L'assaut de la Citadelle

Rappel du premier message :

Ici débute un récit de feu et de sang. D'acier et de pierres.

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Les Compagnons, sont emportés dans le flot de leurs aventures, sillonnant les quatre coins de Tamriel, affrontant mille dangers, résolvant quantités d'intrigues, se perdant dans le badinage des discussions, de la franche camaraderie et des bruits de couloirs, tandis que des temps plus sombres se profilent à l'horizon sous des bannières de vengeances et de batailles.

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Une belle matinée est sur le point de débuter à la Citadelle et rien ne semble annoncer que ce jour va tout changer. Ivy est toujours en proie aux divagations de son esprit, Mazar est toujours aussi perdu entre ses sentiments et ses valeurs, Ghorthul et Elia se noient toujours autant dans le labeur pour mieux s'éviter, nos braves argoniens Skonsky, Zahïrk et Tourbe-Moirée se plaisent toujours à profiter de la fraîcheur agréable de l'eau sur leurs écailles, Sabehla et Ithildin partagent toujours leur charmante complicité, Neeicus assiste toujours à l'effervescence des discussions dans lesquelles il était emporté contre son gré, Temor prend toujours un malin plaisir à éteindre les lumières et Zéphyriel médite toujours du haut des remparts.

Et pourtant, tandis que les premiers rayons du jour font leur apparition et que les brumes de votre sommeil se dissipent peu à peu, le son du cor résonne dans vos oreilles. Venant des remparts, Frigga arrive en trombe dans les dortoirs et crie de sa voix tonitruante :

- Debout bande de moules pas fraîches ! Mettez vos armures et prenez vos épées, vos haches, ou peu importe ce qu'il vous sert à vous battre, on est attaqués ! Et ces fils de mollusques ont pas l'air de bonne humeur !

Valriel dans son armure la suit de près, et s'assure que chacun d'entre vous éveillé. D'une voix qu'il espère forte, il dit à l'assemblée :

- Rassemblez vous dans le hall principal, les officiers vont vous donner les instructions !

Arrivés dans le hall, vous trouvez Ghorthul, Elia, Zéphyriel et Phèbe, en tenue de combat, l'air grave. Ils attendent que vous soyez tous rassemblés et, de sa voix forte, Ghorthul calme immédiatement les messe-basses et discussions alarmées d'un grand :

- SILENCE !

Il reprend ensuite :

- Il apparaît que les guerriers de la Crevasse ont fini par nous attaquer. On nous a rapporté qu'ils arrivent par le flanc Nord, mais ils sont accompagnés de cavaliers et d'artilleurs impériaux qui se déplacent à l'Est, certainement des mercenaires. Nos éclaireurs n'ont pas intercepté plus tôt le mouvement de leurs troupes, ce qui laisse à supposer que des mages les accompagnent, des sorciers ou des chamans. Je ne vais pas vous mentir : la situation est critique, mais nous avons encore une chance de les repousser. Nous allons donc nous diviser en deux bataillons :

Au Nord-Est, sous le commandement de l'Archonte Elia et du Sénéchal Phèbe, je veux voir tous les mages et tous les archers. Nous aurons besoin de l'avantage de la distance si nous voulons pouvoir retenir ce point défensif des artilleurs et des combattants à distance.

Au Nord, à la porte, sous mon commandement et secondé du Légat Zéphyriel, nous allons défendre la porte contre l'infanterie Crevassaise. Je veux que tous les combattants et guerriers se battant au corps à corps se rassemblent là-bas.

Il marque une pause pour s'assurer que chacun a bien entendu et reprend.

- J'attends de vous la plus grande rigueur et la plus grande organisation. L'avenir de notre Citadelle et de nos Compagnons en dépend.

Il lève sa hache vers le ciel et poursuit, vindicatif :

- Montrons-leur que les Compagnons ne se laisseront pas marcher dessus par de vulgaires barbares équipés de haches et quelques mercenaires dorés ! Pour les Compagnons de l'Aube !

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Les Compagnons présents dans le hall répétèrent la phrase en une seule et même clameur.
Les officiers commencèrent alors à rassembler les combattants et ils se dirigèrent vers leurs points stratégiques respectifs, prêts à défendre ce lieu de vie, cette forteresse qui les abrite, eux et ceux qui leur sont chers, contre l'assaut de cette soudaine menace.

