Chuchotements de campement

Elia, tandis que la matinée avançait bien

Elle cauchemardait. Ses rêves étaient emplis de terribles visions. D'un homme mort, son corps flottant dans l'eau glacée, la peau bleuie et couverte d'engelures. Des flammes envahissant la Citadelle. Des mots de Ghorthul qui résonnaient à ses oreilles avec violence. "Vous êtes une traînée, Elia, une femme facile. Vous me dégoûtez." Du visage à l'expression lubrique du garde devant lequel elle s'agenouillait, écœurée. Puis de celui du haut-magistrat Altmer qui la contemplait avec triomphe. "Tout cela est de votre faute, Vifacier. Vous l'avez cherché." dit une voix qui ressemblait à celle de Ghorthul. Quand d'un coup, elle sentit quelque chose, une présence rassurante, familière, non loin. Elle s'accrocha à cette sensation pour se tirer hors du sommeil et parvint enfin à ouvrir les yeux.

Au campement, bon nombre de Compagnons étaient déjà bien réveillés. Elle jeta un coup d'œil autour d'elle, apercevant Ganzaëlle, Ivy, Sabehla et Valriel, autour du feu qui avait été rallumé, visiblement bien affairés. Ivy avait l'air de souffrir, son visage affichant une expression douloureuse qu'elle essayait tant bien que mal de dissimuler. Elle se rendit compte qu'elle était affamée. Trop occupée à mener l'expédition et à s'assurer que les blessés parvenaient à suivre le reste du groupe, elle n'avait rien avalé depuis leur départ de la Citadelle. Il allait devenir urgent de récolter quelque chose à manger. Elle se rapprocha du feu et des Compagnons présents pour s'enquérir de la situation.

- Bonjour à vous. Savez-vous si quelqu'un est déjà parti chasser ou récolter de quoi manger ? Est-ce que l'un d'entre vous accepterait de m'accompagner ? Je ne suis pas sûre d'être très douée pour ce genre de chose...

Korsen, au campement à l'aube

Le jour commença à se lever alors que le Nordique était toujours en train de dormir. Alors que Valriel préparait une infusion après avoir récolté des plantes, les émanations de cette bouillie infâme lui remonta à la tête, ce qui peinait le sommeil de Korsen. Etrangement, il lui dit d'une voix calme et posée :

- Valriel, éteins ce truc d'elfe ou carres là toi dans le cul, s'il te plait.




Octave, au campement à l'aube

Alors que quelques Compagnons étaient levés, Octave était atteint de spasme du sommeil alors qu'il se revoyait soigner les ennemis après avoir lamentablement trébucher.

Valriel, au même moment

Korsen a écrit:- Valriel, éteins ce truc d'elfe ou carres là toi dans le cul, s'il te plait.

En entendant ce timbre familier, Valriel tourna la tête vers Korsen. Derrière ses bandages, il eut un sourire amusé. Cela faisait deux fois qu'il l'appelait par son nom, du jamais vu.

- Tiens, plus de "Valse-de-merde", alors ? Je vais finir par croire que tu m'apprécies, finalement. 

Il avisa les quelques bleus que Korsen avait sur le corps et le visage.

- Tu devrais boire un peu de mon "truc d'elfe". C'est une décoction, ça te fera du bien.

Korsen, parlant à Valriel

Démasqué, le Nordique fit mine de n'avoir rien dit, en reprenant de façon plus aigrie.

- Foutue elfiotte, laisse moi pioncer en paix. Toi et tes breuvages douteux. Un homme, un vrai, un Nordique, ça sait encaisser les coups, c'est pas en chouinant avec tes bidouillages magique que je vais guérir. Fous-moi la paix, Valse-de-merde !

Valriel et Elia, au même moment

En entendant la réponse du Nordique, Valriel leva les yeux au ciel, amusé, tant il trouvait que les réactions de Korsen étaient prévisibles. Il allait se retourner vers Ganzaëlle pour écouter sa réponse quand la voix d'Elia l'interrompit :

- Ah, parfait, Valriel, Korsen, vu que vous êtes réveillés tous les deux, vous pourriez peut-être partir chasser et récolter de la nourriture ? Valriel, en tant qu'écuyer, ça doit être dans vos cordes, non ?

