, elle n'a pas non plus de sixième sens et ne pourra, en l'occurrence, pas savoir ce qui l'attend. Je devrai donc jouer Elia comme si elle ne se doutait de rien, tout en sachant les intentions de Korsen.

Enfin, pour vous donner une idée de comment pourrait se dérouler un échange au sein de cette publication, voici un exemple imaginé par mes soins :

Korsen, cour de la Citadelle
"Korsen arriva à la Citadelle et se dirigea vers l'armurerie pour se délester de ses affaires de voyage boueuses. Il les balança par terre et, tournant les talons, poursuivit sa route vers les cuisines."

Valriel, cour de la Citadelle
"Valriel qui revenait tout juste d'affuter les épées de l'armurerie, remarqua le désordre et, voyant Korsen partir, le héla : Hé, Korsen, tu crois peut-être que tu vas laisser l'armurerie dans cet état ?"

Korsen, cour de la Citadelle
"Korsen en entendant la voix de l'Altmer, se retourna un sourire sadique au visage..."

...et ainsi de suite. D'autres personnages peuvent aller et venir et interagir entre eux (ou non) à des endroits différents de la Citadelle.

Au cours de ces échanges, vous allez donc pouvoir évoluer, apporter de la profondeur à vos personnages, leur permettre de nouer de liens entre eux et, si vous êtes attentifs et que vous laissez traîner une oreille (ou un œil) au bon endroit, au bon moment, vous pourrez peut-être recueillir des informations intéressantes… ou des anecdotes inutiles. 

L'intérêt de ce roleplay est qu'il n'a pas de limite dans le temps et qu'il laisse une grande liberté d'action tout en gardant le cadre de la Citadelle et la temporalité du quotidien. Certains échanges pourront avoir l'air anodins, mais ils contribueront tous à la vie de la Guilde et à l'élaboration des personnages. Venez donc y faire un tour fréquemment pour ne rien louper de ce qu'il s'y passe !

N.B. : Si quelqu'un tombe sur une information concernant votre personnage que vous ne souhaitez pas divulguer à tous les membres, vous pouvez bien entendu transmettre cette information en MP sur Discord… et voir ce qu'en fera le personnage concerné.


Afin de vous situer dans la Citadelle et d'apporter de la logique aux interactions (êtes-vous proche ou non d'un autre personnage, pouvez-vous entendre une discussion ou non), vous pouvez vous référer aux plans ci-dessous :







Edit : Pour ajouter la notion de temporalité et ajouter de la cohérence au RP, il a été décidé que chaque dimanche matin, un nouveau jour commencera. Une journée durera ainsi une semaine IRL afin que chacun ait le temps de participer à la vie de la Citadelle. Faites bien attention de prendre ce facteur en compte lorsque vous écrivez ! Le premier qui écrit au terme d'une nouvelle semaine décidera de l'heure de début du récit.

Valriel, tour d'entraînement, au même moment

"...Jeune homme ? J'ai bien entendu ?". Bien, l'humiliation avait assez duré. Cela s'était produit bien trop souvent dans son passé, il n'allait pas se faire marcher dessus par un Rougegarde et prendre des coups indéfiniment. Il se releva, jeta son bouclier de côté et prit une profonde inspiration, concentrant ses forces pour ressentir l'énergie autour de lui. "Pas de sorts, pas d'incantations... il s'agit juste d'être la magie." Il ressentit en lui les particules d'électricité qui se mouvaient tandis qu'il les attirait subrepticement. Elles lui donnèrent assez de vivacité pour accroître sa rapidité. Il se propulsa vers Mazar, esquiva un de ses coups et mit toute sa force dans son bras pour placer le faux-tranchant de sa lame sur le poignet du Rougegarde, le forçant à lâcher son épée.

Mazar, tour d'entraînement, au même moment


Mazar regardait Valriel jeter son bouclier au sol et prendre un moment pour se concentrer "Qu'est ce qu'il  compte faire ?! Même si il se libère d'un peu de poids il ne pourra pas mieux se défendre... Qu'est ce qu'il att..?!"


L'instant d'après Valriel était à porter de contact ! Il tenta d'aller son bras pour frapper mais il frappa dans le vide comme si il s'agissait d'un mirage et Valriel en profita pour le désarmer d'un coup bien placé.

