Cadeau à coup de marteau

Cadeau à coup de marteau

Zéphyriel avait peu croisé sa fiancée depuis que les compagnons avaient investi le Croc de la Panther. Il n’avait pas perdu la trace de son énergie de vue mais il ne parvenait pas à passer une minute avec elle. Au début, il s’était dit qu’avec tout ce qu’il y avait à faire dans leur nouveau foyer, la majorité du personnel de la Citadelle devait être débordée. Mais SIlgrid avait un double euh triple statut! C’était leur forgeronne, pourtant elle faisait officiellement partie des compagnons mais elle restait la fiancée d’un officier. Autant dire qu’il s’attendait à qu’elle ne travaille pas à s’en ruiner la santé. Finalement trop curieux ou trop inquiet, il décida de la trouver. Mais chaque fois, soit il était interrompu, soit elle avait déjà changé de place ou elle s’était remise à travailler autour du feu.

Il lui fallut parler à plusieurs de ses collègues avant de savoir ou elle avait bien pu disparaître des journées entières. Contrairement à l’ancienne Citadelle, ici les artisans avaient un bel atelier avec des tables de dessins et des bancs de travail. Chacun pouvait utiliser cet espace à loisir et Silgrid semblait y avoir établi son campement. Elle s’était appropriée un espace et avait étalé ses affaires là. Il y avait un amoncellement de croquis, des pages de journal arrachées, des extraits de livre. On trouvait un tas de bidules en tout genre: d’essai d’alliage, de coupe, de forme en métal, des morceaux de cuir cousu à moitié, des motifs de repoussage. Silgrid fixait à cet instant un plan en tenant dans sa main un morceau de fer brûlé dans une profonde contrariété.

Trop fin… beaucoup trop fin. Mais si j’augmente la section… raaah.
Et bien quel râle ! Qu’est-ce qui te tracasse comme ça ?

Le nordique s’était approché furtivement mais pas trop près par prudence. “Aaaah Zéphyriel!”. Silgrid bondit sur ses pieds en renversant une pile précaire de déchets métalliques. Elle sautilla sur place pour ne rien piétiner puis réalisa que sur la table s’étalait des plans. Elle se jeta en avant pour tout disperser et rassembler dans ses bras. C’était un spectacle de cirque plus qu’amusant et Silgrid gênée cria presque :

Q-qu’est ce qui t'amène?!

Amusé par la réaction de sa belle, il sourit.

Je te cherchais, je n’ai pas eu beaucoup l’occasion de te voir depuis que nous avons emménager ici.
Ah ah… et bien! Je suis là! A faire mes trucs de forgeron tout à fait banal et sans intérêt! Tout est parfaitement banal!
Vraiment ?

Il s’approcha pour la taquiner un peu.

Et quels sont tes trucs de forgeron actuellement belle forgeronne ?
Eeeeeehhmm… Des… appliques! elle brandit un morceau de métal qui aurait pu être n’importe quoi, je fais des appliques! pour… les torches et les flambeaux!
Des appliques ? Mmm c’est une commande ?

Le ton de Silgrid ne laissa pas Zéphyriel dupe, il s’approcha et l’enlaça avec tous les parchemins, approchant son visage près du sien.

Ou c’est autre chose ?
Mais… mais pfff pas du tout c’est très… officiel! bouda-t-elle, Et très euh… primordial! Pour éclairer les couloirs! Sinon les gens vont se rentrer dedans et tout! Ça serait horrible! Imagines tomber dans les escaliers parce que tu n’avais pas de torche!
C’est compliqué pour moi haha les changements de luminosité n’ont pas d’effet sur moi et on me voit de loin haha. Pourquoi ais-je l’impression que tu me cache quelque chose ?

Il leva un sourcil et déposa un baiser sur les lèvres de sa belle.

Oui bah les gens normaux on besoin de torche, couina-t-elle en serrant ses parchemins contre sa poitrine, espèce de lanterne sans cervelle, j-je ne cache rien!

