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Une journée pas comme une autre
Lun 21 Fév - 22:51
Partie I. L’invité surprise
Dans son bureau Ivy, se délectait des bruits et des rires environnants, qui résonnaient dans les étages inférieurs, elle était assise et contemplait avec fierté ce qu’elle avait réussi à construire, les épreuves qu’elle avait dû affronter, les amis qu’elle avait perdus de vue, ceux qui étaient présents avec elle et son tendre Kar-jeenar, qui l’aider en travaillant durement.
Elle observait la pièce, en balayant son regard sur le bois sombre de son bureau, balayant les documents qu’elle devait parapher et le courrier qu’elle avait reçu. Elle entama la tâche fastidieuse en soupirant et son regard se porta soudainement sur un pli orné d'un sceau qu'elle connaissait bien, quand on toqua sur le panneau de la porte ouverte et une voix joviale qu’elle connaissait bien demanda:
- Alors c’est ici le bureau de Mme la directrice ?
Elle sursauta et redressa son regard lentement vers la porte en ouvrant grand ses yeux. "Impossible..." Songea-t-elle en laissant un sourire se dessiner sur son visage quand elle le vit. Ivy se redressa vivement.
- Ganzaëlle ! S'exclama-t-elle en se dirigeant vers lui pour l’étreindre, comme pour vérifier qu'il était bien là.
- Je suis heureux de te voir, dit-il ému en lui rendant son étreinte, tu as l'air de bien te porter
- Mais qu’est-ce que tu fais ici ? On a cru que tu étais… ça fait des mois que… Oh Ganzaëlle, je suis si soulagée de te voir en vie ! Répondit-elle en se reculant d’un pas pour le détaille et porta son regard sur sa main dans une expression perplexe. Que… Que t’est-il arrivé ?
Ganzaëlle, presque gêné, masqua le moignon de sa main. Il semblait bien plus fatigué que lors de leur dernière rencontre.
- Je ne voulais pas gâcher nos retrouvailles avec un si sombre récit…
- Tu ne gâcheras rien du tout… Je pense qu’un verre nous feras du bien…
Ce disant, elle se dirigea vers le cellier et sortit une bouteille de vin ainsi que deux verres, qu’elle remplit généreusement en s’installa à table, faisant signe à son ami de s’installer en poussant le verre doucement vers lui. Il hésita à saisir le verre mais finalement le bu d’une traite. Il fixa le tapis avant de parler avec amertume:
- Je reviens de la Citadelle… J’ai vu Ghorthul.
Elle plissa les yeux et mordilla sa lèvre en resservant le verre du Bosmer.
- Je vois… Que t’a-t-il dit ? Je suppose qu’il ne t’a rien expliqué du chaos qu’il a engendré… Souffla-t-elle navré.
- Il m’a dit d’aller me faire… hum… voir… pour faire simple. Il m’a rit au nez alors que…
- … Mais quel… Arf… Je suis vraiment désolé Ganzaëlle… Il n’est plus… enfin, il est devenu une bête, sans cœur, sans valeurs… Il a tout détruit… Fit-elle en serrant son poing sur sa coupe, vidant le verre à son tour.
- Il ne l’est pas devenu, il l’a toujours été… Pour ne rien te cacher, nous avions convenu avec Elia Vifacier que puisque Ghorthul ne tentait rien pour trouver Silgrid, je devais mener ma propre enquête.
- … Oui, vous aviez probablement raison. C’est vrai ? Et qu’à tu trouvais ? Après sa disparition, et après la dissolution de la guilde, Kiara et moi avons tenté de la rechercher en vain et Kiara… Elle s’inquiétait pour toi…
- La guilde a donc été dissoute ? Que sont devenus les compagnons ? Et… Phèbe Valtergi ?
- Oui, tout le monde est parti de son côté, petit à petit, chacun a suivi son chemin dans son coin. À vrai dire, la plupart sont partis sans dire où ils allaient et il en est de même pour Phèbe et Mazar. Je suis en contact avec Karovna qui est revenue et à découvert comme toi, que la guilde n’était plus et Kiara et Hamir sont retournés à Sentinelle, pour les autres… Je… je ne sais pas. Soupira-t-elle en finissant son verre, avant de se servir de nouveau.
- Il va nous falloir une autre bouteille je pense, sourit Ganzaëlle pour témoigner de sa détresse en buvant son verre
Il raconta son enquête à Ivy, sa décision de suivre Aesril, l’échec de la filature, la captivité et enfin son évasion impossible. Il ne s’étala pas en détail, n’exposant que les grandes lignes, évitant son regard. La brétonne avait plongé son regard dans sa coupe en plissant ses yeux oscillant entre l’amertume et la compassion puis elle se redressa brusquement pour sortir une bouteille de liqueur et remplir les deux coupes.
- Je… Ganzaëlle… Pourquoi seul ? Je veux dire… Tu as pris tellement de risques, pourquoi avoir fait cela seul ?