- Mais comment est ce possible ?! Qu'est ce que c'était que ça ??! J'ai rêvé !?

Kiara , première tour défensive, au même moment.

Kiara avait entendue entraînements qui se derouler dans la tour d'entraînement elle hésita un moment, puis décida de se rendre dans la tour voisine et s'entraîner de son coté - beaucoup trop de social ; trop de questions - elle avait besoin de se ressourcer, de s'entraîner au calme.

Elle s'installa, bercer par la brise aux quatre vents, elle ferma les yeux et se concentra intensément, les mains jointes, elle commença à exécuter les gestes que sont maître lui avait appris durant sa jeunesse.

Elle était attentive, chaque son, chaques particules, était comme tangible. Elle commença les mouvements, sans armes dans un premier temps, souple, discipliné, toute était pensée au millimètre.
Ses pieds était ancré dans le sol, elle enchaîner les mouvements  sans s'arrêter.

Phèbe, dans la tour d'entrainement avec Mazar et Valriel.

Elle l'avait sentit. Elle en était sûre. Quand Valriel avait bouger c'est comme si autour d'eux quelque chose avait soufflé délicatement dans leur corps. Si ce n'était pas magique, qu'elle soit pendue. Alors elle applaudit. Bien fort, lentement, à deux mains. Elle était sûre d'une chose: le rougegarde n'approuverait pas ce genre de comportement. Elle sourit avec malice, trouvant réellement la situation hilarante:

"Bravo, je suis impressionnée. Je savais que Mazar saurait vous inculquer les valeurs de la chevalerie: la droiture, l'honneur, le franc-jeu... Je n'avais simplement pas réalisé à quel point vous étiez doué pour vous y tenir!"

Elle avait perdu tout intérêt pour ce combat. Valriel l'avait déçue. Elle saisit le registre et entreprit de le remplir en s'éloignant.

Valriel, tour d'entraînement, au même moment.

Ces mots résonnaient douloureusement dans sa tête. Le jugement. Encore. C'était exactement le ton qu'avait employé Père. Les mots exacts qu'il avait utilisés. Valriel se rendit compte qu'il avait oublié ce qu'il faisait ici. Qu'il avait oublié qu'il était là pour être un fervent serviteur de Stendarr, "droit", "honorable". Il était empli d'amertume. Il voulait faire ravaler sa fierté à cette Brétonne qui croyait mieux savoir que lui ce qu'était la dignité. Il voulait lui dire, là tout de suite, ce qu'il pensait d'elle, ce qu'il savait. Il voulait lui dire à quel point rien ne serait plus facile pour lui que de lâcher son épée et de faire ce qu'il savait faire le mieux. Mais une fois de plus, il demeura sans rien dire. Non. Il ne pouvait pas la laisser le traiter de la sorte. C'était inacceptable, c'était injuste. 

Il se dirigea vers l'épée de Mazar pour la ramasser et la lui redonna, précipitamment.

- Excuse-moi Mazar, si tu veux bien, j'aimerais dire deux mots à l'officier Phèbe. Puis-je me retirer un moment ?

Mazar, tour d'entraînement, au même moment


Mazar attrapa l'épée tendue par Valriel, le fixa toujours perplexe sur ce qu'il venait de se passer et accepta sa demande :

- Très bien, tu peux y aller, de toutes façons le combat est terminé. Tu avais gagné dès lors que j'étais totalement dépassé et désarmé - Il rit - Mais si tu le permets, puis-je t'accompagner ? Je ne comprends pas vraiment ce qu'il se passe et j'aimerai comprendre sa réaction moi aussi ..


Il regardait Valriel soucieux, devinant l'agacement de Phèbe aux travers de sa réaction et de sa diction. Elle, sarcastique.. ce n'était jamais bon signe..

Valriel, tour d'entraînement, au même moment.

Il réfléchit rapidement à une réponse. Il fallait qu'il la voie, mais au calme.

- Merci Mazar. J'aimerais lui parler seul à seul si cela ne te dérange pas, cela concerne un problème... dont elle seule est au courant. Je ne voudrais pas la mettre mal-à-l'aise.

