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Cacophonie
Sam 12 Fév - 20:42
Cacophonie
La calèche déposa Orwën et Lyanawën devant le Grand auditorium de Lillandril, son père descendit les quelques marches de l’attelage pour l’aider à descendre. Elle avait dû troquer ses atours masculins confortables pour une robe de soirée aux couleurs chatoyantes, parée d’or et d’un blanc nacré, d’une parure de perles onéreuse, habillée d’une colombe en argent, ses longs cheveux blonds platiné avait été laissé libre de se mouvoir dans son dos, dégageant ses oreilles en attachant quelques mèches derrière son crâne.
À l’entrée, un Altmer à l’air aimable leur sourit intensément, Orwën salua distinctement l’homme face à lui et lui tendit les deux billets, Lyanawën, à son bras observait avec attention les alentours, dévisageant les Mers avec un intérêt certain, ignorant complétement l’aimable portier qui lui offrait son plus beau sourire. Ils s’avancèrent dans le grand hall, qui dévoilait les plus beaux apparats du Couchant, dont tous deux ne faisaient plus attention depuis bien longtemps. Le Sapiarque salua distinctement quelques collègues présents dans la grande salle, avant de s’avancer vers un garde de la poursuite divine pour se soumettre aux habituelles fouilles, puis ils gravirent les escaliers pour s’asseoir à leur place.
Et c’est là qu’elle l’aperçu, bien en avance comme eux, ce qui lui arracha un rictus, “prévisible” songea-t-elle avant de le scrutait avec une attention particulière. Il était vêtu d’un pourpoint bleuté, orné d’or et ses cheveux étaient coiffés en arrière comme à son habitude, Sa tenue était soignée et élégante, comme tout les Mers de bonne famille, et de nouveau elle songea que l’Altmer face à elle, était bien prévisible.
Orwën lisait le programme avec enthousiasme l’arrachant a ses pensées, elle tourna la tête vers lui un instant et quand ses yeux se posèrent de nouveau sur Aesril, une femme, une brétonne, l’avait rejoint suscitant et animant sa curiosité. “Que peut bien faire une petite brétonne dans l’Archipel de l’Automne et en si bonne compagnie ? Hum… Et si c'en était une ?”. Lyanawën devait en avoir le cœur net, elle avait le portrait de Mélicendre ancré dans sa mémoire, alors elle savait que cette femme ne pouvait-être qu’une autre d’entre elles, et si ce n’était pas le cas, peut-être un point de pression en plus a ajouté à sa liste. Les brouhahas, laissait place au calme et l’obscurité envahit la pièce. Elle écouta attentive le concert, se délectant de chaque note partageant cet agréable moment avec Orwën qui ne savait contenir sa joie et toutes les émotions que lui faisait ressentir l’orchestre serrant la main de sa fille pour lui signifier tantôt sa joie, tantôt sa peine, laissant échapper des soupirs las à Lyanawën qui n’approuvait pas ses étalages de sentiments au grand jour.
- Mais enfin, ma colombe… J’espère que ça te plaît au moins, ses places m'ont coûté une petite fortune et d’ici nous avons une si jolie vue, profites-en ma chérie et fait moi un sourire, tu es merveilleuse et rayonnante quand tu souries et même si ta mère n’est pas présente, moi j’ai bien remarqué se garde qui te dévorait des yeux. Affirma-t-il toujours très enthousiasmé gratifiant Lyanawën d’un léger coup de coude complice.
Elle lui offrit un sourire pincé avant de détourner son regard en levant les yeux au ciel. Le concert terminé elle n’avait pas détourné les yeux du mage, accompagné et quand elle le vit s’en aller, elle sauta sur l’occasion pour se dissimuler derrière une tenture émeraude, attendant le bon moment. Quand la femme sortit des places réserver elle fit mine d’avancer en fouillant dans une pochette d’orée et lui fonça dedans.
- Ho, veuillez m’excuser je ne vous avais pas vue, pardonnez-moi. S’excusa-t-elle dans un sourire agréable et confus, en ramassant ses affaires tombé au sol, avant de redresser son regard sur elle. Mais, vous êtes l’amie d’Aesril ? J'étais assise à quelques rangées de vous.
La femme la jaugea avec un regard froid. Son attitude stricte, sa tenue impeccable, tout témoignait de la rigueur de cette femme. Elle plissa les yeux :
- Aesril?
- Oui, l’homme avec qui vous avez partagé votre place, n’étais-ce pas vous ? Questionna-t-elle avec douceur.
Les traits de la brétonne s’étirent avec surprise, elle sembla enfin réaliser de qui parlait l’elfe. Elle passa sa main devant sa bouche, confuse de passer pour sotte :
- Oh oui, l’Altmer assit à côté de moi. Excusez-moi je suis quelque peu perturbée, soupira la femme, vous vouliez quelque chose en particulier ?