- Parce que, parce que les officiers disaient que si les autres savaient, vous seriez tous en danger, parce que je voulais prouver au Consulat que je n’étais pas le coupable, parce que le traître aurait pu être … n’importe lequel d’entre vous. Je ne sais pas. A l’époque… A l’époque cela semblait être la meilleure chose à faire.
Ivy frappa son poing sur la table.
- Mais bon sang ! Quelle bande de tête de mule ! C’est ça qui nous a tous perdus ça ! Les mensonges, les cachoteries… Humpf… Et voilà ! Regarde dans quel état tu es, c’était complétement incensé.
Ganzaëlle au fond fu touché que quelqu’un se rebelle pour lui, que quelqu’un ressente l’injustice de cette situation. Il l’aurait volontiers embrassé. A la place, il sourit mi-figue, mi-raisin.
- Ivy… Tu n’imagines pas à quel point je me sens… misérable. J’ai… tout risqué, tout perdu pour… échoué. Tout ça pour… rien. Tout ça pour une belle. Bande. D’abrutis. Je n’ai même pas pu aider cette pauvre fille…
- “Misérable” ! Misérable ?! répéta-t-elle outrer. Non, non et non, toi tu n’es pas misérable ! C'est eux qui ont fait n’importe quoi avec TA vie. Tu es courageux Ganzaëlle, courageux et en vie… et c’est un miracle.
- Tu es toujours si bonne et si positive, ahah. Oui je suis en vie, mais j’ai été idiot et maladroit.
- On aurait du être là pour toi.
Les traits de son visage se fermèrent dans une expression grave et Ivy s’enfonça dans sa chaise en croisant les jambes.
- Tout le monde à baisser les bras, c’est ça la vérité… Tout le monde a perdu quelque chose… Mais toi tu es toujours toi-même… Et j’en suis vraiment heureuse.
- Ahah! Toujours moi-même à une ou deux phalanges près. Moi qui avait dit à Kiara que je préférerais perdre mes mains que ma voix! Si elle me voyait!
- Elle serait heureuse de te voir… j’en suis certaine… Il faut que je lui dise que tu es en vie… Et… Ton enquête ? Tu as réussi à: trouvé quelque chose ? Demanda-t-elle dans une moue pincée.
- Je sens qu’il faut continuer à enquêter sur Aesril, tenter de fouiller ses lieux de vie à nouveau… Il y a aussi un accident dont tout le monde parlait quand j’ai traversé pour venir au Bois-Noir.
Le brétonne ce redressa pour parcourir le plie poser sur son bureau rapidement écrire quelques mots sur un parchemin en répondant sans se détacher de son écriture.
- Tu as raison… Il faut que l’on retrouve Silgrid… et… Ewen. Je vais envoyer une missive à Kiara, peut-être aura-t-elle d’autres informations… Un accident ? Qui te fait penser à Aesril ? Demanda-t-elle en redressant la tête vers lui.
- Non, pas à lui. A Mélicendre. Tout le monde parlait d’un grand incendie dans la forêt et.. je ne sais pas, j’ai senti que je devais jeter un œil. Tout semblait indiquer que Mélicendre ou quelqu’un ayant des pratiques similaires aux siennes soit passé par là et… là où est Mélicendre, Aesril n’est jamais bien loin. Crois moi.
- … C’était où ? Tu sais que j’ai vécue des années avec Mélicendre ? Je peux te dire si elle y est pour quelque chose ou non…
- Je l’ignorais. Attends, je vais te montrer.
Ganzaëlle n’avait plus aucune raison de cacher ses pouvoirs et il fit apparaître une carte en relief de Tamriel devant eux. La petite illusion scintilla puis agrandis progressivement la zone où avait eu lieu l’incendie.
- C’était dans une zone un peu isolée à vrai dire…
Ivy sourit en voyant Ganzaëlle utiliser la magie puis plissa les yeux en s’approchant.
- Daguefilante ?
- Tout prêt, acquiesça t il en sortant de sa poche un objet, il restait ce type de gemme sur place… ça te parle?
Elle observa la petite gemme noircie, sans s’y attarder et reprit avec sérieux.
- Oui… C’est une des pierres précieuses que les divinatrices utilisent ce sont des sortent d’ancrage pour leur don. Et je ne connais pas le lieu exact mais… à Daguefilante se trouve un lieu que les divinatrices considèrent comme "Sacré" c’est un endroit secret enfoui dans les bois, mais Mélicendre n’a plus aucun lien avec son clan… C’est étrange.
Il haussa les épaules.
- Je ne sais pas. Je n'ai pas appris grand chose si ce n'est que Silgrid serait retenue dans des ruines Ayléides, comme je l'étais, et que ses recherches semblent occuper une place des plus importantes dans sa vie.