Il se retourna vers elle et, en constatant les bandages ensanglantés de l'Altmer, Elia ajouta :
- Enfin, si vous vous sentez d'attaque, bien entendu. Nous tâcherons de vous trouver de quoi renouveler vos bandages en votre absence.

Valriel répondit avec douceur :
- Tout va bien Elia, c'est seulement une petite égratignure. J'y vais.

Le ton familier de Valriel interloqua la magicienne et elle le regarda repartir vers le Nordique, confuse. Elle ne se sentait pas d'humeur à lui faire des remontrances pour si peu, quoi qu'il en soit. À contre-cœur, Valriel interpella Korsen :
- On y va, Korsen.

Korsen envers Valriel

Allongé au sol à moitié-endormi, le visage sous une cagoule, Korsen s'adresse à Valriel  pointe son entre-jambre :

- Assis toi là dessus et dance. Moi j'vais chasser de mon côté.

Elia, observant la scène

En entendant la remarque de Korsen, Elia fronça les sourcils. Le temps n'était ni aux préférences, ni aux accointances et encore moins à discuter. Et ce n'était pas un Nordique de deux mètres tout en muscles qui allait la faire changer d'avis.

- Korsen, je pense que nous ne nous sommes pas compris. Valriel et vous faites partie des personnes en meilleure santé physique et les plus à même de se défendre et de nous trouver de la nourriture. À moins que vous ne vouliez surveiller le camp et veiller sur les blessés en mon absence ?

Ivy a écrit:Kiara, campement au lever du jours

Kiara avait passer une partie de la nuit à marcher autour du campement avec Hamir, ils surveiller les alentours, tout en discutant, ils avaient fini par tomber de fatigue s'endormant l'un à côté de l'autre, éloigné du camp .

Kiara se réveille brusquement cauchemars, horreur de cette bataille, ses membres étaient engourdie, elle sent un poid sur sont épaules, Hamir c'était endormie sur son épaule. 
Elle sourie, en le voyant et essaye de se dégager discrètement. Se lève et s'étend puis elle commence à échauffer des muscles ! Mes éraflures n'allait pas l'empêcher d'être prête à aider.

Et en exécutant ses mouvements, dit d'une voix douce ...

- Hamir, réveille toi, on va avoir besoin de nous... aujourd'hui

Kiara, quelques instants plus tard a quelques mètre du campement 

Voyant que Hamir ne réagit pas, Kiara lui donne un coup de pied au fesse oubliant ses bonnes manières, lacer d'attendre, elle le souleva par l'encolure de son armure ...

- allez ! Bouge toi ! On va allez chercher du bois ! Et si jamais ont trouve des baies ou du gibiers en plus ça pourra aidez !! C'est plus l'heure de dormir !

Elle partie à la recherche de bois traînant Hamir derrière elle ...

Valriel, au même moment

Korsen a écrit:- Par Shor, vous m'avez prit pour une putain d'assistante social qui gère une garderie ma parole ?! Valchiotte, bouges ton cul on va chasser, sauf si tu veux cueillir des zestes de citron pour ton thé d'elfiotte d'Alinor. Aller, on bouge !

Bien que l'envie était grande de taquiner Korsen et de lui expliquer pourquoi il leur serait difficile de "cueillir des zestes", il ignora simplement sa remarque et, adressant un regard à Elia, inclina respectueusement la tête vers elle en guise de remerciement, avant de rattraper le Nordique qui partait déjà vers les bois à grandes enjambées. Il laissa son armure au campement, estimant qu'il vaudrait mieux être discret et attrapa seulement une besace dans laquelle il rangeait avec lui son équipement habituel. Il avait l'habitude de chasser le petit gibier et espérait bien fabriquer un collet pour capturer un lapin ou un écureuil. Sortant de la corde de sa besace, il entreprit de commencer à la nouer et guetta au passage les traces d'animaux laissés au sol. 