Phèbe quittant la tour en direction de l'étage inférieur,

Non mais quel toupet! Il était beau l'Altmer et ses discours! Du vent. Elle aurait du s'en douter. Il avait peut-être raison, elle ne devrait pas se mêler de ses affaires. Mais c'était plus fort qu'elle et elle ne comptait pas se laisser abattre. Ce petit tour de tout à l'heure ne faisait que confirmer son intuition: il pouvait bien faire le fier en fanfaronnant devant elle que tout était sous contrôle, apparemment tout n'était pas si simple à maîtriser. Ce petit prétentieux.

Elle souffla agacée et accéléra le pas.

Mazar, tour d'entraînement, au même moment


Mazar leva un sourcil. Il réfléchit un instant, les interrogations fusent dans son esprit mais il finit par concéder.


- D'accord, vas y. Je ne vous dérangerai pas. Ne la fais pas attendre, je rangerai plus tard, ne t'en fais pas

Il lui fit signe de partir et reprit l'entraînement seul, exécutant des mouvements dans le vide.

Valriel, quittant la tour d'entraînement

Il rangea l'épée d'entraînement dans le râtelier et marcha à grands pas rapides pour rattraper la Brétonne. Il arriva à sa hauteur et jetant un coup d'œil pour vérifier qu'ils étaient hors de portée des oreilles indiscrètes, passa devant elle pour stopper sa marche. Il ne voulait plus prendre les choses avec des pincettes. Il était fatigué, las, irrité. Il considérait avoir assez supporté sa condescendance durant leur dernier voyage. Il dit froidement :

- Phèbe, un moment, s'il vous plaît. Éclairez-moi. Qu'est-ce qui vous permet de me juger de la sorte, au juste ? Croyez-vous peut-être mieux valoir que moi ? Êtes-vous à ce point supérieure aux autres que vous puissiez vous permettre d'apposer le sceau de votre validation sur toutes les choses que vous ne considérez pas "droit" ou "honorable" ?

Phèbe, au même moment avec Valriel


Il avait été affecté par ce qu'elle lui avait dit? D'accord là elle était surprise. Elle rit sans joie:

"Ne vous moquez pas de moi. Je suis probablement la personne la plus turpide ici."

 Elle croisa le bras dans une volonté apparente de se fermer à la discussion:

"Par contre il me semblait que vous aviez été claire au Couchant: Vous vous fichez de ce que je pense et je ne serez jamais en mesure de vous comprendre. Alors éclairez moi, pourquoi vous sentez vous obligez de venir vous justifier auprès de moi?"

Valriel, en compagnie de Phèbe

Il la regarda fixement, tentant de deviner où elle avait l'intention de le mener, cette fois-ci. "Non, tu ne te joueras pas de moi, c'est hors de question." Il voyait bien ce qu'elle essayait de faire, il voyait bien qu'elle essayait encore une fois de le prendre au piège dans son propre jeu. De lui faire dire des choses qu'il ne devrait pas. 

- Ce n'est pas parce que le loup se fiche de l'avis des autres qu'imposer le respect ne lui est pas important. Je ne me justifie pas. Je cherche à comprendre ce qui me vaut ce dédain de votre part. Mais ce que vous me dites m'apprend une bonne leçon. Même si vos actes sont honorables, agissez seulement une fois à l'encontre des principes bien rigides des autres et vous perdez immédiatement leur respect.

Phèbe toisant Valriel dans un couloir

"Ce n'est pas avec moi que vous gagnerez le respect en montrant les crocs. Vous voulez me faire peur, me faire sentir petite et insignifiante ? Ma rappeler que comparé à nos compagnons et vous je suis négligeable? Ne vous fatiguez pas. Je le sais. Le jour où vous serez lassé que je vous donne tord il vous suffira d'une formule pour que je ne sois plus un problème. Ne vous inquiétez pas, vous me faites déjà peur."

Elle releva le menton. Elle ne mentais pas, elle avait appris à vivre terrifiée à chaque seconde. Le monde était menaçant dans ses moindres recoint. Dans ses moindres aspects. 

