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Jeux d'enfants  Empty Jeux d'enfants

Mer 25 Aoû - 12:47
Jeux d'enfants "Participatif"


Les Compagnons de l’Aube prennent beaucoup de place dans votre vie, vaincre des monstres daedriques, renflouer les coffres de pièces d’or, entraînements et tâches quotidiennes … Votre vie d’adulte est bien remplie !
Mais aujourd’hui ! Vous êtes fatigué, un petit coup de mou vous force à vous assoir un instant, la fatigue, le surmenage, vos problèmes personnels poussent votre esprit à gamberger vers des horizons plus lointains… L’enfance !


Ah ! Ce doux moment qu’est l’enfance, l’innocence, l’insouciance… Votre enfance vous a construit, c’est le moment de votre vie qui fait de vous, le guerrier, le mage, le soigneur, que vous êtes aujourd’hui…


Comment êtes-vous devenu la personne que vous êtes ? Quelle partie de votre enfance vous a marqué ? Une rencontre vous a peut-être marqué ?


Racontez ici un souvenir provenant de l'enfance de votre/vos personnages :


-   Période entre 0 à 15 ans
-   Bon ou mauvais souvenirs
-   Le souvenir ne peux pas faire référence à votre futur
-   Le souvenir ne dois pas avoir déjà était décrit dans un autre Rp


Faites-nous rêver ou cauchemarder, en découvrant l'enfance de votre personnage et nous permettre d’en apprendre un peu plus sur ce dernier !


Jeux d'enfants  472ead10


Dernière édition par Ivy le Mar 8 Fév - 0:23, édité 1 fois
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Jeux d'enfants  Empty Une nouvelle vie

Mer 25 Aoû - 19:06
Si Ganzaëlle avait du déterminer le souvenir le plus marquant de son enfance, ce fut probablement la seule fois à sa connaissance où sa mère fit preuve de faiblesse en sa présence. Il avait rejoins son père au Couchant après quelques années loin de lui. Personne ne lui avait réellement expliqué ce dont il en retournait, mais lui et son frère avaient été invité à Etincelante pour recevoir une éducation exemplaire. Dès qu'il arriva, son quotidien fut chargé de leçon de danse, de musique, de lettres, de savoir vivre... Au bout de quelques mois, on l'éduqua à des sujets plus intellectuels commençant par l'histoire et les mathématiques. Sans jamais quitter leur manoir et son domaine, il appris à être un parfait citoyen du Couchant. Seul avec son frère, sa mère et quelques serviteurs. Mais un jour la grande nouvelle leur parvint: ils seraient reçu à la cours. A partir de là, la maisonnée vu en ébullition. 

Ce souvenir si vif dans la mémoire de Ganzaëlle, se déroule pendant une après-midi terne où les nuages cachaient la lumière du jour éclairant tout de cette couleur grise et morne. Il regardait le jeu du vent dans les branchages par la fenêtre bousculé par l'orage qui montait, quand la couturière planta par mégarde une épingle dans son épaule et il glapit.


"Cesse de geindre." La voix claqua comme un fouet et la femme qui avait parlé ne dédaigna même pas lever le nez de son livre. C'était une Bosmer frêle au cheveux vénitiens coupés au carré. Assise près de la fenêtre dans un siège deux fois trop grand, elle avait un air terrifiant et nul n'aurait osé se moquer de ses pieds ballants qu'elle maintenait croisés. L'Altmer qui prenait ses mesures ne sembla pas plus amadouée qu'elle par les protestation de l'enfant. Le petit bosmer serra ses lèvres et baissa le yeux. La couturière devait lui faire de beaux vêtements, apparemment il allait rencontrer des gens important! L'enfant tenta de voir ce qu'on lui faisait, mais à peine baissa t-il le menton que l'une des femmes qui l'entourait claqua de la langue pour l'en dissuader. 

Le silence était rythmé par les pas des travailleuses qui l'encerclaient, jaugeant d'un regard critique chaque replis de son pourpoint. Parfois la femme assise près de la fenêtre tournait distraitement une page. Il hésita et se contorsionna pour croiser ses propres yeux dans le miroir, deux grandes iris d'or. Un gamin d'un mètre vingt le regarda du haut de ses huit ans. Ses cheveux presque rasés ressortaient auburn sur sa peau abricot. Il serra frénétiquement ses orteils nus, bien heureusement cachés par des pans de tissu. Sa mère n'aurait pas manqué de faire une remarque sinon...

  • Ma.... Q-quand est-ce que nous retournons sous le breuillaisné?
  • Je t'ai déjà dit, maintenant tu dois m'appeler "Mère" ou "Dame Nivriane".
  • Mais Ma....
  • Quant au Chène-graht, tu devrais l'oublié. 
  • L'oublié...? Les yeux du gamins s'écarquillèrent
  • Si tout ce passe comme ton père l'entend, nous aurons la chance de ne jamais le revoir.

Son ton était sans appel et l'enfant resta sans voix. La chance de jamais ne le revoir? Il revit sa maison, Faneracine, et le gigantesque arbre dans lequel la ville avait été construit. De la chance?! C'était le plus belle endroit au monde! Qui voudrait abandonner un tel foyer?! Devant sa mine déconfite, sa mère reprit:

  • Ne fais pas d'histoire. Considères que à présent c'est ici chez toi: Etincelante. 
  • Ce ne veux pas vivre ici! C'est tout moche, plein de brique et de grandes asperges jaunis! Ils contraignent les arbres et maltraite les plantes!
  • Ca suffit! Cria sa mère

La couturière et ses aides sursautèrent, l'une d'elle reversa ses épingles et lança un regard courroucé à l'étrangère. Le petit bosmer se ratatina en mordant sa lèvre.