Il chuchota au Nordique :
- Tu vois quelque chose ?

Valriel avec Korsen, partis chasser aux abords du campement

L'Altmer s'arrêta aussitôt et guetta dans la direction que lui indiquait Korsen. Imperceptiblement, une biche se déplaçait gracieusement dans les fourrés. Elle ne les avait pas encore remarqués. Il attrapa l'arc et le carquois de flèches que lui tendait le Nordique et s'avança à pas feutrés, s'aidant de la mousse au sol pour amortir ses pas, attentif au moindre son. Plus habitué à tendre des pièges, il n'avait jamais vraiment chassé à l'arc et il craignait plus de manquer sa cible qu'autre chose. Qui plus est, les bandages ne facilitaient pas les choses. 

Il s'accroupit pour se faire plus discret et éviter que le vent ne souffle leur odeur vers la bête. Jetant un coup d'œil au Nordique, celui lui fit un geste pour lui intimer de se concentrer sur la cible. Valriel ne comprit pas très bien à quoi cela rimait. Korsen était sûrement plus doué que lui au tir à l'arc et aurait certainement plus de chance d'atteindre un point vital. Malgré tout, il prit une profonde inspiration et encocha une flèche, bandant l'arc, concentré.

Vikkye, campement, pas dans sa meilleur forme,

Inconsciente, son teint paraissait meilleur malgré la pâleur. Le sang qu'on lui avait fais boire faisait effet. Elle revenait petit à petit à elle. La douleur était atroce mais elle était trop faible pour se plaindre. Elle ouvrit les yeux, et vit Tourbe. Un léger sourire se forma sur les lèvres de la jeune femme puis elle sombra à nouveaux.

Valriel en compagnie de Korsen, à proximité du campement

(toujours suite à un jet de dé, Valriel fait un échec critique, suivi d'un jet de dé réussi)

Tiré en arrière par Korsen qui l'attrapa en saisissant ses bandages, déchirant un partie de l'étoffe sur sa joue gauche, Valriel décocha la flèche au pire moment et celle-ci vint se ficher dans son pied, lui arrachant un hurlement de douleur.

Dans l'adrénaline, sans réfléchir, il tendit le poing en arrière pour frapper le Nordique en plein visage, l'étourdissant sans parvenir à le faire relâcher sa prise, faisant basculer l'Elfe avec lui.

- Bordel Korsen, mais qu'est-ce qui t'a pris ?! vociféra Valriel d'une voix inhabituellement forte.

Valriel, se débattant, aux abords du campement

La douleur était épouvantable. Le souffle court, il sentait le sang battre contre ses tempes tandis que Korsen tirait de toutes ses forces pour défaire ses bandages, l'étranglant à moitié. De ses mains, il s'agrippait à tout ce qu'il pouvait trouver, mais il ne parvint qu'à arracher quelques racines et à soulever un peu de terre. Dans l'affolement, il ne comprenait rien de ce qu'il lui hurlait, il savait juste que les choses étaient très sérieusement en train de déraper. Il n'avait pas prévu tout ça. Il ne s'était pas imaginé que Korsen serait capable d'échafauder un plan juste pour lui retirer ses bandages. Il n'avait pas non plus prévu qu'il devrait se battre contre des Crevassais et risquer sa vie aussi bêtement. Et que se passerait-il lorsqu'il aurait terminé de défaire ses bandages ? Il était clair que, contrairement à Phèbe, il serait incapable de garder ce qu'il avait vu pour lui. Tout ceci allait trop loin à son goût. 

Malgré sa respiration saccadée, il rassembla ses forces et puisa dans l'énergie qui l'habitait. Se reconnecter à sa magie lui procura une merveilleuse sensation qui occulta durant quelques secondes l'effroyable souffrance de la pointe de flèche plantée dans son pied. Il ferma les yeux et, en silence, fit un geste de la main pour exécuter un sort.