"Mais si vous pensez que peur et respect sont une même chose, nous ne tomberons jamais d'accord. "

Valriel, dans les couloirs, entre deux étages, avec Phèbe

Valriel demeura muet quelques secondes. Il ne s’était pas attendu à une réponse aussi émotionnelle, une fois de plus. Il était persuadé qu’elle savait ce qu’elle faisait, qu’elle avait un plan. Se serait-il trompé ? Son regard se radoucit soudain, emporté dans ses souvenirs. Il laissa ses bras retomber le long de son corps, désemparé. Pourquoi, quoi qu’il fasse, les choses finissaient toujours ainsi ?

- Je vous fais... peur ?

Il hocha la tête, pensif et finit par dire avec dépit.

- J’aurais dû m’en douter. Après tout, j’ai toujours donné cette impression Je ne vois pas pourquoi ce serait différent avec vous. Quoi qu’il en soit, je ne cherchais pas à vous faire peur ou à vous faire sentir misérable. J’avais plutôt l’impression que c’est ce que vous essayez de faire. Et je ne pense pas que la peur et le respect soient la même chose, non. La peur n’est qu’un des nombreux moyens d’y parvenir. Franchement, Phèbe, je ne comprends pas...

Phèbe et Valriel en pleine conversation phylosophique

Elle décroisa les bras pour se frotter la nuque. Elle était en colère contre lui. Elle lui en voulais de la facilité avec laquelle il ignorait ses sentiments. Elle marmonna assez bas pour qu'il ne comprenne pas forcément tout:

"Valriel, vous êtes une montagne de muscles de plus de deux mètres qui se bat à coup d'épée et qui lance des sorts. Et vous êtes un elfe. Vous êtes un homme. Comment vous pourriez ne pas me faire peur?"

Mais la conversation prenait un tournant plus doux alors Phèbe pris sur elle, pour ne pas paraître trop agressive. "Pour ce qui est du respect....". Elle leva les yeux vers lui pour regarder ses prunelles pensivement. Elle n'aurait pas aimer être dans sa tête, cela semblait aussi chaotique que dans la sienne. Elle s'accouda au mur.

"Pourquoi vous cachez que ce que vous avez fait tout à l'heure m'a déçu? Ca ne veut pas dire que j'ai moins de considération pour vous - ne prenez pas ses airs de mâle alpha - ça veux simplement dire que je nuance mon jugement. Toute l'estime que j'ai pour vous, porte probablement sur les parts de vous même que vous préféreriez ignorer. Mais croyez moi, quand le respect est réel ce n'est pas une broutille qui vient le balayer: il n'est fait que le sculpter."

Valriel et Phèbe, dans les couloirs et dans une intense réflexion

Valriel jeta un regard de côté. De toutes les personnes de cette Citadelle, elle était la seule avec laquelle il ne savait pas sur quel pied danser. Par moments il avait l’impression qu’elle voulait le faire sortir de ses gonds et par d’autres, il lui semblait qu’il pouvait être lui-même. Elle avait l’air de le prendre en considération, effectivement. Et il la respectait pour cela.
Il ferma les yeux pour mieux retrouver le calme de ses pensées. Il soupira.

- Oh, Phèbe, par Auri-El. J’aurais aimé que vous ne soyez pas si clairvoyante, ne serait-ce que pour votre propre bien. J’aurais tant de choses à vous dire... 

Il chercha ses mots, incapable de terminer sa pensée. Il avait l'impression qu'il commettrait une bêtise en se confiant. Il repensa à sa venue à la tour d’entraînement et interrompit sa pensée.

- Pourquoi êtes-vous venue initialement ? À la tour ?

Phèbe dans le couloir avec Valriel


"Ah, je vous cherchais. Je me suis aperçu que je ne vous avez jamais expliqué pourquoi je vous avez fait venir avec moi au final."

Elle lui lança quelques chose. Les réflexes surnaturels de l'Altmer lui permirent de le rattraper sans mal.

Valriel, dans les couloirs avec Phèbe

Il observa dans sa paume le minuscule et délicat objet que la pyromancienne lui avait lancé. C'était une sorte d'épingle de métal orné de deux pierres translucides et de deux perles. Au milieu se trouvait un médaillon en forme de goutte aux motifs inconnus. Il pouvait sentir que l'objet était enchanté et qu'il dégageait une aura puissante, sans pour autant connaître la véritable nature de l'enchantement. "Peut-être de la magie de l'esprit ?". Il n'aurait trop su le dire.