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RÈGLES DU SUJET

Le but du jeu est de simuler une véritable bataille. Chaque personnage présent devra faire face à un assaillant qui sera joué par les Maîtres du jeu (Mordrel et moi-même). Comme sur Bruits de couloir, vous devrez alors décrire vos actions. Vous aurez une quantité limitée d'actions définie au préalable, ainsi qu'un temps d'exécution (vous ne pourrez pas exécuter d'énormes actions à tout bout de champ sans que cela vous coûte en temps, vous devrez donc faire des choix). Vous aurez également des statistiques de réussite de vos actions qui évolueront en fonction de l'état de votre personnage.
Une action qui échoue est considérée comme une esquive ou un blocage de l'adversaire.

Voici donc la liste des actions possibles :
- Une attaque rapide (qui dure un demi-temps) - entre 0 et 40% des dégâts

- Une attaque puissante (qui dure un temps complet) - entre 0 et 60% des dégâts
- Une attaque ultime (qui prend trois temps à accomplir) - entre 0 et 100% des dégâts
- Un bouclier magique ou physique (qui dure un temps complet)
- Déplacement (un temps complet)
- La fuite (qui dure un demi-temps)

(Pour les soigneurs et autres guérissologues, les sorts de soin sont considérés comme des attaques)

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Une interaction se déroulera donc ainsi :

Attaque de l'ennemi > Réponse de votre personnage > Mise à jour de la barre de vie de l'ennemi et de la vôtre par le MJ

Les ennemis auront une barre de vie.

Sachant que vos interactions doivent décrire d'abord l'action HRP que vous exécutez puis la décrire de façon plus romancée.

Exemple :

Elia - Sort de feu (attaque rapide) - sur chaman Crevassais

Elia se précipita alors vers le chaman qui s'apprêtait à abaisser son bâton pour lui lancer un sort puissant et, une lueur ardente et un éclat de malice dans le regard, envoya les flammes déferler vers lui.

Résultat : Chaman Crevassais - Bouclier magique - Dé de réussite : 53 - Dégâts subis : 6 - PV : 94%

Le chaman n'eut pas le temps de lancer son sort de protection que déjà, les flammes se ruaient vers lui et léchaient les pans de sa robe. Le mage se tortilla pour tenter d'échapper aux feu mais déjà, une écoeurante odeur de chair brûlée montait dans l'air

Et ainsi de suite jusqu'à ce que l'ennemi meure ou s'enfuie.

Sachant que votre personnage peut être blessé, mais pas tué. Votre barre de vie sera sur en pourcentage.

Vous avez tous de base 70% de chances de réussir vos actions. En fonction de votre état de santé les Maîtres du jeu baisseront cette statistique.

- En dessous de 50% de points de vie, vous êtes blessé.
- En dessous de 10% de points de vie, vous êtes gravement blessé
- En dessous de 5% de points de vie, vous êtes inconscient

--> Pour les lancers de dés, considérez les réussites critiques comme étant comprises entre 0 et 5 et les échecs critiques entre 95 et 100.

Vous pouvez aussi venir en aide à un de vos compagnons en prenant un temps de déplacement et si vous n'avez pas déjà un combat engagé (ou alors, vous devez fuir).

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Liste des personnages présents :

Flanc Nord (corps à corps) :
- Ghorthul
- Zéphyriel
- Korsen
- Valriel
- Frigga
- Kiara
- Zahïrk
- Skonsky
- Neeicus
- Hael
- Karovna

Flanc Nord-Est (combat à distance) :
- Elia
- Phèbe
- Ivy
- Octave
- Sabehla (et Ithildin)
- Ganzaëlle
- Tourbe-Moirée
- Mazar
- Hamir
- Hanekura Shizuka
- Vikkye
- Kar Jeenar

(n'hésitez pas à me dire si vous souhaitez rajouter un autre de vos personnages)

Les MJ lanceront les dés pour les ennemis et pour vous. Vous aurez seulement à préciser le type d'action que vous souhaitez entreprendre et sur qui et le Maître du jeu vous donnera les statistiques de l'opposant ainsi que les vôtres.