Le Bosmer lui rappela l'affaire du forgeron stellaire avant de lui décrire les notes trouvées dans son bureau laboratoire au Couchant. Ivy quant à elle, lui raconta ce qu’il s'était passé dans la chambre de Gideon et jusqu’où la piste qu’elle avait suivie l’avait mené puis elle lui raconta la lettre que Corvina et Skonsky lui avaient montré au sujet d’Ewen, signé de son nom, mais sous l’écriture de Valriel, ce qu’il s'était passé dans l’infirmerie le jour du sauvetage d’Ewen et ensuite ce qu’elle savait de Mélicendre, sur la boite qui retenait ses sentiments et son histoire avec le Bréton.
- Tu sais… Je suis certaine que l’on est proche de tenir quelque chose ! Nous avons pleins de petits indices, mais pas de lien ! J’ai essayé de retourner secrètement dans la chambre de Mélicendre à Vivec mais Elia à sceller la porte ! Et elle est introuvable et le loup… il s'est enfui. J’ai essayé de retourner aux archives de la citadelle discrètement Ghorthul était tellement ivre qu’il n’a même pas remarqué ma présence… Mais rien, les preuves ont disparu. Je n’ai que cette fichue lettre ! Mes connaissances sur Mélicendre et le soutien de Kiara qui a accès à des informations dû à son statut. Termina-t-elle en grondant commençant doucement à être enivré par le vin.
- N'oublie pas qu'il nous reste Ancre-les-mots. Si quelqu’un peut nous renseigner c'est lui… tu as fouillé la chambre de Mélicendre, mais vu ce que nous avons fait à sa dernière demeure elle n'a pas dû y remettre les pieds depuis des lustres… Valriel par contre… il pourrait l'avoir hébergé non? Peut-être avait-il un logement quelque part?
- Justement je n’ai pas pu y entrer ! Dans la chambre du canton de Vivec, Elia avait apposé un sort pour bloquer l'accès… et même si je me suis améliorée en magie depuis… Je suis loin d’avoir le niveau pour défaire son sort. Tu as raison, pour Ancre, il est à Sentinelle aux dernières nouvelles, il aide probablement Kiara dans ses recherches, je ne sais pas vraiment, elle ne m’en a pas parlé. Ivy se stoppa en se plongeant dans ses pensées avant de reprendre dans une expression grave. C’est vrai, Mélicendre n’a plus rien… Et il y a aussi, son messager, le Khajiit ? Personne ne l’a interrogé si elle n’a plus de demeure, à part ta solution je ne vois pas comment elle a pu se reloger… Si Aesril se sert d’elle il a dû faire cela oui.
- Kudro? Je ne sais pas s' il lâchera l’affaire… Mais ça vaut le coup d’essayer.
Il se resservit de l’eau de vie avec entrain. Elle s’affala un peu plus au fond de son siège la coupe à la main.
- On peut commencer par là ? Et j’ai demandé à Kiara de missionner Hamir pour trouver son frère, ainsi on trouvera Phèbe. Dis-moi Ganzaëlle, où loges-tu ?
- En réalité nous pourrions commencer par là, où en sont tes portails ?
- Bonne idée. Si tu le souhaites, il y a un deuxième lit derrière les cuisines. J’ai accueilli une des jeunes recrus qui travaille ici avec Kar-jeenar et moi, avant de partir je dois lui parler, il faut qu’il garde la boutique pendant notre absence.
- Oh Ivy, me connaissant, est-ce vraiment une proposition raisonnable? éclata-t-il de rire.
La brétonne recracha l’alcool dans son verre en éclatant d’un rire franc et joyeux.
- Hahaha ! Et, bien je compte sur tes bonnes manières, espèce de vicieux !
Ce fut au tour du Bosmer de cracher en s’entendant ainsi qualifier. Et les voilà tout deux, gloussant comme des dindes, l’une imaginant le pauvre Issey confronté à Ganzaëlle et l’autre se délectant du rire anarchique de la brétonne. Ivy se redressa toujours en se tordant de rire et s’approcha de son ami pour l’étreindre vigoureusement avant de le traîner par le bras pour lui faire visiter la boutique.
Ils bavardaient gaiement en s’extasiant sur tout et rien. Il apprécia l’ambiance plaisante qui manquait souvent aux salles de jeu. Il fut surpris par la clientèle qui mélangeait joueurs compulsifs et ceux d’un jour. Il y avait des Argoniens à l’air patibulaire qui saluait la directrice avec une moue ravie, mais aussi des badauds venus se divertir sans prise de tête. Leur petit tour finit inévitablement par le meilleur des endroits : le bar ! Alors… ils burent encore un verre. Puis deux. et d’autre encore… Une barde à la voix cristalline enivrée l’air d’un chant oscillant entre joie et mélancolie, subjuguant les clients qui dévoré la belle des yeux, une coupe a la main, l’endroit était orné de fleurs aux couleurs fluorescentes, la scène éclairée de fleurs lumineuse d’orée, et des arbres s’élevaient jusqu’au plafond donnant au tout, une atmosphère enchanteresse. Ivy se dirigea derrière le bar et versa dans une coupe une nouvelle liqueur importées par Reeish et Kar-jeenar.