Lyanawën fronça les sourcils avec une douceur compatissante, feignant habilement une fausse inquiétude.
- Comment cela perturbée ? Il n’a pas était désagréable avec vous quand même ? Elle replaça sa pochette dans sa main et se redressa complétement. Je… Voyez… J’ai des inquiétudes à son sujet, et ce que vous me dites m’inquiète, quelque peu.
Mais de quoi elle se mêle celle-là ?! Phèbe rongea son frein et pris l’air troublé :
- Oh vous… vous le connaissez bien ? Je… Il n’a pas été… des plus courtois, se désola l’inconnue
- Je suis vraiment navrée de l’apprendre. Eh bien… Oui, nous, nous connaissons, nous avons été conviés aux mêmes fêtes et galas et puis mon père enseigne au collège des Sapiarques. Mais mes soupçons se portent sur sa sincérité, voyez, mes parents pensent qu’il est un bon partie, mais son honnêteté me pose un problème. Renchérit-elle en prenant un air songeur.
Blablabla, cette Altmer était très certainement bavarde ! Phèbe exaspérée par ses airs mièvres patientant ne songea qu’à sauter dans un portail et retourner dans ses quartiers. Elle prit un air contrit et intéressée :
- Veuillez m’excuser Ma Dame, votre situation semble fort délicate et je ne suis qu’une humble étrangère. Je ne saurais comprendre les enjeux de telles fiançailles et encore moins vous apporter mon aide.
- Hum… Vous n’en restez pas moins une femme, avant d’être une “étrangère”, le Couchant est ouvert à tous aujourd’hui ce terme, me déplait, mais puis-je vous proposez dans parlé un autre jour ? J’ai besoin de certitude à son sujet.
- Oh, vous devez vous méprendre. Je ne sais rien à son sujet si ce n’est que c’est un goujat sans manière qui ne sait s’exprimer poliment en présence d’une dame.
Elle feint un air songeur dans une légère moue, avant de plisser les yeux et de tendre une main vers elle, lui suggérant une poignée de main.
- Hum… Alors je devrais peut-être réellement me méfier… Pourtant, un homme de sa stature et de sa notoriété devrait-être galant. Enfin, merci à vous…. Hum, je m’appelle Lyanawën et vous ? Demanda-t-elle la main dans le vide.
- À ça pour sûr, vous devriez vous méfiez… ! Je… Je ne sais pas si je devrais vous dire cela….
Mais au fond, elle voyait rouge. Elle restait persuadée que quiconque venait lui parler de “Aesril” était un problème. Et franchement cette histoire de mariage… Ça ne tenait pas debout. Cet abruti d’Altmer, avec sa situation familiale et personnelle, avait surement d'autres préoccupations. Phèbe prit un air timoré comme si elle s'apprêtait à révéler un secret inavouable. Lyanawën plissa les yeux, intérieurement elle souriait “Enfin, une adversaire a sa mesure” songea-t-elle, extérieurement elle gardait un petit air, peiner par les mots de la Brétonne.
- Oh, je ne voudrais pas vous mettre mal à l’aise. Me méfier ? De vous ? Enfin… Vous êtes dans un établissement protéger par la garde de la Poursuite Divine, que voulez-vous que je risque.
- De A-e-sril, chuchota-t-elle en articulant comme si elle avait peur que son nom invoque le mauvais œil
- Hum… Vous, vous en méfiez à ce point ? Pensez-vous que je devrais missionner là poursuite divine ? Fit-elle en feignant l’inquiétude. Et vous ? Vous ne risquez rien au moins… Ma dame ?
Phèbe pinça ses lèvres et tourna précipitamment la tête et a droite, comme si elle voulait vérifier que personne ne l’écoutait. Elle tira sur ses manches mal à l’aise :
- Vous ne m’avez pas compris… Ses pratiques ne sont pas… disons… illégale…. mais plutôt hum hum… contre nature.
- “contre nature” a oui ? Mais comment… mais qu’avez-vous à voir dans cette histoire ?
- Je… Je ne devrais pas être ici, bafouilla la brétonne, Si vous voulez vraiment en savoir plus, trouver les galias et le langage des fleurs vous donnera la réponse. Moi je ne suis qu’une intermédiaire.
- Hum… Je ne souhaite pas m’aventurer davantage dans des histoires étranges. Merci pour votre aide, je vais rester loin de lui et m’en méfierais… Et j’espère que vous n’êtes pas en danger, Madame ? Pardonnez-moi, je ne sais même pas à qui je m’adresse ?