Liste des attaquants :

- 35 guerriers et chamans Crevassais (25 guerriers, 10 chamans)
- 25 mercenaires Impériaux (5 cavaliers, 15 archers et 5 artilleurs)

L'action commencera par les ennemis de chaque flanc.

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À vos armes !

Récapitulatif de la bataille :

En rouge, les personnes blessées nécessitant des soins

Flanc Nord (corps à corps) :

- Ghorthul - 63 PV
- Zéphyriel - 26 PV
- Korsen -81 PV
- Valriel - 75 PV
- Frigga - 44 PV
- Kiara - 79 PV
- Zahïrk - 48 PV
- Skonsky - 33PV
- Neeicus - 70 PV
- Hael - 86 PV
- Karovna - 29 PV

Flanc Nord-Est (combat à distance) :
- Elia - 80 PV
- Phèbe - 81 PV
- Ivy - 43 PV
- Octave - 83 PV
- Sabehla (et Ithildin) - 76 PV
- Ganzaëlle - 75 PV
- Tourbe-Moirée - 100 PV
- Mazar - 51 PV
- Hamir - 68 PV
- Hanekura Shizuka - 47 PV
- Vikkye - 0 PV
- Kar Jeenar - 27 PV

Au Nord Est, un fracas titanesque se produisit lorsqu’un éclair violent s’abattit sur un archer au loin, le réduisant en un tas de cendre qui s’éparpilla rapidement au vent, effrayant les hommes alentours qui commençaient à se disperser, rapidement rattrapés par les tirs croisés de Phèbe, Mazar, Tourbe-Moirée, Sabehla, et d’Ivy qui envoyaient toutes leurs forces contre les mercenaires qui commençaient à prendre peur et faisaient des cibles faciles. Discrète comme le vent, Hanekura avait sapé les forces ennemies avec une habileté sans pareille et Kar Jeenar avait lui-même réussi à faire de gros dégâts sur les archers en face d’eux.
Elia jubilait. Relevant fièrement le menton, elle observait avec satisfaction le résultat de leurs attaques. Ils allaient venir à bout de leurs forces, elle en était sûre. Elle se sentait parcourue de cette magie qui lui donnait cette merveilleuse et grisante impression de puissance et d’invulnérabilité.

- Abattez les derniers archers ! Ne les laissez pas s’enfuir ! Nous les tuerons jusqu’au dernier ! - cria-t-elle aux troupes sur les remparts.

C’est alors qu’elle remarqua Vikkye et Ivy en piteux état. Elle s’alarma que nul ne les ait soignées ou protégées des attaques. Elle chercha Octave du regard, mais il avait disparu, seul restait Ganzaëlle. « Mais où est-il passé ?! Ce n’est pas le moment d’aller batifoler ailleurs, par l’Oblivion ! ». Malgré leur état critique, les deux femmes semblaient déterminées à se battre et elles paraissaient sur le point de canaliser leurs dernières forces pour répliquer. Vikkye avait toujours été pâle, mais Elia reconnut qu’elle ne tiendrait pas longtemps dans cet état.

Elle jeta un coup d’oeil à Ganzaëlle, mais il était déjà bien occupé à soigner Phèbe.
Elia regarda autour d’elle, démunie. Il fallait agir, et vite, car au loin, dans sa vision périphérique, elle pouvait voir les trébuchets se mouvoir…

Sur le flanc Nord, la bataille faisait rage et le sang coulait. Choisissant la voix de la sécurité et usant de son agilité, Ghorthul esquiva à de multiples reprises les attaques ennemies, ponctuant ses assauts de puissants coups d’épée. Entendant les cris, il jeta un rapide coup d’oeil autour de lui pour sonder l’état de ses hommes. Ce n’était pas bon.

Son Légat était mal en point, et il saignait abondamment. Skonsky, recroquevillé devant son ennemi faisait une proie facile. Il entend les cris de Karovna tandis que l’épée d’un Crevassais goûte sa chair et aperçoit Valriel, qui, au sol sur un guerrier, ayant abandonné leurs armes, tente de l’étrangler tandis que son assaillant le fait basculer sur côté d’un coup de genou bien placé dans l’abdomen. Frigga et son assaillant semblaient engagés dans un violent combat, mais l’immense Nordique semblait encore être en état de se défendre malgré les hématomes et les plaies qui commençaient à s’accumuler. Seuls Kiara, Korsen et Neeicus semblaient tirer leur épingle du jeu tandis que Hael, émettait des bruits inquiétants face à un Crevassais qui reculait, visiblement effrayé.