La barde rougegarde.
- Tiens ! Il faut que tu goutte ça ! Et… Que penses-tu de la voix de la barde ? Tu ne trouve pas qu’elle est magnifique ? Demanda-t-elle gaiement.
- Huum! Liqueur de cerise! Le fruit de la passion, petit arbuste, peut-être pas le choix le plus judicieux en présence d’une barde si… talentueuse?
Ivy pouffa de nouveau et offrit un sourire complice à son camarade.
- Oui… C’est vrai qu’elle est vraiment belle… Hum hum… Haha, “petit arbuste”et je suis quel genre d’arbre au juste ?
Il essaya réellement de se retenir… mais au bout de cinq secondes à voir Ivy le fixer les yeux brillants, un sourire qui faisait trois fois le tour de son visage, il finit par glousser frénétiquement.
- Je te jure Ivy tu es un petit arbuste! Un if pour certains et du lierre pour d'autres! il bu un autre verre satisfait
- Hahaha, Je suis un if regardez-moi ! s’exclama-t-elle en bougeant les bras au-dessus de sa tête, avant de reprendre une gorgée.
- oooh attend on va te décorer un peu, pour un joli sapin de fin d’année ! Ajouta Ganzaëlle enthousiaste en tentant de planter des fleurs du comptoir dans ses cheveux.
La brétonne finit son verre avant de pencher sa tête en avant joyeusement hilare.
- Hahaha, oui vas y prend un peu de celle-ci elles sont jolies !!
- Il faut un peu de structuuure à tous ça, mon coeur!
fit le bosmer imitant un accent de la haute avec un ton fausset ridicule puis il ajouta quelques cure-dents en formant des motifs. Ivy attrapa une fleur qui scintillé d’un vert fluorescent et la plaça sur l’oreille du Bosmer a son tour.
- Je trouve Monsieur que cette couleur vous va à merveille ! reprit-elle avec le même accent.
- J’ai peut-être un avenir en tant que modèle? fit le bosmer en plaçant ses mains sous son menton en une pose très féminine les yeux papillonant.
- J’en suis certaine !
La brétonne maintenant complètement saoul, monta sur l’un des tabourets de bar en titubant puis se risqua a grimper sur le bar, sa coupe à la main, dans une apparence… approximative. Elle hissa son verre au dessus de sa tête avant de dire d’une voix forte et joviale.
- Chère clients ! En l’honneur de mon ami Ganzaëlle le merveilleux ! J’offre ma tournée ! Barde… Oh sublime barde votre chant le plus gais ! Et dansons !
Ce disant, le barman déboucha une bouteille passant entre les tables pour remplir les coupes et certains clients se mirent à danser joyeusement dans une ronde. Ivy redescendit en s’accrochant à Ganzaëlle puis lui prit la main dans une révérence tordue.
- Mon ami ! Dansons à nos retrouvailles !
Ganzaëlle eut tout le loisir de prouver à tous ses qualités de danseurs. Il chantait en coeur avec qui voulait et entrainer tout le monde dans des danses populaires ou chacun valsait. Il saisit ivy par la main pour initier une musette. Il l’attirait par la taille puis la faisait tourner, elle comprit vite les pas. Bientôt ils échangèrent de partenaire et cela continua ainsi une bonne partie de la nuit. Dans le casino transformer en salle des fêtes, les clients semblaient ravie et l’alcool coulait à flot.
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Re: Une journée pas comme une autre
Jeu 24 Fév - 21:33
Partie II. Cerise sur le gâteau et gueule de bois
Le lendemain matin Ivy, sortit de son lit dans une migraine fulgurante qui frapper ses tempes vigoureusement, elle se traina jusqu’à la salle à manger balayant les lieux du regard, qui était étrangement vide, puis observa la lueur du jour par la fenêtre et en déduit qu’il était bien plus tard que ce qu’elle avait pu imaginer et que son compagnon ainsi qu’Issey devaient déjà être affairée sur les quais pour réceptionner la marchandise. Ivy tenta de remettre douloureusement de l’ordre dans ses pensées, mais rien ne lui revenait cependant elle découvrit dans un sourire amusé une fleur dans ses cheveux, elle partit donc en déambulant dans les salles vidaient du casino à la recherche du Bosmer, elle n’arrivait plus à ce souvenir, du lieu et du moment où ils c’était quitter, alors elle tenta de l’appelé, d’une voix forte, mais brouillée.
- Gan… Ganzaëlle !