(jet de dé réussi)

Korsen fut immédiatement projeté en arrière et bloqué au sol, incapable de faire le moindre mouvement.

Il profita de cette accalmie pour se redresser et reprendre son souffle un moment. La douleur était revenue plus intense que jamais. Il risqua un coup d'œil vers son pied gauche. Il y avait beaucoup de sang. La flèche n'était pas trop enfoncée néanmoins. La nausée le gagna. Il se força à essayer de calmer sa respiration mais le souffle se bloquait dans sa poitrine. Il fallait retirer cette flèche sans tarder. Il fallait trouver un plan et vite, avant que quelqu'un ne les trouve dans cette fâcheuse posture. Il porta la main au pendentif sous sa chemise. Il n'avait pas d'autre choix. Il allait devoir l'utiliser.

Il déglutit, avisant la flèche. Avec hésitation, il posa la main sur la hampe. Même le faible mouvement était insupportable. Mais il maintint son emprise. Il allait vomir, c'était certain. Il ferma les yeux, se mordit les lèvres jusqu'au sang. Et tira d'un coup sec dans un hurlement rauque qui avait bien dû faire fuir tout le gibier alentours. Il resta un moment étendu sur le sol incapable de faire quoi que ce soit. Des étoiles dansaient sous ses yeux et il avait l'impression que le sang avait quitté sa boîte crânienne.

Korsen, prit dans un sort d'entrave, aux abords du campement

Le reflexe de survie le plus prompt pour Valriel était de se débattre, il en est allé jusqu'à lancer un sort d'entrave à Korsen qui le propulsa vers l'arrière et le maintenait au sol, sans qu'il ne puisse faire quoi que ce soit.

C'est la première fois que Korsen ressentait une telle douleur, il souffrait le martyr. La sensation de cette emprise était similaire à un poids dont sa pression écrasait le corps de Korsen, accompagné d'une sensation de brûlure intérieure et exterieur.

- Arrg.... Enfoi...ré.... c'est quoi encore.... cette sorcellerie... AAAAAARRRRGGGGGGGGG !!!!!!!

Korsen rugissait comme un animal enragé face à cette atroce douleur. Impuissant, pour la première fois de sa vie.

Kiara, dans les bois alentours, au même moment 

Kiara et Hamir avaient fini par se séparer, Hamir chasserais à l'ouest et Kiara par vers l'est. Bien-sûr son apprentissage avait exclu la chasse et autre activité de survie, cependant elle était tous de même capable de ramasser du bois alors c'est ce qu'elle fit ...
Elle essayait de ne pas trop s’éloigner du campement, pour être sûr de le retrouvée et au bout d'une demi-heure de recherche les bras chargés de 4 bonnes bûches et quelques brindilles, elle entendit un cri, puis des voix familières...

Valriel et Korsen étaient là, s'agrippant et s'empoignant, l'un avec une flèche dans le pied, l’autre lui hurlant dessus... en agrippant ses bandages... Kiara soupira de déception et s'approcha d'eux en colère ... Quand elle fût arrèter net en voyant l'altmer immobiliser le nordique, avant de s'occuper de son pied et de s'allonger au sol ! - un blessé de plus, se dit-elle, pour des enfantillages - elle se rapprocha vivement en se tenant droite devant les deux nigauds. 

- Hey ! Mais vous avais perdu la tête, tous les deux ?! On panse nos blessés, au camp ! On est tous dans une merde pas possible ! Et vous bande d'imbéciles, vous ne pensez qu'a une chose !? Vous chamaillez comme des princesses !! Dites-moi que c'est une blague ? La testostérone vous ai monté au cerveau !

Kiara hurler sur les deux hommes oubliant encore une fois, ses bonnes manières et l'étiquette, elle était outrée par leurs comportements puérils..


- Rendez-vous utile ! - dans un regard noir - et trouver nous vraiment de quoi manger avant que l'on meurt tous de faim ! Enfin ! Valriel, vous devriez rentrer aux camps avec moi ! Pour soigner cette blessure inutile !