Phèbe qui depuis le début de la conversation montrait une retenue des plus exemplaires avaient réussi à se faire apparaître pauvre hère en fuite. Dans une position craintive et défensive, exactement comme il était nécessaire de la faire pour quitter la conversation sans encombre. “Je saurai vous trouver, je ne vous incommode pas plus longtemps Dame.” Et avant que le moulin à parole n’ajoute quoi que ce soit, elle profita de l’espace qu’elle avait creusé pour partir au pas de course. Elle ne traîna pas à récupérer son arme, jetant fréquemment un regard autour d’elle avec suspicion. Elle ignorait qui était cette femme, que voulait-elle vraiment ni dans quelle mesure elle pouvait être un problème.
La pyromancienne voulait filer au plus vite du Couchant. Toute cette situation l'a contrarié. Maudit sois cet elfe… Il lui sembla risquer de partir dans un portail immédiatement. Non vraiment, elle préférerait garder ses capacités secrètes. Aussi elle décida de quitter la ville à pied. Ensuite seulement après avoir soigneusement vérifié que personne ne la suivait, elle s’engouffra dans un portail.
Une seconde, elle se dit cependant que Valriel méritait peut-être d’en être informée… Mais comment faire ? L’envoyer à son domicile ? Non non non, trop prévisible. N’importe quelle fouine pour lire le message ou le faire disparaître. Et puis, Aesril n’apprécierait certainement pas que l’un des Compagnons, aussi allié soit-il, communique directement avec son manoir familial au Couchant. Mais alors quoi… Elle émerge dans ses quartiers à la Citadelle en silence, ruminant les derniers événement. Mazar n'était pas là, il avait dû faire un rapide aller-retour en Bordeciel pour récupérer du matériel d’entraînement. Leur maison en Bordeciel…
Ce fut l’illumination : La retraite en Bordeciel. Du temps de Valriel, elle l’y avait suivi. Elle pouvait y retourner et déposer un message sans risque ! Elle espérait que Aesril avait protégé ce lieu, ainsi il serait averti de son intrusion et sinon… Ma foi, les dieux seuls savent quand il trouverait ce message. Mais qu’importe, elle, elle ne voulait pas plus s’impliquer. Ce n’était pas son combat, pas son terrain et pas ses problèmes. Elle se souvient de l'insistance de l'insupportable bonne femme pour connaître son nom. Il aurait été bien irresponsable de sa part de l'écrire. Elle ne voulait pas être mêlée à ça, elle ne faisait que le minimum. Il lui fallait trouver une formulation habile, que son allié comprendrait.
"Méfiez-vous de Lyanawen, Altmer du Couchant, elle vous porte un intérêt suspect.
La femme aux milles questions."
***
Lyanawën observa la femme partir un instant dévoilant son vrais visage, avec un regard hautain. Elle rejoignit la sortie se faisant accompagner par l'un de ses hommes de main et avant de monter dans la voiture, elle se pencha discrètement dans sa nuque.
- Laërce, suit toujours Aesril ?
- Oui, Madame.
- Parfait. Quand à vous faite venir Coëlen dans mon bureau à la première heure demain matin.
- Bien Madame.
- Des nouvelles de la divinatrice ?
- Elle n'a pas bougé, Madame.
- Parfait.
Sur ses mots, elle rejoignit Orwën qui l'attendait en racontant avec enthousiasme les performances symphoniques qui venait de combler ses oreilles à leurs chauffeur, qui semblait véritablement tendu.
- Ah ! Ma colombe, j'ai vue que tu t'es faite une nouvelle amie… Je sais que les Nebarras te fascine mais fais attention, les ragots…
- Je n'est que faire de ce que peuvent bien penser ses Mers trop pincé père. Coupa-t-elle avec une pointe d'arrogance.
- … Oui, oui et après tout tu as raison, fait ce qu'il te semble bon… Tu es brillante ma colombe. Allons rentrons. Ordonna-t-il toujours avec le même entrain.
***
Arriver dans leur demeure d’Alinor, Lyanawën quitta son père pour se rendre dans son bureau. Elle sortit de son tiroir un dossier au nom d’Aesril et ajouta une note concernant la Brétonne rencontré à l’auditorium.”Brétonne, âgé, cheveux foncés, yeux gris. Taille moyenne. Maligne, méfiante. Prostituée ? Dame de compagnie ? Divinatrice ?” Puis elle annota “Trouvez les Galia et le langage des fleurs auras les réponses”. Cette phrase l’avait intriguée et même si la suspicieuse n’était pas entrée dans son jeu, cela lui suffirait pour lancer une petite enquête a son propos. Elle sortit un nouveau parchemin et détailla minutieusement la femme, avant de noter encore une fois cette phrase et plia le tout dans une enveloppe vierge, qu’elle posa sur le côté. En soi, elle avait déjà de quoi rendre Aesril aussi docile qu’un petit chiot, il ne lui restait plus qu’à attendre les confirmations sur Mélicendre, mais pourquoi ce contenté de cela ? Le mage cachait encore des secrets qu’elle souhaitait déterrais et en ce sens elle continuait de creuser.
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