Il offre un autre baiser cette fois-ci plus vigoureux espérant la faire craquer. Il en fit courir d’autres en descendant dans son cou. “Tu es sur ?”. Soudain bien plus intéressée par ce que faisait son fiancé que par ce qu'il tenait dans le bras, elle libéra une main pour lui répondre passionnément. L’homme n’hésita pas à la chercher d’avantage et il réussit son coup: elle lâcha prise et tous ses précieux papiers s’étalèrent comme une rosace autour d’eux.

Il y avait pas mal de note pour aussi de croquis. Il eut le temps de reconnaître quelque runes et élément magique avant qu’elle ne se précipite par terre pour ramasser.

Ahh! Non! Non! Hiii, ne marchent pas dessus… et ne regarde pas!

Il eut envie de jeter un coup d’oeil pour la taquiner d’avantage mais préfera l’embrasser passionnément.

Je ne vais pas marcher dessus, quant à regarder… à toi de te débrouiller pour que mon attention ne se repose pas sur tes parchemins.
J’ai du travaille, soufla-t-elle sans pouvoir détourner son attention
Nous n’avons pas eu de moment ensemble depuis l’ancienne citadelle, tu es sur je ne peux pas te voler un peu de temps ?

Il lui offrit un doux sourire tout en lui caressant la joue. Le dilemme qui scindait Silgrid était visible sur son visage. Son expression était illuminée puis soudain sombre, son front se plissait et se lissait, ses lèvres se tortillaient. Zéphyriel eu bien du mal à ne pas rire de ce spectacle attendrissant. Pourtant pour lui répondre elle prit un ton qu’il ne lui connaissait pas :

Non pas maintenant je… travaille sur un projet important.
Oh ! Très bien, ça à l’air de te tenir à coeur. Je peux rester t’observer ? Je ne lirais pas les plans promis.

Il déposa un baiser compréhensif sur le front de Silgrid.

On aura tout le temps de s’amuser après. dit-il d’un sourire évoquant une grande gentillesse.
Hum… En faite… j’aurais peut-être… besoin de toi. Si tu veux bien.
A bon ? Bien sur que je veux bien, que dois-je faire ?
Tiens toi droit! Voilà. Écarte les bras du corps hum hum… tant aussi ton bras.

Silgrid se mit à mesurer la distance entre ses pieds et son nombril, l'envergure de ses bras puis la longueur de l’un d’entre eux. Elle le regardait d'œil critique et professionnel, sans s’arrêter sur la musculature du Nordique. D'abord déstabilisé, Zéphyriel trouva malgré tout cela charmant. Elle se mordait la lèvre concentré, en marmonnant des séries de chiffres. Elle récupéra l’un des plans pour le griffonner et barré certaines informations.

Je me demandais si… hum… je pouvais… comment dire… Utiliser tes trucs machins magiques? Pour un test…
Mes trucs machins magiques ? Mais bien sur, il va juste falloir que tu m’en dise un peu plus pour que j’arrive à voir ce dont tu parles
Hum… tu sais là… avec l’espace le temps… ce que tu fais sur tes ennemis pour qu’ils restent immobiles, marmonna-t-elle nerveusement de façon à peine audible.
Ah une manipulation temporelle ! Bien sûr, que veux tu que je fige dans le temps ?
Du métal. Il faudrait qu’il reste à une certaine température, pour une certaine durée.
Mmm c’est assez précis, puis-je m'entraîner un peu dessus ? As-tu des pièces inutilisables que je peux utiliser ?
Attends, c’est plus compliqué! Viens je dois te montrer!

Elle attrapa la main de Zéphyriel pour le guider vers la forge. Évidemment elle ne prit absolument pas garde au fait qu’il se prenait à peu près tous les coins de meubles ainsi que les portes, les pierres… Finalement elle salua tous ceux qui travaillaient près des foyers et sans lâcher la main de son fiancé s’approcha d'une étagère.

D’abord on doit trouver le bon.