Elle s'approcha de Valriel lui tendant la main pour l'aider a marché. Le visage de Valriel était à moitié découvert du côté gauche, aussitôt, l’avait-elle, remarqué qu'elle détourna le regard respectueusement.

- Appuyez-vous sur moi ! Et libérer le nordique, s’il vous plait, on a besoin de toutes nos forces... 

Valriel étendu sur le sol, non loin du campement

Comme si la souffrance qu'il ressentait à ce moment-là n'était pas suffisante, il entendit une voix féminine, visiblement énervée, les invectiver. Il avait déjà entendu cette voix quelque part… "La Rougegarde susceptible de l'autre jour…" se souvint alors Valriel avec consternation. "Il ne manquait plus que ça. Faites qu'elle s'en aille, pitié…". Mais bien sûr, il n'en fût rien. S'approchant de lui après les avoir houspillés comme de vilains garnements, elle lui tendit la main pour l'aider. Elle allait voir son visage. Valriel s'affola, ce sentiment accentué par la blessure et par la sensation de chaleur du sang qui s'échappait de la plaie à toute vitesse. Il n'avait pas de plan. Les pensées s'embrouillaient dans sa tête et il avait la sensation d'être comme un animal, pris au piège. D'être devenu la proie. Plus de pensées. Plus de réflexions. Juste l'instinct qui lui hurlait d'agir, comme un loup féroce.

Sans s'en rendre compte, il rugit d'une voix méconnaissable :

- Laisse-moi ! Fiche le camp ! PARS !

Il fallait qu'il lance ce fichu sort de soin avant que les dégâts ne soient irréversibles. Et il fallait qu'il libère Korsen pour utiliser toute son énergie. Cette blessure-là nécessiterait toutes ses forces.

Zéphyriel, milieu du camp, en colère

Bien qu'étant dans un état de méditation profonde, cela ne l'empêcher pas de ressentir ce qu'il se passait dans le camp et aux alentours. Il préférer rester vigilent et sonder constamment de ses sens surnaturel la zone où ils se trouvaient. Il fut déçu de sentir les énergie de Valriel et de Korsen se confronter et se blesser malgré la situation. Il informa Elia par télépathie puis projeta sa voie aux idiots par terre en abords du camp.

- Aux deux Sivaas au sol, regagner le campement tout de suite, l'archonte vous attends !

La voie semblait provenir de tout les endroits en même temps pourtant seul les compagnons pouvait l'entendre. On pouvait sentir la colère. Une légère pression pouvait se faire sentir du à la magie rendue électrique par la colère.

- Ce n'est pas parce que je me soigne que je ne sais pas ce qu'il se passe ! Kiara, aidez les à revenir au camp si ils ne peuvent même plus marcher.

Général Patafouin a écrit:Valriel étendu sur le sol, non loin du campement

Comme si la souffrance qu'il ressentait à ce moment-là n'était pas suffisante, il entendit une voix féminine, visiblement énervée, les invectiver. Il avait déjà entendu cette voix quelque part… "La Rougegarde susceptible de l'autre jour…" se souvint alors Valriel avec consternation. "Il ne manquait plus que ça. Faites qu'elle s'en aille, pitié…". Mais bien sûr, il n'en fût rien. S'approchant de lui après les avoir houspillés comme de vilains garnements, elle lui tendit la main pour l'aider. Elle allait voir son visage. Valriel s'affola, ce sentiment accentué par la blessure et par la sensation de chaleur du sang qui s'échappait de la plaie à toute vitesse. Il n'avait pas de plan. Les pensées s'embrouillaient dans sa tête et il avait la sensation d'être comme un animal, pris au piège. D'être devenu la proie. Plus de pensées. Plus de réflexions. Juste l'instinct qui lui hurlait d'agir, comme un loup féroce.

Sans s'en rendre compte, il rugit d'une voix méconnaissable :

- Laisse-moi ! Fiche le camp ! PARS !