  • Tu vas devoir t'y faire, et vite. Et ne penses pas un instant que quelque éclat de ta part nous ferra changer d'avis. Epargnes nous une scène inutile et résignes toi. Compris?
  • ...
  • Azareth, as-tu compris?
  • Oui, mère.
  • Hum. Bien, après quelque minutes de silence elle dit, Le chef de la garde dit que tu te débrouilles bien à l'épée. Il pense qu'avec un bon entraînement, tu pourrais devenir écuyer ou page.
  • Oui, mère.
  • A partir de maintenant, tu suivras des cours avec la maître d'arme de la cours. Ton père voudra que l'un des chevaliers te prennes sous son aile. Ne le déçoit pas.
  • Mais Ma je...
  • Tu as une objection?
  • C'est que... avec les leçons du vieux Sapiarque et et ceux de...
  • Azareth, ne te plains pas s'il te plait. J'ai horreur des enfants qui se plaignent. Le Sapiarque ne fait que t'enseigner l'histoire de la magie, ce n'est pas comme si nous faisions de toi un mage. Il te reste bien assez de temps pour apprendre le maniement de armes.
  • Des armes? L'enfant s'étrangla
  • Tu ne crois quand même pas que qui que se soit choisira un Bosmer pour écuyer s'il ne manie que l'épée? Sa mère posa enfin son livre elle semblait atterré par sa bêtise
  • Je hum...
  • Et bien?
  • Je ne sais pas.
  • Je ne sais pas Mère, insista Nivriane
  • Je ne sais pas Mère.
  • Et bien la réponse est non. Tu seras initié au glaive, à l'arc, à la lance, à la masse d'arme, au fléau. Entre autre. Sans oublier l'équitation évidemment.
  • Mais je sais monter à cheval! Sa mère le fit taire d'un regard
  • Tu montes comme un gueux. Nous ne sommes pas de gueux.

Ca verve fut telle que le gamin honte de lui même. Montait-il si mal que cela? Surement. Il était un incapable. Sa mère soupira avec agacement et referma la livre dans un claquement sec.

  • Tu ne comprends vraiment rien à rien. Qu'ai je fait pour mériter un fils si sot? Nous avons enfin la vie que nous méritons et lui ne rêve que de retourner crapahuter dans ses arbres en mangeant la poussière? Ecoutes moi bien Azareth: Nous faisons partie de la haute société à présent et nous devons gagner notre place. Ce n'est pas en rechignant à faire des efforts que nous nous maintiendrons ici.
  • Mais moi je veux pas tout ça. Ca, c'est votre rêve à Pap et toi.
  • Que crois tu qu'il se passera si nous échouons dans notre mission diplomatique? demanda abruptement Nivriane en faisant signe au couturière de la laisser voir son fils, tu crois que nous rentrerons paisiblement chez nous? Que nous reprendrons le cours de nos vies? Que nous trouverons un travail honnête à Etincelante ou ailleurs? Tu penses peut-être qu'il n'y a pas d'enjeux?

L'enfant n'osa pas répondre. C'est exactement ce qu'il pensait. Sa mère se leva et s'approcha en face de lui.

  • Si nous échouons, au mieux nous serons traqués hors du Couchant puis traités en paria de retour à Faneracine et au pire nous seront morts. Exécutés par la faute d'un opposant du Domaine plus malin que les autres.

Si elle voulait lui faire peur elle avait réussit.

  • Ici ce n'est pas des serpents ou des crevasses que tu devras te méfier. Crois moi, personne ne veut notre bien. Alors si tu veux que ton frère, ton père et moi nous survivions tu vas devoir y mettre tu tiens. Seul, nous ne valons rien. Mais si tu es assez doué...
  • Si je suis assez doué?
  • Tu pourras sortir d'ici.
  • Sortir de quoi? l'enfant était confus
  • De cette belle cage doré, celle dans laquelle on nous enfermé. 
  • On nous a enfermé? Mais... nous ne sommes pas enfermé.

Il fronçait ses sourcils en tentant de déchiffrer l'expression de sa mère. Une ombre d'anxiété passa sur son visage, il découvrit sa mère rongée par la peur. "Ma?" Elle le fixa droit dans les yeux. Ses yeux identiques au siens, brouillé par d'étrange larmes. Incongru. Sa mère ne pleurait pas. Donc ce n'était pas des larmes, conclut l'enfant. Pourtant ce rictus sur ses lèvres? Ce front presque plissé... Pourquoi semblait-elle si proche sa mère si sévère, si dure? Dans un souffle, comme une supplique:" Si tu es assez doué... rien ne pourra te retenir.". Comme un sort que l'on lève, l'impression de vulnérabilité disparu. Elle retourna s'asseoir et reprit son bouquin: "Continuez Mesdames, nous rencontrons enfin la cours royale dans une semaine, je ne veux pas avoir l'air d'une paysanne sortant de sa campagne."
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Jeux d'enfants  Empty Rite de passage

Dim 29 Aoû - 10:17
Laïtheka est le nom sous lequel je grandis mais c’est aujourd’hui Tourbe-Moirée qu’on m’appelle car ceci est mon nom. Honneur et Mélancolie. Anecdote dans l’oubli. Récit que voici.

Cela commence à la saison de Hist Dooka, le point culminant, la concrétisation, le mois de la maturité. Le peuple de racine éprouve la valeur de ses enfants. Rite de passage, fierté, hommage. Les miens ne sont pas belliqueux selon votre définition de ce terme, nul ne les ferra passer pour pacifiques pour autant. Pour devenir adulte, je devais défendre nos frontières et nos terres. Mon Chukka-Sei consisterait à chasser les braconniers qui pillaient le marais. Les faire fuir, ou les détruire, cela restait mon choix.

Nous étions trois frères de couvée en ce jour fatidique à faire rouler nos muscles pour cacher l’angoisse grandissante. Fièrement nous nous parions des coiffes de nos ancêtres, orgueilleusement nous tracions sur nos écailles les symboles guerriers. Je ne pense pas pourtant avoir vu plus de douze thtithil, alors d’où provenait cette certitude que l’hist n’attendait que nous pour se parer d’un nouveau héro ?