- De quoi s'agit-il ? demanda-t-il calmement.

Phèbe devant Valriel.

La brétonne se redressa pour se mettre en face de lui. "C'est un charme. Ou un talisman appelé ca comme vous voulez."

Elle prit le temps de replacer ses cheveux et d'épouster ses vêtements. Elle se tint devant Valriel droite et cérémonieuse. Au début elle le regarda mais très vite ses paupières se fermèrent. Elle placa ses mains au dessus de l'objet sans toucher la personne qui le tenait:

"Je suis la femme d'Uraclon Valtergi et voici l'ennemi qui de sa lame a tranché la vie. Je suis témoin qu'il a donné son temps, son coeur et son corps, que devant les pierres il a rendu hommage à la dépouille et avec humilité a demandé pardon."

L'épingle se souleva doucement et brilla d'une lueur bienfaisante. L'enchantement fut soudain plus fort, plus présent. Des serpentins de magie que seuls leurs yeux avertir pouvaient voir, s'épanouirent autour d'eux puis valsèrent autour de l'écuyer. 

"Voici le Mer de valeur qui a aidé la veuve a porté son deuil, qui a supporté son chagrin et endurés ses maux. Que son esprit soit à présent libéré des fantômes vengeurs et son âme épargnée du péché pour lequel il s'est repentit."

Quand elle écarta ses mains, le charme se ternit et se reposa dans la main de Valriel.

Valriel, sous le charme, avec Phèbe

Il resta un moment à contempler le charme. Il ne parvenait pas à croire qu'au creux de sa paume se tenait un objet si petit doté d'une si grande signification. Elle avait fait plus qu'il n'aurait jamais imaginé. Il pensait qu'elle le haïssait quelques secondes auparavant. Et voilà qu'elle venait de le protéger, de lui donner une bénédiction. "Par tous les dieux, Phèbe, pourquoi as-tu fait ça...". Pendant plusieurs secondes, il ne put détacher son regard de l'objet. Il voulait lui dire. Lui dire qu'elle se trompait, qu'elle faisait une erreur. Qu'il n'aurait pas dû posséder cela. Il lui en voulait de lui avoir donné cela.

Au bout d'une bonne minute, il plongea ses yeux dans les siens. Il ne pouvait cacher sa colère et sa frustration. Il ouvrit la bouche, se ravisa, serra la main sur le charme et partit sans dire un mot.

Phèbe, dans le couloir quelque minutes plus tard.


Elle regarda s'éloigner Valriel. Son coeur était lourd. Peut-être il ne comprenait pas ce qu'il lui en coutait. Ce n'était pas facile d'accepter de laisser partir la haine et la rancoeur, mais c'était le pardon qui donnait au charme son pouvoir. Elle pensait sincèrement que Valriel le méritait. Il n'avait pas besoin de plus de tourment.

Elle voulait pleurer, se laisser aller à la mélancolie. Une présence qu'elle connaissait bien l'attira. Quelqu'un qui ne cessait de répéter qu'il sécherait toujours ses larmes. Cela lui arracha un sourire. Je peux te sentir où que tu sois à présent. Mais je ne pleurerais pas devant toi. Elle pivota et retourna à Mazar.

Mazar, tour d'entrainement, quelques minutes plus tard


Mazar avait terminé son entraînement et après avoir remis en place le matériel il s'apprêtait à remonter dans ses quartiers pour se rafraichir dans un bon bain, pensant pouvoir y nettoyer toute cette sueur et retirer cette odeur de transpiration. Il se mit donc en route vers les quartiers des officiers pour y récupérer des affaires propres avant de se diriger vers les bains.
Pendant son trajet il pensait à Phèbe.. sa remarque sur Valriel, et le fait qu'il ne l'avait toujours pas revu depuis. Il ruminait pensif et inquiet : "Je ne sais pas ce que Valriel a bien pu lui dire, mais j'espère qu'elle n'est pas parti par énervement je ne sais où .." ; "Je devrai aller la voir aussitôt après m'être rafraîchit un peu". Puis il arriva dans sa chambre, se dirigea vers le coffre où il garde ses maigres affaires et en sorti une chemise ainsi que des braies propres. Puis il pris la direction des bains, un sourire aux lèvres pensant déjà au plaisir de se glisser dans l'eau juste à bonne température et se détendre.