Sans réponse de sa part, elle commença par se rendre dans la chambre qu’elle lui avait indiqué derrière les cuisines. Dans la chambre elle trouve Ganzaëlle éveillée, étendue sur le sol dans un fatras des draps en tous sens. Perdus dans ses pensées, il fredonnait nu comme ver. La brétonne pouffa de rire, en plaçant sa main devant sa bouche pour ne pas se faire repérer. En voyant un épouvantail mal peigné glousser dans l'entrebâillement de la porte, Ganzaëlle s’illumina. Il se leva pour la rejoindre et se revêtit en un instant des plus beaux vêtements… complètement illusoires. Ivy leva les yeux aux ciels dans un sourire espiègle et murmura à son intention :
- Tu vois j’avais raison… La barde était à ton goût ? Haha, tu as faim ?
- Tu avais raison, elle avait une très belle voix, fit il sans révéler qu’à vrai dire… Il n'avait aucune idée de comment la chambre s’était retrouvée dans cet état.
Elle étouffa à nouveau un rire en rentrant la tête dans ses épaules faisant ressortir un côté enfantin qu’on lui connaissait bien et glissa son bras sous le sien joyeusement.
- Allez viens le petit déjeuner est servi, froid, mais servi.
- C’est vrai que j’ai une faim de loup! Je te suis.
Ivy le conduisit jusqu’à la cuisine de leur appartement et fit bouillir de l’eau pour leur servir une tisane, pensant réduire ainsi ses maux de têtes et plaça au centre de la table un plat garnie de petit pain brioché et une coupelle de fruit frais. Elle déposa devant lui la tisane et s’installa en face, avant d’attraper une des viennoiseries.
- Sert-toi, je pense qu’après ce que l’on as bu hier… Il vaut mieux manger. Fit-elle en croquant dans son déjeuner dans un sourire agréable.
- C’était une sacrée soirée, ça faisait longtemps que je n’avais pas danser…
Soudainement, une bride d’image revient en sa mémoire sur les mots du Bosmer, “Danser” oui effectivement ils avaient belle et bien dansés et bu, énormément, jusqu’au plus sombre de la nuit, dans des valses, des rondes, des entrelacements de bras et mouvements de jambes farfelues, mais il n’y avait pas que cela, Ivy se souvenait d’un instant, les yeux grand ouvert face à son ami, elle se revoit le prendre dans ses bras dans un élan de tendresse détachée et enivrer puis déposées ses lèvres sur les siennes dans un baiser sulfureux.
Elle recracha le contenu de sa tasse subitement.
- Hum… Oui, oui ça fait du bien, de se changer les idées… hum. Et ça va ta tête ? tu te souviens de la soirée toi ? Bégaya-t-elle en tentant de cacher sa gêne
- Je pense oui, répondit-il négligemment en mordant dans un croissant.
- Ah oui… Haha hem de quoi te souviens-tu ?
Ganzaëlle parcourut les brides de souvenir. Se serait mentir que d’affirmer qu’il ait eu une idée claire du déroulement de la soirée. Il se souvenait de l’alcool qui les enivrait, des chamailleries, des danses, d’agréables caresses, des rires, des chants, de rondes… L’ordre des événements était flou, la succession lui échappait. Sa tête tambourinait et cela était suffisant à le décourager d’y penser.
- Je ne sais pas, ce dont je suis sûre, c'est qu’il est bien trop tôt pour réfléchir dans notre état… Quoi ? Que t’arrive-t-il ?
Ivy déglutit en devenant à présent, rouge comme une tomate, et appuya son front contre la tasse qu’elle tenait dans ses mains pour cacher sa gêne.
- Hum… Non, rien…
Son sourire s’élargit, on aurait dit une gamine qui tenterait de nier un méfait. Malicieux, il persiste à la fixer. Si elle se questionnait sur la nuit précédente… c’est sûrement qu’elle-même avait quelque zone d’ombre.
- Ivyyy? Dis-moi un peu… Toi, de quoi te souviens-tu ?
- Heeem… Ah, je crois que je t’ai embrassé ! S'exclama la Brétonne en lâchant ses mots soudainement toujours cachés derrière sa tasse sans oser. C’est… C’est un peu floue…
Le Bosmer ouvrit la bouche comme un poisson. Il dévisagea la jeune femme qui se décomposait devant lui et… explosa de rire :
- Non, non mais Ivy… jamais tu n'aurais fait ça ! Tu es en forme dès le matin dis donc !
- Mais ! Arrête de rire petit fripon ! Si, si je te jure, je m’en souviens…
- Honnêtement… je ne suis pas sûr… mais dis-moi plutôt : est-ce que c'était bien ? Demanda-t-il faussement sérieux.
Elle redressa son regard au-dessus du récipient en haussant un sourcil, avant de prendre une mie de pain et de lui lancer dans un sourire malicieux.
- Tu te moques de moi en plus ?! Gronda-t-elle. Tu ne te souviens vraiment de rien ?