La traque. Odeur de peau sèche comme une aiguille pointe le nord, puanteur qui nous désigne l’ennemi. Non. Comme un hameçon au bout d’une ligne. Car quand les humains nous trouvons, braconniers point n’en ai. Leur campement est bien construit, gigantesque cage de bois, des semblables entassé par dizaine. Piège! C’est au pied des Saxhleel qu’ils mettaient des chaînes. Les autres animaux leur importaient peu.

Trop tard, l’un de mes camarades déjà à sauter sur eux. Idiot aveuglé par la colère. Nous crions son nom, nous sommes repérés. Échange de regard, trop tard pour faire marche arrière, plus le choix ! Nous le suivons nos lances levées. Nous sommes dignes de notre réputation et faisons un carnage parmi les bretteurs. Privilège d’une meilleure allonge, connaissance du marais, vigueur d’un peuple. Imbattable.

Presque.

Bruit, fracas, tonnerre, l’éclaire déchire le ciel comme mon ami. C’est celui qui avait lancé le combat qui s’effondre le premier. Hurlement. Nous souffrons sa peine. Rage et colère. Brave, il veut se relever, cette fois mes yeux virent ce qu’il se passait. Une boule grossit devant la femme. Énergie pure, craquement, bleu, violet, lumière. La foudre dans ses mains. Maîtresse de la tempête. Elle la domine, la manie et achève le jeune qui jamais n’aura de nom.

La sorcière serait notre perte déjà mon second frère de couvée subissait ses assauts. Je m’interpose. Cours, va prévenir la tribut ! Je ne connais alors de la magie que ce que l’on m’a conter et sans réfléchir, je tend ma patte mon empêcher le sort de le frapper en plein dos.

Douleur. Vague. Le corps, submerger. Conscience engloutit. Ma chaire fond-t-elle ? Mon nerfs sont-ils en train d’imploser ? Mon bras va-t-il se désintégrer ? Tombe, tombe, chois dans la terre du marais. Ah ma patte ! Jamais plus ne sera la même. Informité conduira à atrophie. La sorcière réitère.

Mon instant, ma rédemption, aurais-je le temps de le saisir ? Espoir. Volonté. Foi. Je serre les dents et dresse la crête. La foudre s’abat. Je roule vers une vasque d’eau au moment de l’impact en hurlant de douleur. Tromperie. Ecran de fumée. Me débat contre les flots, rampe vers la berge puis coule. Coule l’enfant de racine. L’eau est chaude me réconforte. Je sais qu’un peau sèche tente d’approcher mais le vase du bord est spongieuse, il est aspiré, plus il se débat, plus il est engloutit par notre marais vorace. Je crains qu’un autre sache que faire mais aucun ne semble connaître le Marais Noir. Ils veulent l’aider mais le condamne. Les lianes qu’ils lui lancent plantent leur aiguillon en lui. Poison. Mort, douce, rapide.

Moi j’attend. Reste immobile. La vase ne m’aura pas. La sorcière tente de m’avoir, d’autre poursuive les frères de couvé.

Dans la tourbe je suis resté
Plusieurs jours pour les tromper
Me faire passer pour mort
Ne sortir qu'en dernier ressort
Se nourrir de lymphes infâmes
Prier l'hist de toute son âme

Patiemment. La vasque maintenant si calme scintille au soleil. Reflets iridescents. Pétrole. Huileux. Danger. Attente. Quand une nuit tout est parfaitement noir et que aucun rayon de lune ne frappe mes rétines, je m’extirpe hors de l’eau à plat ventre. Ondulant comme les lézards, rampant comme un tétard devenant crapeau. Les esclavagistes sont toujours là et dans les cages mes semblables ont à peine la place de s’asseoir à présent. Pas un instant je n’imagine fuir : Mon Chukka-Sei n’est pas achevé. 

Un roseau que je creuse, des échardes que j’affûte, dans la sève d’un arbre je les trempe. Si simple de trouver un synonyme de mort parmi la flore, les peau sèches sont faible et vulnérable. Tension. Peur. Suis-je à la hauteur? Me traqueront-ils? J’arme ma sarbacane et m'aventure entre les tentes. Chaque fois que je souffle, la mort s’abat. A retardement. Après avoir mûrît. Sans qu’on s’y attende. Car tel le veux la saison. Hist Dooka. Demain ils soufrerons de fièvre. Le suivant, leur vie prendra fin. Ils croient à la piqûres d'insecte nocturne, tel fut leur perte. 

Trois nuits j'utilisais mon arme, trois nuit je retournais dans la vase me cacher. Il fallut encore trois nuit pour les voir tous s'écrouler.

C’est ainsi que j’obtins ce nom.

Celui qui se fond au marais pour combattre ceux qui l’infectent.
Celui qui attend dans la vase jusqu’à ce que sa surface devienne miroir.

J'avais prouvé être adulte.
Je bus la sève.
Je fis le rêve.
Quand je me relève, l'hist a choisit.
La tribu du fond de son coeur connais ce nom. 

Tourbe-Moirée.
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Jeux d'enfants  Empty Le précepteur

Jeu 23 Sep - 14:24
Kiara se trouvait dans la bibliothèque, une pièce carrée, avec une hauteur sous plafond immense, les murs étaient habillés de livres parfaitement ranger, et de parchemins, au sol des tapis tissés à la main par des artisans locaux recouvrait la pierre, réchauffant l’atmosphère de la pièce, sur ce dernier, deux divans de tissue rouge vif ornée de motifs colorés, de boiserie gravée rendait l’univers austère de la pièce plus accueillante et chaleureuse.
Kiara était installée à demi allongés sur l’un des divans tenant un livre conséquent dans ses mains plonger dans sa lecture. La porte s’ouvrit, un page entra droit comme un piquet, et se plaça au garde à vous devant la porte ouverte,

- Princesse ! Votre précepteur est arrivé !
- J’arrive tout de suite !