Il n’avait aucune idée de ce dont elle parlait. Elle saisit un multitude de morceaux de métal, de minerais et de petites jarres qu’elle fourrait dans les bras du guerrier et dans ses propres poches. Elle trouva un établi vide ou elle posa tout en vrac.

Alors attends! Ferme les yeux et... A mince… hum tu ne peux pas juste couper tes sens?
Mmm pas vraiment mais je peux trouver une alternative, dis moi ce que tu ne veux pas que je vois et je m’arrangerais pour ne pas le voir, fais moi confiance.
En faite, fit Silgrid bien embêtée, ce n’est pas tant le problème de voir mais de savoir.… bon écoute je vais passer des matériaux dans tes mains et je veux que tu me dise, avec tes tripes, ton âme, le plus profond de ce que tu es, si ça te fait quelque chose. Tu auras trois possibilités: j’aime, je n’aime pas, je ne saurais le dire. Mais… si avec tes antennes magico-magique tu sais à l’avance ce que tu saisit… et bien ça va tout faussé!
Très bien, je me concentrerai seulement si ce que j’ai un bon ressenti avec ce que j’ai dans mes mains.

Inspirant lentement, le nordique ferma les yeux de moitié et se concentra. Silgrid sourit tendrement. Cela lui convenait, au moins prétendait-il croire à ses histoires. Elle commença par les métaux. Elle posa des métaux pures puis en fonction de ses réponses, différents alliages avec des pourcentage différents. Silgrid était passionné par la métallurgie, et sa propre collection d’alliages était vaste tout comme sa maîtrise de leur création. Elle lui proposa ensuite des minerais de toutes sortes: de la simple silice, des pierres tel le granite, des semi précieuses comme l’ambre et d'autres aussi précieuses que le saphir.

Le nordique ressent chaque matériaux, se focalisant si il était à l’aise avec.

Mmm pas celui-ci, trop d'aspérité. Celui-là non plus, à lui est pas trop mal. Mmm pas mal….

Il continua ainsi jusqu'à avoir testé tous ceux que la belle nordique lui avait donnés.

Si je devais te dire lequel j’ai le plus apprécié, ça serait sans doute le septième.
Ah très bien, avec tes tripes hein? Ça doit résonner avec ton âme!
Oui, c’était presque comme si j’étais familier avec le morceau.
Ah! Parfait! Viens on va essayer de le chauffer, et de le fondre aussi. Pour que tu t’entraîne on commencera par des métaux un peu moins coûteux par contre! Pas question qu’ils précipitent ou qu’ils soient appauvrit par des échecs !
Heu très bien.

Zeph suivit sa tendre jusqu’à la forge ou l'attendait des bouts de ferraille de tous types et principalement de qualité médiocre. Elle lui expliqua comment elle comptait le chauffer et ce qu’il devait faire précisément: ralentir le temps autour de la tige mais pas dans la tige. Elle n’avait aucune idée si c’était faisable, mais pourquoi pas essayé? Ça règlerait pas mal de ses problèmes de trempe… Et puis, il était censé être surpuissant non? Ça devait être faisable. Elle n’imaginait évidemment pas la complexité de la chose. Silgrid fit chauffer un bout de métal, elle le monta jusqu’a ce qu’il devienne jaune vif et le sorti du feu. Zéphyriel se concentra et utilisa ses capacités pour arrêter le temps. La température se maintint mais trop de puissance avait été utilisée. Le nordique n’était pas habitué à la finesse et figea toute la barre.

Alors j’ai réussi mais toute la barre est figée. ce n’est pas simple, essayons encore !

Silgrid en avait la ferme intention. En réalité elle fut très investi faisant un réel effort de compréhension pour pouvoir le guidé dans la façon de procéder. Elle ne le laissait pas se reposer sur ses lauriers et le poussait à réessayer dès que possible. Zéphyriel ne l'aurais montrer pour rien au monde mais il fatiguait ça n'avait rien de facile et s'était éprouvant. Mais à un moment sans raison apparente elle l'interrompit:

Bon aller. On va s'arrêter là et faire une pause.