Il fallait qu'il lance ce fichu sort de soin avant que les dégâts ne soient irréversibles. Et il fallait qu'il libère Korsen pour utiliser toute son énergie. Cette blessure-là nécessiterait toutes ses forces.

Kiara, aux alentours du campement au même moment

L'almer lui hurla dessus, en lui demandant de partir... Et la colère grandit en elle ... 

- Pardon ?! Imbécile ! -Elle grommelle en faisant des gestes vifs avec ses bras- Trés bien ! Allez-vous ... hm 

Elle se retient de l'insulter, et se calma simplement en soufflant un bon coup ...

- Bien débrouillé vous tous les deux ! 


Elle entendit la voix de zéphyriel dans sa tête lui demandant de les ramener au camp, elle décida de ne pas en prendre compte, malgré l'oppression que cela lui causait. 

Elle ramassa quelques brindilles de plus, et se retourna pour rentrer au campement. Arrivé sur place folle de rage, elle déposa le bois récolter proche du feu, et s'approcha de Zéphyriel.

- Que c'est deux crétins se débrouille !

Avant de voir Ivy, dans une mauvaise posture, la colère disparue pour laisser place a de l'inquiétude... elle se redressa, et s'approcha, autour d'Ivy, Ganzaelle s'affairer, il y avait également, Elia, Toube et zéphyriel, et Vikkye inanimé. 

 Elle s'agenouilla proche d'Ivy, - Elle mérite mon aide que ses deux imbéciles se débrouilles - C'est grâce a l'aide d'Ivy que Kiara avait pu rejoindre les compagnons, Elle lança un regard à Elia et Ganzaelle, et d'une voix basse, mais assurée demanda,

- Je peux faire quelques choses pour vous aider ? Je ... je ne connais rien à la magie ou aux soins qu'il faut apporter, mais je veux vous aider ! Je veux l'aider. 

Ivy lança un regard attendri a Kiara, et lui pris la main, sa présence la réconforter.

Valriel, étendu sur le sol, non loin du campement, en compagnie de Korsen

Enfin seul, Valriel respira un peu mieux, mais il sentait qu'il n'était pas loin de s'évanouir. Il ravala de la bile qui montait dans sa gorge et dès que Kiara se fut éloignée, il libéra Korsen de son sort d'entrave et se concentra sur sa magie. Il sentit l'énergie contenue dans son pendentif et la canalisa en lui. Une sensation formidable le parcourut alors. Il s'émerveillait toujours de la puissance que la pierre pouvait recueillir.
Il vit tout le sang qui s'était écoulé au sol. Sa tête tournait dangereusement et il en vint même à se demander comment il était encore conscient.

"Allez, concentre-toi, c'est le même sort que tu as exécuté mille fois." Les mots s'embrouillaient dans sa tête, mais il se concentra sur sa magie. Les choses apparurent alors clairement. Serrant la main sur le pendentif qui s'illumina un peu plus, il se concentra.

(jet de dé réussi)

Hoquetant, soufflant, il parvint à dire d'une voix étranglée :

- Adma angua... balangua...delle Lattan...ya

Le sort était à peine audible, mais il fonctionna. Une lumière vive et bleutée illumina la prairie et la douleur s'apaisa peu à peu, enveloppant son corps entier d'une douce chaleur vibrante. Les battements de son cœur ralentirent, son souffle se calma quelque peu... Il ferma les yeux, se souvenant de paroles qu'il avait entendu il y a bien longtemps : "Respire. Tout ira bien si tu respires." Lorsqu'il rouvrit les paupières, la plaie était résorbée. Il se sentit parcouru d'une sensation enivrante, mais la quantité d'énergie que le sort lui avait demandé l'avait vidé de ses forces. Il étendit les bras en croix, se concentrant sur son souffle pour retrouver ses esprits, sonné par ce qu'il venait de vivre, tandis qu'au loin, il entendait le Nordique se mouvoir en grommelant. Il se sentait épuisé. Il se serait bien assoupi ici.