La jeune princesse referma son livre se fit glisser du divan et se hissa sur la pointe des pieds pour replacer l’ouvrage à sa place.
Elle suivit le page vers une des salles attenantes, dans la pièce un homme d’un âge certain se tenais assis, installer à un grand bureau de bois brun, le page entre annonçant la présence de la princesse, Le précepteur, se lève et la salue d’une révérence respectueuse. La pièce était lumineuse, est clair, un pupitre en bois se présenter devant elle, Kiara si installa en silence.
Le page referma la porte derrière lui,

- Bien ! Nous pouvons commencer, Avez-vous lu le livre que je vous ai demandé d’interpréter princesse ?
- Oui Monsieur,
- Alors, ne perdons pas de temps de vous écoute,
- Bien,

Elle se lève de sa chaise faisant face, a son professeur, se tenant droite et d’une voix claire, avec une belle articulation commença son récit. Le contenu du livre avait dévorée rapidement, mais peu apprécier par Kiara, le résumer était sans vie et fade comme le contenu de cette lecture. Elle termina avec une pointe de moquerie dans la voix.

- Et voilà, qu’il vint au secours d’un nombre commensurable de femmes et d’enfants Bla Bla Bla

Elle se rassoit sur sa chaise, posant son coude sur la table…

 - Princesse ! Enfin cette lecture ne vous a pas plus ? Et puis votre tenue ! Enfin

Elle se replace droite sur sa chaise, le menton bien haut regardant le vieil homme dans les yeux,

- Le résumé était juste ?
- Oui, mais…
- Alors je vous propose que l’on passe à une autre matière précepteur,

Il serra la mâchoire et fit la moue s’installant à son bureau, posant les coudes sur sa table fixant la jeune fille dans les yeux le regard interrogateur.

- Votre père a était très clair au sujet de votre éducation princesse !
- Père est absent !
- Oui, c’est juste … Alors laisser moi deviner à quelle matière pouvons-nous bien passer …
- L’Histoire !
- Comme c’est étrange … Nous ne pouvons pas seulement étudier l’histoire Princesse enfin, il y’a aussi l’étiquette, les bonnes manières, la lecture, et…
- Passons un accord vous et moi !
Le regard de Kiara était devenu espiègle et sa posture assurée
- Vous augmenter mes heures de cours d’histoire et je vous promets de faire un effort pour … les autres cours et de montrer de la bonne volonté.
 
Elle affiche un sourire en coin, alors que le précepteur lui affiche un visage sans expression, observant la ténacité de la jeune fille, des mois qu’il se battait avec elle, il savait qu’elle n’allait pas continuer ainsi sans avoir ce qu’elle voulait … il concéda alors,

- Bien, bien mais ! Pas un mot à votre père !  
- Oui ! Promis merci !
- Allons, allons bon !

Il ouvrit le tiroir de son bureau pour y prendre un parchemin, il se leva et l’offrit à la jeune fille, avant de retourner derrière son poste et attraper un large manuel d’histoire, il mouilla le bout de ses doigts afin de tourner les pages aisément,

- Ou en étions-nous déjà ?
- L’Air de l’aube !
- Oui, oui, c’est ça, et bien si vous mettiez autant d’entrains pour le chant, vous seriez assurément une des plus douées d’Aliki’r, Enfin …
- Je vous ai promis… Je tiendrais ma promesse
- Bon l’Air de l’Aube, noter !

Pendant prêt de deux heures, Kiara écouta les récits du précepteur sur Anu et Padomay, notant avec minutie, chaque moment important, chaque question…

Du haut de ses 13 ans, elle savait déjà ce qu’elle aimait et avait un caractère affirmer et bien tremper, chaque fin de journée se dérouler de la même manière, le repas se prenait dans la grande salle accompagner de Kadija et Aaban, qui était régulièrement absent, sous les ordres de Fahara’Jad
Elle converser avec sa mère, puis elles terminer le repas en silence avant de rejoindre ses quartiers, ou s’adonner a de la lecture dans le grand salon observant sa mère recevoir des invités prestigieux pour accroitre leurs renommés, leurs richesses ou parler de politique, elle était attentive et regarder avec admiration sa mère mener la barque d’une main de maitre lorsque son père était absent.
Elle savait qu’Aaban mener des combats, pour la bonne cause, celle de leurs pays, pour Alik’r pour le Roi et avait un profond respect pour cela, et comme la pomme ne tombe jamais très loin de l’arbre Kiara suivait leurs exemples, force et bravoure au combat, avec l’intellect et l’amour de l’histoire et de la politique de sa mère…

Et quand, elle avait besoin de se réfugier loin de l’étiquette, et de tout ce qui pouvait l’ennuyais ses auprès d’Hamir qu’elle allait se cacher, dans l’ombre de la nuit, pour discuter de tous et de rien de la vie en Aliki’r des journées de travail d’Hamir, des ennuyantes journées de Kiara, devant un thé et toujours accompagné de petits biscuits parfumés dont lui seul avait le secret.
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Jeux d'enfants  Empty Les coccinelles

Lun 7 Fév - 19:51
La petite fille vit une sittelle sautiller entre les branches mortes et s'approcha. L'oiseau voleta d'arbre en arbre et l'enfant la suivis en gazouillant. Au bout d'un moment, son attention fut attirer par une chanson. C'était un air triste qui la mettait mal à l'aise. Elle voulus savoir qui était si triste. A croupis dans les buissons, elle s'approcha de la mélodie. Dans l'herbe d'une clairière, elle aperçut un homme. Elle su que c'était un elfe des bois grâce au description de son père. Les yeux brillants, l'enfant s'avança doucement, aussi discrète que possible. Elle avait sous-estimé l'ouïe fine des mers: il tourna la tête, un large sourire s'afficha sur son visage.