Il semblait perplexe. Elle regarda la clepsydre de la forge :

Bah quoi? D'habitude tu ne t'entraînes jamais plus de deux heures sur le même exercice sans méditer. Tu as cru que j'oublierais?

Puis elle se hâta vers l'atelier à nouveau où une collation attendait les artisans. Souriant et admettant qu’elle le connaissait définitivement trop bien, le nordique alla se mettre dans un coin commença à méditer.

Elle fit un détour par sa table de dessin où elle nota les matériaux choisis par Zéphyriel. Elle ne permit ne commencer un calcul et corriger quelque note et…. oublia complètement qu’elle devait retrouver son fiancé dehors. Aspiré par son travail, la table à nouveau couverte de plans, elle s’attardait encore sur les runes qui lui donnait tant de fils à retordre. Au bout d’un moment de méditation, le guerrier sentit qu’il était prêt avec le procédé. Il chercha sa belle du regard et la vie au fond de l’atelier, s’y déplaçant magiquement pour éviter de rentrer dans le joli bazar contenu dans la pièce, il arriva derrière sa douce qui avait l’air d’en baver un peu.

Que fais-tu qui te donne autant de mal ?
Aaah mais… tu m'a fait peur!! Je … pfff… je cherche des runes…. Enfin… je cherche la bonne combinaison, maugréa t elle vexé.
La bonne combinaison… tu veux de l’aide ? Je m’y connais un peu en enchantement et j’ai étudié les runes, bien que je ne sois pas un maitre dans l’art on devrait arriver à se débrouiller ensemble.

Elle leva vers lui un regard de chien battu. Elle ne voulait initialement aucune aide. Sinon a quoi bon? Profondément malheureuse elle tripota ses mèches :

J'espérais pouvoir m'en sortir toute seule mais… mais…, sa voix est gonflée par un chagrin d'enfant, je ne connais pas ses choses là et…je suis nulle…

Zéphyriel étendit les bras pour enlacer sa belle dans une étreinte chaleureuse.

Mais non tu n’es pas nul ! La connaissance des runes n’est pas évidente, et je serais toujours la pour t’aider. Alors veux tu m’en dire un peu plus sur ce qui te bloque ?
Regarde ça : tu vois j'ai utilisé trois runes pour essayer de renforcer la pièce. J'ai lu qu'on pouvait renforcer aussi ses propriétés magiques alors j'ai cherché lesquels serait les plus compatibles mais certaines détail traduction… m'échappent.

Elle baisse les yeux en tirant frénétiquement sur ses manches. Et continue d'une voix incertaine incapable d'assumer ses recherches laborieuses :

Tu vois euh… j'ai mis… kuta et rakeïpa pour un glyphe de-de… feu je crois… j'espère… et je voulais mettre je sais pas… cura ou peut-être recura….

Sa voix perdait en force à chaque phrase et sa prononciation chaotique n'aidait pas à la compréhension. Le nordique réfléchit un instant.

Hmmm je pense que tu es parti sur la bonne base, j’ai des connaissances théorique dans le domaine mais aucune pratique du coup je vais essayer de te guider pour les runes et tu créera le glyphe. Qu’en penses-tu ?

Elle hocha la tête et ils se mirent au travail. Après plusieurs essais, Silgrid fut enfin satisfaite du glyphe créé.