Ganzaëlle sonda plus sérieusement sa mémoire. Il imaginait bien comment au fil des danses, la proximité et la complicité avaient finalement mené à cet instant hors du temps. Il fut surpris de se souvenir d'un baiser langoureux comme on vous en colle rarement et… de l'effet que cela avait produit. Des flashs lui hérissaient le poil et le bombarde d'endorphine.
Il releva les yeux vers celle qui attendait sa réponse et une fois de plus un sourire taquin s'épanouit :
- Ma chère, je crains qu'il ne s'agisse pas seulement d'un baiser.
- … Pa…pardon ? Lâcha-t-elle en déposant finalement le récipient sur la table dans des yeux ronds.
- Hum hum, il sourit davantage en se penchant vers elle avec regard évocateur et susurra, qui eut cru que Ivy Frey était une lionne…
La Brétonne se liquéfia sur place en posant sa main sur son front, quand les images lui parviennent enfin par bride rapide et flou.
- Par les huit… souffla-t-elle doucement. Je… Ah mais je suis horrible…
- Ah non. Pas de ça. Ivy hier était… un jour particulier. Nous avions bu plus que de raison et j'ai probablement provoqué cela d'une manière ou d'une autre. Ne dis pas ça.
- Mais non, mais oui… Mais Kar-jeenar… Il faut que ça reste entre nous petit fripon ! Motus et bouche cousue ! Reprit-elle en imitant un verrou sur sa bouche. Et non, Ganzaëlle… C’est moi, je m’en souviens… J’ai… En ce moment c’est compliqué, je pense que j’ai trouvé auprès de toi la tendresse dont je manquais, depuis quelque temps…
Oh oui, maintenant il se souvenait. La surprise d'abord, le soulagement ensuite. Sur le coup, ils avaient rit en s'éloignant pour reprendre leur danse. Puis les mouvements s'étaient fait plus rapprochés, les mains plus aventureuses, les regards plus soutenus. Peut-être s'étaient-ils posés un instant à l'abri des regards pour échanger quelques mots ou peut-être bien qu'en bas d'un escalier ils avaient simplement échangé une étreinte, un baiser malencontreux. Ganzaëlle ne se souvenait pas exactement comment ils en étaient arrivés là, mais il savait pourquoi. Elle voulait de l'affection et lui avait cruellement besoin de se libérer. Pour fuir leurs préoccupations, oublier leur vie déplorable, simplement profiter d'un plaisir partagé. Ils étaient bien trop enivrés pour que cela ait été une nuit d'amour comme le décrivent les livres, ce n'avait été que deux êtres qui se réconfortent dans la plus grande vulnérabilité. Une tendresse différente de celle des amants, une sauvagerie qui ne se comparait pas à celle des passionnés, non quelque chose de plus subtile de plus complexe. Quelques choses dont ils avaient besoin, sans même se rendre compte qu'ils en avaient envie. Ganzaëlle posa sa main sur celle d'Ivy:
- Je comprends. Et je te remercie pour ce cadeau. Quant à Kar-Jeenar… es-tu sûre de toi ? Le poids des secrets… es-tu prêt à le porter ?
- Je ne sais pas… Je pense que cette mission sera l’occasion d’y réfléchir, en tout cas… Merci à toi…
Il ne chercha pas à l'influencer, il aurait été bien mal placé pour se prétendre conseiller conjugal. À la place, une lueur malicieuse l'anima. Il s'appuya sur sa main et pencha la tête, aguicheur ou joueur :
- Mais tu sais Ivy… tu n'as touuujours pas répondu...
Elle lui offrit un sourire en coin pincé dans une moue espiègle en haussant un sourcil, avant de pouffer de rire.
- … Oui ! Satisfait ? Haha et je me souviens avoir été un If le temps d’une soirée…
- Ahaha belle plante vous m'en voyez ravie !
Il se redressa en bombant le torse et en jouant des biscotos pour imiter un jeune arrogant qui palabrerait. Comme Ivy riait de ses bêtises et que les tensions semblait retombées, il reprit son déjeuner en croquant cette fois dans une belle poire. Ivy souriait intensément se sentant d’une légèreté inouïe et reprit la conversation un peu plus sérieusement.
- … Bien mon cher ami. Karovna voudra sûrement se joindre à nous avant de partir à la recherche de “Kudro”, avant de partir pour Rimmen, nous passerons la cherchait.
- Karovna? Il réfléchit. C'était une orque, non? Je crois ne jamais l'avoir croisé…
- Oui, c’est bien cela. Elle sait manier la masse comme personne, ce qui nous sera probablement très utile.
- Une magicienne et une guerrière, je vais être en agréable compagnie. Pourrais-tu me rendre un service ? J’aimerais écrire à quelqu’un…
- … Tu es toujours en agréable compagnie, non ? haha. Bien-sûr que oui, de quoi as-tu besoin ? D’enfiler de vrais vêtements ? Demanda-t-elle en imitant une profonde réflexion en taquinant le bosmer.