- Bonjour toi.

La fillette sursauta et tomba sur les fesses. 

- N'ai pas peur.

Il resta assis lui montrant ses paumes vides. Elle respirait fort, les poings crispés sur une poignée terre prête à partir en courant.

- Tu veux me montrer ta frimousse?

La gamine hésita puis finalement décide de sortir des buissons. Elle était haute comme trois pommes, 4 ans tout au plus. Comme elle boitille, il fronce les sourcils et sa gorge se serre quand il voit à ses pieds des entraves. Une pièce de métal à chaque cheville, relié par corde. Il fut impressionné qu'avec de tel entrave elle se soit faufilé jusqu'à lui sans qu'il ne l'entende plus tôt. Il ne semblait pas dangereux, elle aima son sourire et sa drôle de moustache. La fille se calme, ses grands yeux gris plein d'innocence et de curiosité le scrute. L'étranger pointe du doigt la couronne de fleur qui orne sa tête.

- Comme c'est jolie. Je peux voir?

Elle rougit de plaisir et s'approche pour lui tendre son œuvre. Il fait mine de inspecter le lierre est les pâquerettes entremêlées avant de la lui rendre.

-Comment tu t'appelles?

Elle fait non de la tête frénétiquement et il sourit. Sage décision que de ne point lui dire. L'enfant tandis la main vers le bracelet qui ornait son biceps. C'était une très beau bijou en argent avec un pierre rougeoyante. Il le retira pour le lui tendre.

- C'est ça que tu veux, petite fleur?

La gamine ravit le tripota en tout sens. elle la mit a son propre bras et sembla fort insatisfaite qu'il retombe. Elle caressa la pierre entre ses pouces et l'elfe constata qu'elle brillait d'avantage. Intéressant.

- Tu veux voire quelque chose de rigolo? 

Il avait la main fermé et l'enfant curieuse resta sur ses gardes en s'approchant un peu, son pouce dans la bouche. "Tu es prête?" Il prononça un sort et ouvrit la main.. Cinq coccinelles s'enfuirent entre ses doigts pour chatouiller le visage de la fillette qui glapit de surprise avant de les poursuivre en riant. Elle revint vers lui rayonnante, persuadé d'en avoir une dans sa main. Mais quand elle tenta de lui montré... il n'y avait rien. Il rit gaiment:

- Tu ne sais pas où elle est partis, petite fleur?

Elle fait non de la tête, très déçue. Il prit sa main et posa des graviers avant de répéter les mêmes mots. Bientôt, chaque pierres prient vie, la petite mains potelées fourmilla de coccinelles. La fillette ouvrit les yeux sans comprendre et secoua vivement la main tandis que les coccinelles redevenaient pierres avant de toucher le sol. Un voix grave se fit entendre au loin parmi les arbres interrompant leurs jeux.

- Phèbe? Phèbe! Où es-tu? Il faut rentrer! 

Un impérial de plus de deux mètres surgit dans la clairière où se trouvait l'homme et l'enfant. Tout de muscles, il portait sur son dos un chargement tirant d'une main une sorte traineau de fortune remplis à rebord. "Papa!" cria l'enfant au ange d'une voix angélique que l'elfe entendait pour la première fois. L'enfant absolument ravie trottina vers le géant avant d'ouvrir les bras, elle fut cueillis et se retrouva bien vite sur ses épaules. Manœuvre plus difficile qu'on ne le crois quand on a les chevilles enchaînées. 

- Mais que faisais-tu? Je t'ai dit de na pas trop t'éloigné quand...

Il remarqua enfin l'étranger dans la clairière. Il n'en croyais pas ses yeux:

- Que... Feladir? C'est toi? Tu... tu as survécu?

L'elfe se releva doucement et épousseta le terre. Il remit son couvre-chef avant d'oser lever les yeux et regarder celui qui fut son ami:

- Bonjour, Lunederius. Ca faisait longtemps.
Général Patafouin
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Jeux d'enfants  Empty Comment se faire des amis

Sam 12 Mar - 10:02
Jeux d'enfants  Eed26f10

Tout espoir était perdu. Des hordes de loups entouraient la pauvre villageoise qui avait été repoussée à travers les bois. Elle courut grimper dans les arbres pour se mettre à l'abri, mais les bêtes sauvages et affamées se jetaient déjà sur le tronc, les babines retroussées. "Grrr !" La jeune fille était très agile et elle grimpa bien vite, mettant ses mollets à l'abri des créatures. Mais le chef de la meute était malin et il hurla bien fort pour rassembler ses troupes et attendre que leur proie ne se fatigue. "Aouuuuu !


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C'est tandis que la jeune fille pensait qu'elle allait mourir ici qu'un son se fit entendre au loin. "Fiouuu !" Et, au-delà des arbres apparut un dragon ! Il était beau et avait des écailles… vertes ! Et dorées aussi. Elles brillaient à la lueur de la lune et il avait de grandes cornes autour de la tête et les plus grandes ailes qu'on eût jamais vues ! Elles battaient le ciel avec force et le dragon se posa soudain dans la clairière attenante dans un grand fracas. "Brrrroum !" Les loups montrèrent les crocs face à l'ennemi imposant, mais celui-ci n'eut qu'à plonger ses deux yeux jaunes dans ceux de leur chef pour se faire comprendre. "Que viens-tu faire ici ?" grogna le loup. "C'est notre proie, nous l'avons chassée." "Ce n'est plus à vous d'en décider." répondit le dragon d'une voix si caverneuse qu'elle fit trembler le sol. Les loups baissèrent l'échine et le chef hurla à nouveau pour signifier le départ à sa meute. "Aoooou !" Le dragon fit alors glisser ses écailles jusqu'à la jeune fille terrorisée par la bête et il parla plus doucement : "Tu ne crains plus rien à présent. Viens sur mon dos, allons explorer le monde." Il lui présenta une aile et la jeune fille grimpa dessus. Elle était jolie, mais elle était surtout très gentille. Et ils partirent ensemble à la découverte du monde et personne ne pouvait les arrêter… "Fiouuuuu !"