Soudain, un fracas immense se fit entendre et des étincelles jaillirent de sous les remparts. Les chamans Crevassais en contrebas avaient terminé leurs incantations et la porte principale vola en éclat sous la puissance du sort de feu. Les troupes commencèrent alors à s’engouffrer dans la Citadelle. Bientôt, ils seraient à leur merci et les mages du Nord-Est seraient en position de faiblesse

Ghorthul eut à peine le temps de remarquer l’ennemi qui se jetait sur lui à toute vitesse, hache au poing, lui entaillant le bras. Il le repoussa d’un coup de pied et, profitant de cette fenêtre d’action, hurla à ses troupes :

- Repliez-vous ! Tous au Nord-Est !

Il se précipita au flanc Nord-Est. Il fallait prévenir l’Archonte. Ils n’avaient pas d’autres choix.

- Elia ! Cessez le feu, nous devons partir, ils ont détruit la porte, ils sont trop nombreux !

La sorcière regarda Ghorthul, sans comprendre.
- Partir ? Non, Ghorthul, c’est encore possible de les vaincre, regardez leurs archers, nous sommes à deux doigts d’en venir à bout !
Ghorthul jeta un coup d’oeil aux mercenaires impériaux et constata la confusion dans leurs rangs. Mais il remarqua également les cavaliers qui attendaient patiemment au loin et les engins de sièges en mouvement. Le trébuchet lança un premier projectile enflammé. Il se rapprochait vite. Trop vite.

- Elia, à terre !

Ghorthul se jeta sur la magicienne pour la projeter au sol avant que le projectile ne la heurte. Celui-ci atterrit quelques mètres plus loin détruisant l’un des murs intérieurs de la Citadelle, suivit d’un autre tir, ouvrant une brèche dans les remparts.

Ghorthul aida Elia à se relever et ils contemplèrent l’étendue des dégâts. Les cavaliers entamaient déjà un mouvement vers la forteresse. Impérieux, Ghorthul reprit, tandis, qu’Elia, sonnée par le choc reprenait ses esprits :

- Nos hommes sont au plus mal sur le flanc Nord, ils mourront si nous ne les faisons pas évacuer rapidement ! Elia, vous devez vous concentrer et faire un portail immédiatement. Faites nous sortir hors de la crypte, à l’heure qu’il est, les Crevassais en bloquent déjà l’entrée intérieure.

Désespérée, Elia ne pouvait pas y croire. Elle regarda le feu qui commençait à dévorer les poutres du château, lança un coup d’oeil à ses propres troupes qui attendaient ses ordres. On pouvait lire la peur dans leur regard.

- Mais… Nous ne pouvons pas abandonner la Citadelle…
- Nous n’avons pas le choix, faites ce portail maintenant, Archonte, c’est un ordre. Nos cadavres ne seront d’aucune utilité à cette Citadelle. Nous mourront tous si nous restons ici.

Elle vit Vikkye et Ivy et entendit les cris des troupes au Nord. Elle plongea son regard dans les yeux Ghorthul. Elle savait que cette décision lui était tout aussi déchirante. Mais il savait mieux qu’elle comment prédire l’issue d’un combat. Sans plus y réfléchir, elle obtempéra.

Puisant dans ses ressources, elle effectua les gestes du portail, faisant de son mieux pour se concentrer et ignorer les tirs de balistes et de trébuchets. La peur lui nouait le ventre, craignant à tout moment de recevoir un autre projectile. Malgré tout, le portail s’ouvrit et Ghorthul cria aux troupes qui commençaient déjà à se replier :
- Prenez tous les portail ! Emportez les blessés avec vous ! Les autres, retenez les ennemis ! Ne les laissez traverser le portail sous aucun prétexte !

Sur le flanc Nord, Korsen asséna un violent coup de boule pour se dégager de son ennemi et envoya valser d’un coup de pied le guerrier au sol aux prises avec Valriel. Il releva l’Altmer en l’attrapant par le bras d’un geste violent, lui donnant l’impression que son épaule allait se déboiter sous le choc.
- Allez Valriel, debout, il faut qu’on fiche le camp d’ici avant qu’t’on joli p’tit cul ne soit amoché.
Supris que Korsen l’appelle par son nom, Valriel n’y réfléchit pas deux fois et saisit cette occasion de quitter cette mauvaise posture et ce combat interminable. Il récupéra son épée et courut aux côtés du Nordique.