- Qui te dit que j’ai un jour porter des vêtements?
Elle hocha la tête dans un sourire de désapprobation, avant de lui lancer une cerise au visage, en pouffant.
- Vas immédiatement t’habiller fripon, sinon je te brûle les fesses !... Une illusion ne protège rien, hors-là, il faudra que l’on soit parer à l’éventualité que tout peu déraper, on ne sait pas ce qu’il nous attend.
- Ahahah La seule chose qui pourrait mal tourner, c’est qu’une tigresse ne résiste pas à mes charmes et me saute dessus ! Je crains pour ma chasteté !
Elle lança à nouveau un malheureux fruit dans sa figure et Ganzaëlle l’attrapa au vol pour le lui renvoyer et quitta la pièce avant que d’autre cerises ne soit sacrifié en vain et que la cuisine ressemble à une porcherie.
La brétonne le regarda s’enfuir de la pièce, gravit les escaliers de bois pour aller jusqu’à sa chambre, préparer de quoi prendre la route et écrire sur un parchemin un mot pour Kar-Jeenar et Issey, avant de redescendre attendre le Bosmer dans la salle à manger où elle avait fait quelques provisions.
Le Bosmer avait visiblement réussit à trouver des vêtements, des vrais vêtements cette fois et portait un sac avec ses maigres affaires, surtout de quoi camper en réalité. Quand il trouva Ivy, il se racla la gorge avant de demander mal à l’aise sans son assurance habituel:
- Du coup, tu veux bien m’aider pour… la lettre ?
Ivy lui offrit un sourire tendre en réalisant soudain, qu’il lui était impossible de s’habiller notamment avec la chemise qu’il avait trouvée. Elle ne voulait pas l’accabler, elle ne souhaitait pas qu’il se sente différent, ou inférieur car pour elle ce n’était pas du tout le cas, il était tout sauf diminué, alors elle évitait simplement d’en parler et replaça le col de sa chemise en commençant par la boutonner et répondre avec douceur.
- Bien-sûr, mais d’abord, je vais t’arranger ça…
- Quoi? Tu n'aimes pas ce nouveau style? Je tentais pourtant de lancer une nouvelle mode!
Elle ria en soufflant l’air par le nez, avant de s’attarder sur ses manches.
- Tu es toujours très fringuant, mais ce serais dommage que tu attises les convoitises de toute la populace, alors que nous sommes censés être en mission, haha.
- Bon admettons.
Il la laissa faire alors que tel une mère elle lui remettait sa tenue en place avec délicatesse et une pointe de discipline. Une fois tous les boutons noués, elle s’installa munie d’un parchemin et d’un encrier pour écrire à sa place.
- Je t’écoute.
- “Alandmir” Il inspira et son regard se perdit au loin, Alan allait détester cela “C’est par la main d’une amie qu’aujourd’hui mes mots te parviennent. J’espère que tu m’excuseras d’avoir tarder à te donner des nouvelles, les choses ont quelque peu dégénérées. Je crains malheureusement d’avoir détruit ton cadeau. Nous nous reverrons à l’heure où le givre ouvre le chemin vers nos secrets. Signé…”
Il hésita. Ivy était accrochée à ses lèvres, ce n’était pas tant les mots qui étaient touchants que le ton sur lequel il les prononçait. Comme une douleur physique, comme s’il souffrait réellement de cet exercice difficile ou peut-être du poids de ses mots. Il releva brusquement les yeux vers la brétonne comme pour la sonder.
- Ivy, je…
Elle le dévisageait sans comprendre cette hésitation soudaine et l’interrogea du regard en plissant légèrement le front, puis relu les quelques lignes et reprit.
- Oui ?... Je signe pour toi ? Répondit-elle en dirigeant la pointe ancrée vers le papier.
Il passa ses mains sur son visage en grognant… enfin il voulut le faire. Mais avec une seule main… ce geste perdit tout son sens. Putain ! Même ça ! Rageur, il frappa la table et envoyant valser une corbeille de fruit qui n’avait rien demandé. La frustration était à son comble. Il aurait préféré écrire cette lettre lui-même, étaler ses véritables sentiments sans le regard inquisiteur d’Ivy, il aurait préféré pouvoir signer de son nom sans lui mentir et en faite… il aurait simplement préféré pouvoir simplement partir là-bas sans passer par ce manège. Il ne voulait pas mentir à Ivy. Pas maintenant. Il sera les dents et les poings, avant de finir par lâcher :
- J’aimerais que tu signes du… Du nom avec lequel je suis né… Signe… Azareth. Avec un “H” après le “T”.