Le Commandant releva les yeux en voyant les petites figurines de bois se mouvoir sur son bureau et en entendant les bruitages sonores de l'enfant près de lui. Il esquissa un sourire perplexe avant de demander d'un ton plus doux que celui qu'on lui connaissait habituellement :


  • Puis-je savoir ce que tu fais ?
  • Je joue.
  • Ça, je m'en suis rendu compte, mais à quoi joues-tu ?
  • Je me raconte des histoires… Père, quand je serai grand, je veux être un dragon !
  • Un dragon ? Voyez-vous ça…
  • Oui, je veux pouvoir voler et cracher des flammes et aller où je veux ! Vous croyez que si j'apprends la magie, je pourrai devenir un dragon ? Ou voler ?
  • On ne vole pas avec la magie et je n'ai jamais entendu parler d'un mage capable de se transformer en dragon... 
  • J'aimerais bien faire de la magie, au moins je pourrais essayer…
  • Tu sauras bien assez tôt si tu as des prédispositions pour cela. En attendant, pourquoi n'irais-tu pas jouer dehors et tenter de te faire des amis ?
  • Mais j'ai des amis !
  • Vraiment ? Pourquoi ne les ai-je jamais rencontrés dans ce cas ?
  • C'est parce qu'ils n'existent que dans ma tête. Mais ils sont plus gentils que les autres enfants, Père ! s'enthousiasma le jeune Altmer. 



Menduil soupira profondément, reposant soigneusement sa plume à côté du parchemin, avant de rabattre son regard sur son fils.


  • Aesril, tu as beaucoup d’imagination, pourquoi ne pas t’en servir pour te faire de vrais amis ? Ton père a encore beaucoup de travail devant lui et tu joues avec des pions de stratégie qui étaient disposés dans un ordre précis pour une bonne raison. Développer des relations, c’est important.
  • … D’accord, concéda l’enfant en reposant avec beaucoup de précautions les pions sur le bureau, levant le nez pour voir ce qu’il faisait. Mais je ne sais pas comment faire…
  • Commence par aller dehors et joue avec eux. Ce n'est pourtant pas bien compliqué.



Il traîna les pieds vers la sortie tandis que son père lui adressa un regard reconnaissant.


  • Et n'ais pas l'air si avachi. On ne te demande pas d'aller affronter des Sloads. Il faut que tu fasses bonne figure, sinon, il ne faudra pas t'étonner si les autres enfants ne veulent pas te parler.
  • Oui, Père… fit le jeune enfant en sortant de la pièce.



Lorsqu’il eut refermé la porte du bureau, le jeune Haut-Elfe prit une profonde inspiration en regardant la petite figurine qu’il avait conservée entre ses mains. Il la rangea dans une de ses poches en se disant que s’il ne parvenait pas à se faire d’amis, au moins pourrait-il continuer de jouer avec. Il se dirigea vers la sortie sous le regard des domestiques qui le regardaient attendris.


  • Vous sortez, jeune homme ? demanda Elinara, la femme de chambre de sa mère.
  • Oui ! Père dit que je dois me faire des amis.
  • Il a raison, c’est une toujours bien d’avoir des amis pour jouer.
  • Mais j’aime bien jouer tout seul… Et puis, peut-être que les autres ne m’aimeront pas. Peut-être qu’ils ne comprendront pas mes jeux… Je ne sais pas…
  • Vous vous posez trop de questions, alors que vous êtes si jeune ! Allez-y et soyez vous-même, vous verrez, tout se passera bien. 
  • Oui, c’est un bon conseil ! Je… Je vais essayer !
  • A tout à l’heure jeune homme et ne vous éloignez pas trop.
  • Non, non, je vais près des coquillages, je ne vais pas loin.



Aesril descendit les rues de la ville et gagna les proximités d’une falaise le long de laquelle avait été taillé un petit escalier à même la roche pour gagner une plage où des enfants jouaient bruyamment en se courant les uns après les autres. Aesril les observa de loin et s’assit sur un rocher à l’écart pour mieux les observer. Il les regardait sans trop oser s’approcher et ressortit pensivement la petite figurine de sa poche, la faisant tourner entre ses mains, se demandant s’il arriverait jamais à aller leur parler, si c’était une si bonne idée que cela. Non, à bien y réfléchir, c’était trop dur. Ils semblaient tous se connaître et il n’avait aucune idée du jeu auquel ils pouvaient bien jouer.  C’était sûr, il allait se ridiculiser, paraître idiot. Alors, il regarda la mer et fit se mouvoir dans l’air le petit dragon de bois, imaginant qu’il volait au-dessus des vagues. "Fiouuu"  "Si j'étais un dragon, ce serait beaucoup plus facile pour me faire des amis...". Il avait envie d'y croire. 


Quand il sentit qu'on lui tapotait l'épaule, il manqua de sursauter, sortant de ses pensées. Un petit garçon entouré du reste de sa bande se tenait désormais devant lui, les poings sur les hanches. Aesril releva timidement les yeux dans sa direction, impressionné de se trouver ainsi toisé par autant d'enfants et d'être le centre de l'attention.


  • Salut, c'est quoi ton nom ?
  • Aesril. 
  • Moi c'est Dalmar. Tu veux jouer avec nous ?



Le regard du jeune enfant s’illumina. On lui demandait à lui, s’il voulait jouer avec les autres ? Il eut un moment d’inquiétude : il ne connaissait pas les règles du jeu.