Et bien voilà une bonne chose de faite, plus qu'à le graver sur l’objet que tu veux, de préférence une arme. Veux-tu de l’aide ?
Ah non! Le jour où je te laisserais toucher un de mes ouvrages n’est pas levé et puis…

Elle s'interrompit brusquement. “Non rien oublis! J’ai encore du travail!”. Elle le poussa hors de l’atelier alors que les autres artisans les suivait des yeux le sourire au lèvres. En faite, Silgrid ne fut encore plus difficile à trouver dans les trois jours qui suivirent et Zéphyriel, penaud, abandonnant l’idée pour se concentrer sur son entraînement. Il avait pris du retard sur la correction du recueil de techniques qu’il rédigeait…

Mais un jour la jeune femme vint le trouver. “J’ai été débordé ces dernières semaines, que penserais-tu de passer un peu de temps ensemble?” Il fut ainsi décidé et le lendemain il se retrouverait en altitude (pour autant qu’un puisse parler d’altitude au Bois Noir) dans une prairie que Zéphyriel affectionnait particulièrement pour son calme et son energie. Silgrid se contentait d’en apprécier la beauté. Au sommet d’une falaise, sur un palier dégagé qui surplombait le cours d’un fleuve, quelqu’un avait construit un solarium. Drôle d’idée. Une vaste mosaïque représentant d’antique légende était placé des bancs de pierre et un semblant de temple. En tout cas, cela faisait le plaisir des tourtereaux.

Quand Zéphyriel entreprit l’ascension, il sut que sa fiancée était déjà passée par là et en effet il la trouva là haut. Il la voyait rarement sans ses vêtements de travail, pourtant la vue était des plus agréables. Les yeux fermés, les bras ouverts, elle se tenait au bord du vide. Le sourire aux lèvres, elle semblait profiter du vent, le laissant s'engouffrer dans ses vêtements, révélant au gré des bourrasques un morceau d’estomac ou la naissance d’une bande de poitrine.

Elle avait abandonné à l’ombre d'une colonne écroulée ses chaussures et son blason. Le Nordique devinait également un panier garni de nourriture et une couverture vraisemblablement pour plus de confort.

Finissant de monter, il s’approcha de sa belle pour la prendre dans les bras et déposer un baiser sur ces lèvres :

Regarde moi ça, tu as tout prévu on dirait, tu es merveilleuse tu le sais j’espère.

Sans lui laisser le temps de répondre, il l’a soulevé se mit à tourner, les sourire et les rires se mélangèrent dans le vent et bien qu’ils tournaient, leurs yeux ne se quittaient jamais. Ils échangèrent quelques mots avant d’étendre sur un banc de pierre improvisée une nappe. Pendant que Zéphyriel s’appliquait à découvrir le contenu du panier garnis, Silgrid elle récupéra un paquet en longueur qu’elle avait maladroitement dissimulé. Excitée comme une puce, tout sourire, elle se planta devant son fiancé :

Tadaaaa!

Surpris par et bien la surprise de la jeune femme, le nordique accepta le paquet silencieusement émue par l’attention de sa belle. Il défit les liens et enleva le tissu pour y découvrir une longue épée finement ouvragée. Sa lame était noir comme la poignée, la garde qui descendait le long de la lameen croisillon ainsi que le pommeau était rouge écarlate. Le guerrier se leva et la prit en main. Il ferma les yeux. Il eut l’impression que la lame résonnait avec lui, elle avait été faite par celle qui l’aime pour lui. Il rouvrit les yeux et fit quelques mouvements. La lame suivait ses pensées, elle était devenue une extension de son corps. Il sourit amusé de ressentir l’enchantement sur lequel ils avaient travaillé ensemble sur cette belle épée. Se remettant de face avec la dame, un sourire chaleureux apparut sur son visage.

Elle est magnifique, tu t’es plus que surpassé ! Je ne sais pas quoi dire, merci ma belle.

Une larme de joie coula sur sa joue, il ressentait tous les efforts que sa compagne avait dû accomplir pour lui faire plaisir.

Tu es incroyable ! Hahaha laisse moi t'étreindre de tout mon coeur !

Le nordique s’approcha et prit Silgrid dans ses bras, plongeant son regard dans ses yeux. Le temps autour d’eux parut figé. En cet instant, il n’y avait plus qu’eux. Tout le reste ne semblait plus exister.

Je t’aime Silgrid, dit-il avant de l'embrasser d’une douceur chaleureuse.