Mazar commença par vérifier que personne n'était présent avant d'entrer, puis il se dirigea vers une bassine afin de la remplir d'eau tiède et de commencer à se dévêtir, jetant négligemment ses affaires au sol. Malheureusement pour lui, quelque chose vint perturber son petit plaisir. Il entendit quelqu'un se rapprocher et sentit comme une aura familière.

- Phèbe ?!?

La Pyromancienne venait de le retrouver alors qu'il était dans le plus simple habit..
Il tente de se cacher le plus possible

- Je suis content de vous voir ma Douce.. J'espérais que votre discussion avec Valriel n'ait pas provoqué plus de problème ..

Terriblement gêné et timide, il regarde la Brétonne qui continue à avancer vers lui

Phèbe dans les bains quelques dizaine de minute après son discours avec Valriel

Préoccupée, l'ancienne contrebandiere suivis la trace de Mazar sans vraiment faire attention à où elle se rendait. Elle n'avait qu'une idée en tête : se poser et ne plus réfléchir. 

"Je suis content de vous voir ma Douce.. J'espérais que votre discussion avec Valriel n'ait pas provoqué plus de problème ..."


Elle réalisa alors qu'ils se trouvaient dans les bains. Et Mazar tentait désespérément de masquer sa nudité. Elle leva les yeux au ciel et se laissa tomber sur un tabouret.

"Parlez avec ton écuyer est etreintant. Je ne pense pas que j'aurais affaire à lui dans les temps à venir." Elle semblait contrariée. "Mais nous avons réglé nos affaires..."

Fatiguée, elle entreprit de détachée ses cheveux pour les brosser.

Mazar, dans les bains avec Phèbe, au même moment


Pétrifié par l'arrivée de Phèbe durant son bain, Mazar se tenait debout droit comme un piquet et les mains en cache-misère devant ses parties intimes ; "Pourquoi maintenant ?!"  pensait-il ; Il se déplaça latéralement de façon à toujours faire face à Phèbe pour passer de l'autre côté de la bassine. Il se dandine tant bien que mal pour pénétrer dans l'eau en passant une jambe après l'autre à l'intérieur de l'eau et glisse dedans à l'issue de cette magnifique cabriole il glisse dans l'eau et s'assied au fond de l'eau avec juste la tête qui en dépasse.


- Alors ? Tout va bien ? J'ai cru te sentir .. frustrée ?? Qu'est ce qu'il s'est passé avec Valriel ? J'avais peur qu'il vienne vers toi pour s'expliquer un peu violemment. Et puis la bague s'est mise à scintiller .. mais je ne comprends pas encore bien ces effluves magiques .. Je dois apprendre à m'y familiariser.

Il scruta du regard la Brétonne qui semblait perdue dans ses pensées et il réfléchissait à comment aborder la conversation pour lui demander de quoi ils avaient échangé et qu'est ce qu'elle ressent exactement.

Phèbe dans les bains avec Mazar

Elle hésita à l'ignorer et se murer dans le silence. Mais elle avait promis d'ouvrir sa coquille. Elle se leva pour faire les cents pas devant Mazar. Elle commenca plusieurs fois des phrases sans queue ni tête:

"Disons que, il est, enfin... peu importe ce dont je lui parle, il va forcément se braquer! Tu y crois ça ? Je tente de faire des efforts, d'être sincère, mesurer, calme, tout l'inverse de ce qu'il critique chez moi; mais au final ca ne sert à rien! Il s'emporte ! Avec son regard glacial et son petit air hautain "bonjour je suis un grand dadet de 5m60 respecter moi je n'ai rien à cacher". Raaah! C'est si.. compliqué !"

Mazar la regardais aller et venir sans comprendre un traître mot de son charabia. Phèbe réalisa et s'assit brusquement dos à la bassine.

"Non ça ne s'est pas bien passé. Je ne veux pas en parler. "

Elle reposa sa tête contre le bois pour écouter le clapoti de l'eau.