  • Je veux bien, oui, mais… Je ne sais pas à quoi vous jouez.
  • Quoi ?! Tu n’as jamais joué à Cache-toi-des-Sloads ? Mais d’où est-ce que tu sors ?



Dalmar ricana, bientôt imité par les autres enfants. Aesril baissa les yeux vers ses pieds en pinçant les lèvres, honteux.


  • Ce n’est pas grave, tu vas apprendre. Le but du jeu est de ne pas être trouvé par les Sloads. On jouera les Sloads et toi, tu iras te cacher d’accord ? On comptera jusqu’à cent !



Aesril sourit : des règles simples, peut-être n’allait-il pas se ridiculiser, finalement en plus, il connaissait bien cette plage et ses recoins. Et puis, ça avait même l’air assez excitant. Craignant de l'abimer, en courant, il déposa soigneusement la petite figurine sur le rocher sur lequel il s'était assis et répondit joyeusement.


  • D’accord ! J’ai compris !
  • Très bien, on va compter et fermer les yeux et tu partiras te cacher pendant ce temps. Prêt ?
  • Oui !



Dalmar fit alors signe au petit groupe d’enfant de se rassembler et ils se disposèrent en cercle, fermant les yeux avant de se mettre à compter.


  • Un, deux, trois, quatre…



Aesril partit en courant vers les rochers les plus imposants, il savait qu’il s’y trouvait de nombreux recoins et concavités où s’y glisser et, déjà, dans son esprit, son imagination construisait une histoire. “L’aventurier savait qu’il était poursuivi par de terribles Sloads des mers. Il s’était échoué sur une île et courait avec agilité pour trouver une cachette, parce qu’il était conscient que ces créatures horribles pouvaient s’infiltrer dans son esprit et faire tomber sa peau !” Il sautait de rocher en rocher, sans peur.  “Il fallait faire vite, car déjà, les Sload approchaient, on pouvait entendre leurs horribles cris stridents…” Il trouva la parfaite cachette, dissimulée derrière des algues, sous un rocher légèrement surélevé par le sable, suffisamment pour qu’un enfant puisse s’y faufiler. Il se baissa et s’assit en dessous, ramassant ses jambes en reprenant son souffle et pouffa de rire, convaincu d’avoir trouvé là une excellente cachette. 


Alors, il attendit. Il compta dans sa tête, estimant grossièrement le temps qu'il avait passé pour arriver ici. Il compta une première fois jusqu'à cent. Puis une seconde. Puis une troisième. Lorsqu'il eut compté jusqu'à cinq cent, il se préoccupa de n'entendre personne revenir. 


  • Je dois être vraiment très doué à ce jeu… chuchota-t-il pour lui-même avec une pointe de fierté. 



Il passa une tête derrière les algues pour tenter d'apercevoir les autres enfants, mais il ne vit personne. Ils étaient pourtant nombreux, ils auraient bien dû arriver dans sa direction… Mais rien. Juste le son des vagues et des oiseaux marins. Discrètement, il sortit de sa cachette, jetant des regards alentours. Il revint sur ses pas pour gagner le lieu où il avait laissé les autres enfants. Mais la plage était désormais vide. Avait-il mal compris ? Était-ce eux qui devaient se cacher ? Le doute s'insinua. Alors il appela :


  • Ohé ?  Je ne joue plus. Où êtes-vous ?



 Pas un mouvement. Ils l'auraient simplement laissé là ? Ils se seraient lassé de le chercher et seraient partis, sans même se donner la peine de l'appeler ? Aesril laissa ses bras retomber le long de son corps, dépité. “Si j’étais un dragon, je m’envolerais loin d’ici… ” Il décida qu’il valait mieux retourner à ses jeux d’imagination. Au moins, les histoires qu’il se racontait ne le décevaient jamais. Il revint à l’endroit où il avait posé sa figurine, mais celle-ci ne s’y trouvait plus. Il blêmit. Non, ça ne pouvait pas être possible. Il était persuadé de l’avoir posée là. Était-ce le rocher d’à côté ? Non, non, il en était certain, c’était bien celui-ci, il le reconnaissait. Il fouilla alors ses poches frénétiquement. Père allait le tuer. Bon, pas littéralement, bien sûr, mais il n’osait imaginer la colère qui l’emporterait lorsqu’il apprendrait qu’il avait égaré son jouet. Il ne souhaitait surtout pas le décevoir. Il chercha partout : peut-être était-il tombé ? Quand soudain une idée qui lui tordit les entrailles vint à son esprit : est-ce que les autres enfant auraient profité qu’il soit parti se cacher pour lui subtiliser son jouet ? Les larmes lui montèrent aux yeux : c’était injuste. “Si j’étais un dragon, jamais ils n’auraient osé faire une chose pareille… ”. Il s’assit un moment sur le rocher, le temps de ravaler sa rancœur et il finit par remonter le long de l’escalier calcaire, le cœur lourd, avant de pousser la porte de la demeure familiale, abattu. Un domestique l’accueillit et le voyant la mine déconfite, il lui demanda :


  • Eh bien, jeune homme, vous semblez bien contrarié pour une si belle journée, que vous arrive-t-il ?
  • Je crois que j’ai perdu mon jouet…
  • Lequel ?
  • La figurine ne dragon que Père m’avait offert. Je suis sûr qu’il va me punir…
  • Êtes-vous sûr d’avoir bien cherché ?
  • Oui…



Il sursauta en entendant quelqu’un frapper à la porte derrière lui. 


  • Qui cela peut-il bien être… s’interrogea le domestique en se dirigeant vers la porte pour l’ouvrir et découvrir le visage rond d’un petit garçon de l’âge d’Aesril que celui-ci reconnut sans mal : il faisait partie du petit groupe d’enfants de la plage.



Le domestique se tourna vers Aesril, interrogatif avant de rabattre son attention sur l’enfant qui triturait son vêtement, mal à l’aise.