Elle le dévisagea dans une expression entre la surprise et la colère ? Non, de la tristesse. Son front se plissa instinctivement et elle détourna son regard en posant ses mains sur son front les coudes sur la table. Dans la tête d’Ivy, c'était comme une horrible mélodie criarde, qui ce répété en boucle, à nouveau elle avait fait confiance et de nouveau, on lui avait menti, elle revoyait douloureusement les mensonges de Valriel, et à présent celui de Ganzaëlle, elle enfonça les ongles dans la peau de son crâne, elle n’arrivait tous simplement pas à y croire. Elle se mit à rire en expirant l’air par le nez, puis redressa son regard vers lui.
- “Azareth” Hum ?... C’est une blague ? Dit moi que tu te moques de moi fripon, sinon, j’espère que tu as une bonne excuse pour t’être ainsi moqué de moi. Reprit-elle en tentant de contrôler les larmes qui baignés le bord de ses yeux.
Ses prochaines paroles seraient critiques, il le savait. Cela lui arrivait rarement d’être à court de mots et pourtant… Qu’aurait-il pu dire ? Lui expliquer comment et pourquoi il avait tant voulu faire disparaître Azareth? Lui parler d’un passé où elle n’était même pas née pour justifier un mensonge ? Non, il ne savait pas quoi dire. Pourtant il fallait parler.
- On ment… On ment pour soi-même… J’aurais beau te présenter toutes les excuses du monde pour enrober cette révélation… Il est évident que je ne l’ai faite que dans mon propre intérêt. Mais crois-moi, par pitié Ivy crois-moi, j’aimerais tellement ne plus jamais être cet autre, ça fait des années, des dizaines d’années ! que j’ai abandonné cet autre moi. J’ai… tout fait, tout fait, pour changer… Je suis Ganzaëlle parce que je l’ai voulu… parce que je pensais échapper à mon destin et être… qui je voulais… Ivy, peu importe le nom que je porte je… je reste moi. Je suis moi. Je suis Ganzaëlle,
Sa voix mourut dans ce qui sonnait plus comme une supplique qu’une justification. Il regardait sa main. Était-il vraiment lui ? N’est-il pas seulement l’ombre de ce qu’il avait été? Il avait perdu sa musique, sa capacité à manier la lance et à l’épée, son talent de voleur et même une partie de sa magie qui résidait dans l’écriture des runes ? Alors qui était-il ? Etait-il encore lui ou poursuivait-il la chimère de ce qu’il avait été ? La peur le saisit. Il n’avait pas seulement perdu sa main, il avait perdu tellement plus. Alors que restait-il ?. Ivy pressa ses lèvres douloureusement, elle aurait voulu hurler, lui crier dessus toute la tristesse qui avait imprégné son être, là tout de suite, mais elle se souvint, des mots et de ce qu’elle avait fait pour aider une femme qui, elle aussi, n’avait pas choisie son destin et avait tous risqué pour y échapper, son amie Kiara, alors elle mordilla sa lèvre et trempala plume dans l’encrier avec résiliation, et apposa en bas du parchemin, silencieusement, ce nom “Azareth”, avant de sécher et de déposer la plume sur la table pour redresser son regard vers lui dans une étrange expression.
- Ganz… Az… Ah ! Bordel de merde, par les divins est-ce si compliquer de faire confiance aux gens qui nous entour.
- Je suis… je suis désolé. Tu es la première personne a qui je l'avoue… je pensais… que ce n'était pas juste de te le cacher après ce qu'il s'est passé…
- … Après ce qu’il sait passer, Où quand on a failli mourir dans cette foutue citadelle de malheur tu as eu pleins d’occasion… Mais… Tu ne me dois rien, et comme je te le dis… Je comprends, on ne choisit pas notre naissance, par contre on choisit ce que l’on devient… et Gan… Ganzaëlle… Je connais la personne que tu es devenue… Et ça me suffit, tu es… Ganzaëlle, un petit fripon qui est mon ami, qui est ingénieux et débrouillard, gentil et serviable, tu es bon, véritablement bon…
Elle c’était laisser emporter par l’émotion et par ses mots, se redressant vers lui pour poser ses mains sur ses épaules en plongeant son regard dans le sien, avec sincérité. Le bosmer ne put soutenir son regard et il laissa tomber sa tête sur le bras qu'elle avait tendu pour fermer les yeux et se laisser aller. Tout cela était simplement trop, même pour lui et la gueule de bois n'arrangeait pas son affaire. Il fallut un moment pour qu'il se rende compte qu'il pleurait. Ce ne fut que lorsqu'une larme vint se loger à la commissure de ses lèvres, les mouillants de sel qu'il comprit. La Brétonne l’enlaça simplement de ses bras sans rien dire de plus, il n’y avait rien a ajouter et elle imaginait sans mal, la pression qu’il avait subie, et les atrocités vécues lors de sa captivité. Non, il n’y avait rien d’autre a ajouté, mise a part un fait simple mais, qui pour elle était nécessaire de rappeler.
- Shht… Je suis ton amie et je suis là pour toi. D’accord. Murmura-t-elle avec douceur en logeant son visage contre le sien.
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