Ils furent suivis de Zahïrk, qui, sentant le vent tourner contre ses écailles se précipita en direction du portail, suivi de près par Neeicus, qui, voyant son adversaire grièvement blessé, estima que le moment était bien choisi pour mettre les voiles.

De son côté, dans un cri effroyable, Frigga asséna un violent coup de hache à son adversaire, la plantant dans son crâne dans craquement sinistre, éclaboussant tous les guerriers alentours. Elle s’aida de son pied pour extraire la lame de la tête du guerrier agité de spasmes et, voyant les autres courir vers le portail, décida d’en faire autant.

Le sort de Skonsky vint le sauver de l’assaut de l’ennemi face à lui, qui déstabilisé par la violence de la comète qui vint s’écraser au sol, hurla de douleur. Après avoir violemment blessé son adversaire, Kiara se précipita vers Skonsky, lui demandant de quitter le champ de bataille à ses côtés. Mais l’argonien était salement amoché. Quand elle entendit un hurlement bestial. Elle peina à reconnaître Hael, qui sous les traits d’un immense loup blanc s’interpose entre eux et les Crevassais. Comprenant que celui-ci leur offrait une porte de sortie, elle attrapa Skonsky pour le poser sur le dos de l’animal et monta à son tour sur celui-ci, quittant le champ de bataille.

Rassemblant ses dernières forces, Zéphyriel se concentra pour asséner un dernier assaut puissant à son adversaire. La violence de son geste entailla vivement l’ennemi à l’abdomen puis à l’arrière de la jambe, l’empêchant d’engager toute tentative de le poursuivre, mais celui-ci lui envoya un dernier coup de hache, arrachant au Légat un terrible cri de douleur. Constatant que les autres Compagnons étaient partis se mettre à l’abri, il appela Karvona pour lui intimer de se replier. L’orque, d’une arme baignée de lumière, frappa l’ennemi en face d’elle et, entendant les ordres de Zéphyriel le suivit, passant son bras par-dessus son épaule pour lui venir en aide.

Au Nord-Est, la plupart des troupes avaient déjà franchi le portail, mais Vikkye, Hanekura et Kar Jeenar n’en démordaient pas et continuaient de se battre férocement. Les flèches du Khajiit touchèrent leur cible à chaque coup, visant avec succès les parties stratégique du corps des attaquants, provoquant de lourds dégâts. La violence du sort ardent d’Hanekura effraya autant les troupes d’archers restantes que son rire malsain. L’archer touché par les flammes hurlait de douleur, sa peau fondant sur sa chair.
À bout de forces, Vikkye tenta de venir à bout de son opposant dans une tentative désespérée. Mais un projectile lancé par un trébuchet vint la projeter plusieurs mètres en arrière et elle retomba sur le sol, inanimée.

Elia frémit d’horreur devant la violence de cette attaque. Le danger était là, bien réel. Combien de temps les autres pourraient-ils tenir face à des armes de siège aussi puissantes ? Elle sentit sa tête lui tourner. Maintenir ce portail aussi longtemps après la quantité d’énergie qu’elle avait utilisé était éprouvant. Elle ne tiendrait plus très longtemps. Et la terreur commençait à s’emparer d’elle.
Phèbe et Mazar qui étaient demeurés sur le champ de bataille pour repousser les ennemis aidèrent la jeune Brétonne à franchir le portail. Autour d’eux les flammes se développaient à toute vitesse. Au loin, les ennemis qu’il avaient laissés derrière eux se rapprochaient dangereusement. Ghorthul cria aux retardataires :

- Partez, vite ! Ne jouez pas aux héros ! Sauvez-vous !

Les derniers Compagnons présents franchirent le portail, et il se rassemblèrent à l’entrée de la crypte de ce qui fut autrefois leur demeure à tous. Au loin, on entendait toujours le tumulte des armes de sièges qui détruisaient la Citadelle, pierre après pierre. Une seule chose importait à présent : se protéger les uns les autres.

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Le Crépuscule de la Citadelle

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