  • Bonjour jeune homme, que puis-je faire pour vous ?
  • Je… Je viens voir Aesril…
  • Il semblerait que quelqu’un vous demande, Monsieur, fit le domestique d’un ton encourageant à l’adresse d’Aesril qui s’approcha, intrigué.



Le petit garçon tira maladroitement de sa poche la petite figurine de dragon avant de la tendre à Aesril dont le regard s’illumina.


  • Mon dragon !
  • Les autres l’avaient pris… Ils voulaient le faire voler du haut de la falaise. Mais je leur ai dit que c’était une mauvaise idée. Que c’était méchant… Ils m’ont poussé et ils me l’ont jeté. J’ai voulu le rattraper, mais… J’ai cassé une aile. Je suis désolé…


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Il lui tendit la figurine et le petit bout d’aile cassé et le visage du jeune Altmer se rembrunit quelque peu, fronçant les sourcils dans une mine concentrée tandis qu’il essayait de replacer l’aile à l’endroit où elle se trouvait initialement. Il releva les yeux vers le petit garçon, les lèvres pincées de contrariété.


  • Merci… C’est gentil de m’avoir défendu. Pourquoi tu as fait ça ?
  • Tu as l’air gentil. C’est triste que tu sois tout seul. Et Dalmar est un abruti.

Aesril le regarda un moment, touché et son expression se changea en un sourire sincère. Il voulait lui montrer sa reconnaissance.


  • Tu es bien plus sympathique que lui. Comment tu t’appelles ? 
  • Dalmeril. Je… J’habite à l’extérieur de la ville, dans les faubourgs.
  • Les faubourgs ? Père dit toujours que je ne dois jamais m’y rendre, il prétend que c’est dangereux…
  • Ce… Ce n’est pas le meilleur quartier, mais c’est bien aussi.



Aesril remarqua alors un détail qui lui avait échappé jusqu’à lors. Le jeune garçon n’était pas vêtu comme les enfants du quartier, ses vêtements étaient usés, passés, comme issus d’un autre temps et certains endroits avaient été rapiécés. Hormis ses joues rondes qui rappelaient l’enfance, il ne semblait pas vraiment manger à sa faim et il était petit pour son âge.


  • Est-ce que ça te dirait de venir jouer avec moi ? J’ai d’autres jeux et d’autres figurines, on pourrait y jouer ensemble ? proposa Aesril avec enthousiasme.



L’enfant trépigna, mal à l’aise et Aesril esquissa une moue perplexe, se concentrant pour comprendre pourquoi le garçon paraissait hésiter.


  • C’est vrai ? J’aimerais beaucoup ! C’est juste que… Les autres m’attendent… Et…
  • Mais tu as dit que tu n’aimais pas Dalmar, pourquoi tu restes avec lui ?
  • C’est vrai mais… Il nous protège des autres brutes et… son père est Haut Magistrat, il a déjà fait accuser un autre enfant de vol juste parce qu’il ne l’aimait pas. Si… Si les adultes notent mon nom dans leur dossier… Je suis fichu, je ne serai jamais un chevalier…
  • Mais c’est trop bête ! Tu ne vas pas le laisser être affreux avec toi et les autres juste pour ça, vous devriez vous… - il chercha ses mots - vous rebeller ! Ce n’est pas juste !
  • Ça ne marche pas comme ça… Et s’il me voit avec toi… Il va me frapper, c’est sûr…
  • Quoi ? Pourquoi ? Qu’est-ce que j’ai fait ? Ça n’a aucun sens…
  • Je ne sais pas pourquoi il ne t’aime pas… Peut-être parce que tu es le fils du Commandant ? Je suis désolé… 



Non loin, une voix résonna dans la rue.


  • Hé, Dalmeril, tu as fini de faire la cour à ta princesse ? Tu viens ?
  • Reste, s’il te plaît… demanda Aesril, navré.
  • Pardon… murmura Dalmeril en s’éloignant, les épaules voûtées.



Aesril le regarda s’éloigner en serrant entre ses mains la petite figurine de dragon, le cœur serré, refermant finalement la porte, traînant les pieds jusqu’au grand hall. En gagnant les étages supérieurs, il passa devant le bureau de son père dont la porte était désormais entrouverte. Le Commandant l’interpella.


  • Aesril ? Viens, mon garçon.



Il s’avança jusqu’à lui d’un pas lourd, dissimulant la figurine dans son dos tandis que son père l’interrogea :


  • On m’a dit qu’un jeune garçon est venu te voir, alors, tu as réussi à te faire un ami ?
  • … Oui Père, mentit Aesril. Mais… Il a dû partir, il n’avait pas le temps de rester jouer.
  • Il n’aura qu’à revenir une prochaine fois.
  • Oui… Je vais aller jouer un peu dans ma chambre avant le dîner si vous êtes d’accord…
  • Bien sûr, va, répondit distraitement son père en se replongeant dans ses documents.



Aesril regagna sa chambre et s’assit sur le sol en soupirant, tentant une fois de plus de faire tenir l’aile du dragon, sans succès. Il pinça les lèvres avec contrariété avant de se relever, d’attraper des crayons de couleur en bois et du parchemin, dessinant la scène qu’il se figurait en esprit tout en se racontant une histoire.

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Le dragon voulait devenir ami avec les loups, car certains d’entre eux avaient l’air gentils, mais le chef de meute était affreusement cruel et tenta de le blesser le dragon en le mordant à l’aile. Alors le dragon décida d’être vraiment méchant. Sauf avec le gentil loup qui était venu l’aider à panser ses plaies. Avec lui, il décida qu’il le protègerait toujours, même de loin et que l’horrible chef de meute ne puisse plus jamais lui faire de mal. Il pensa cela et c’est alors qu’il s’envola dans les airs pour se mettre à l’abri des loups, battant des ailes dans un souffle incroyable, ses écailles luisant au soleil. “Fiouuu !
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