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Lune de miel ou d'ambroisie
Lun 6 Déc - 12:23
Quand ils furent seuls, là, face à l’océan, Phèbe se sentit différente. Elle eut l’impression que cette fois c’était concret, c’était réel. Mazar la saisit dans ses bras et posa son menton sur sa tête. Habituellement elle détestait cela. Pourquoi ? Cela lui donnait un sentiment d’insécurité, l’impression qu’elle n’était pas assez forte et qu’il devait la protéger. Mais pas aujourd’hui. A cet instant cela lui donnait l’impression qu’ils étaient un.
Ils s’étaient unis devant les dieux. Peu importe que la loi des hommes les réprouve ou les oublie; peu importe Ghorthul et ses fantasques réceptions, peu importe les Compagnons et leurs exigences égoïstes; puisque maintenant les Dieux savaient.
Ils partagent un baiser. C’est un sentiment nouveau. Celui d'égal parties. Elle n’avait rien à prouver. Surtout pas à lui. Et c’était apaisant. Alors elle l’embrasse à nouveau. Ils sont tous deux surpris car ça n’a rien en commun avec ce dont ils ont l’habitude. Ce n’est pas le sel de la douleur, l’amertume de l’indécision. C’était l’ambroisie de la sérénité, le miel de l’amour. Elle aurait pu sans crainte mettre entre ses mains sa vie, son âme, son être. Mazar est la seule chose qui la raccroche à cette vie. Elle lui faisait confiance. Elle aurait donné sa vie pour lui sans hésiter.
Elle porte ses mains à son visage pour prolonger la sensation du baiser. Il pose les siennes sur ses hanches. Une envie la prend : le couvrir de baisers. Alors elle commence par son visage, puis son cou. Dans le col de sa tunique, elle effleure ses clavicules. Et chaque baiser est plus sensuel que le précédent. Oh elle sait ce qu’elle fait ! Mais sait-elle ce qu’elle provoque ? Elle n’y pense pas, profite de l’instant. Elle l’embrasse passionnément. Mazar enivré par la sensation raffermit sa prise. Il la plaque contre lui brûlant. Langoureusement, il imite chacune de ses actions. Ses mains passent dans son dos la caresse, ose s’aventurer sur ses reins et ses fesses.
Quand Mazar l’allonge sur le lit, elle n’a pas peur. Pas cette fois. Il est timide mais il sait ce qu’il veut. Il commence par délasser l’avant du corsage puis en écarte les pans. Elle se relève sur ses coudes et ils font glisser l’attrait en dehors du lit. Elle défait les agrafes de la jupe, l’étoffe est soyeuse, quand elle relève les hanches il la glisse sans mal. Elle apparaît avec sa robe de chambre dentelée, frêle comme elle l’a toujours été. Mais il la dévore des yeux, aujourd’hui il ne la regarde pas comme cette chose fragile, aujourd’hui elle est l’objet de ses désirs.
Mazar s’attaque à ses propres vêtements et Phèbe anxieuse ne peut que le regarder faire. Il est beau, sans aucun doute. Il a cette profondeur des traits qui n’apparaît qu’avec l’âge et la douceur qu’il n’avait qu’avec elle. Sa carrure est massive et elle n’a jamais semblé aussi impressionnante qu'à cet instant alors qu’il la surplombe. Pourtant Mazar n’est pas des plus grands, cela étant ses épaules carrées et son torse massif ne laisse aucun doute sur son assiduité à l’entraînement. Elle laisse courir son regard songeur sur le reste de son époux, sa taille épaisse, son intimité au garde à vous, ses cuisses puissantes. Elle attrape un plis de son jupon et lentement remonte l’étoffe révélant ses jambes petit à petit. Un murmure : «Retires mes bas ».
La mâchoire du rougegarde se sert. Contrôles toi. Appuyé d’un genou sur le lit, il passe sa main sur les cuisses de sa bien-aimée. Avec délicatesse, il fait descendre les bas. Sa seconde main caresse la peau de la brétonne s’aventurant toujours plus. Elle ferme les yeux et frémit d’une sensation oubliée. Celle du délice. Elle lâche un soupir. L'audacieuse glisse vers l’intérieur de ses cuisses et remonte avidement. Hésitation, doute, elle ne fait qu’effleurer l’aine avant de s’immobiliser.
Phèbe ouvre les yeux pour découvrir cet homme qui scrute ses réactions.
Prévenant, impatient, bienveillant.
Il guette le plus infime indice de son anxiété, probablement inquiet de faire le moindre faux pas. Elle sourit, authentiquement comblée. Je l’aime. Elle explore son torse du bout de ses doigts puis attrape son poignet pour poser sa main sur ses seins. Incertain de la démarche à suivre mais désireux, Mazar expérimente et s'enhardit chaque fois qu’elle ferme les yeux dans une expression de plaisir. Elle sent ses hanches se balancer, son bassin se frotte contre son amant, elle ne désire qu’une chose que cela s’intensifie. Elle se surprend elle-même : en avait-elle envie ? Ou peut-être pas ? Que se passerait-il s' il voulait aller au bout des choses et elle non?
Phèbe lâche un semi-rire qui interloque Mazar. Elle avait une certitude qui l’empêchait d’appréhender la suite : Si elle disait non, il s’arrêterait immédiatement. Il ne ferait rien sans son consentement. Car il la respectait au-delà de ce que quiconque avait jamais fait. Il ne lui imposerait jamais quoique se soit.
Elle sourit une fois de plus : « Nous devrions nous débarrasser de ça... » Elle désigna son linge de corps. Mazar, emballé par cette idée, réagit immédiatement. Il pu alors lui aussi admirer son corps nu.
Les récents événements l’avaient grandement émacié mais elle avait repris du poil de la bête. Mais nul n’aurait pu ignorer le chemin qu’elle avait dû traverser: c’était gravé sur son corps. Sur son ventre les cicatrices encore rosées des coups de stylet, sur ses poignets les marques de fers trop longtemps portés, partout quadrillent son corps d’affreux signes de sévices et Mazar savait que s' il avait vu son dos il aurait été couvert de coups de fouet. Il remarqua également qu’au niveau de son pubis, une partie des poils ne repoussaient pas (la faute à une quelconque cicatrice).
Cela eut deux effets simultanés assez curieux, d’abord l’indignation - qui avait osé ?! - puis l’excitation. Il avait désiré cette femme si longtemps, il l’avait poursuivis pendant des années, comment aurait-il pu rester indifférent à cette vue?
Cette fois, c’est le feu de la passion qui le consume. Il lèche son cou, pétrit ses seins, il attrape ses fesses à pleine mains pour la sentir contre lui. Prise par surprise et par le flot, Phèbe passe ses bras autour de son cou, elle lâche des soupirs fréquents. Elle se contorsionne pour passer ses jambes de chaque côté de l’homme. A chaque fois que Phèbe roule des hanches, leurs sexes entrent en contact arrachant à Mazar des soubresauts. Il se retient de toute ses forces de lui sauter dessus, elle sent ses poings serrer et desserrer les draps, elle l’imagine envoyer milles prières à Stendarr.
Et cela la fait rire, elle ne devrait pas, elle sait que c’est mesquin, mais elle veut profiter de cet instant. Profiter d’un cadeau dont son aimé n’imagine pas la valeur. Elle glisse sa main entre leur abdomen et caresse avec sa main sa verge. Elle jubile en le voyant serrer les dents, probablement trop orgueilleux pour ne lâcher ne serait-ce qu'un gémissement. Retenant un sourire, elle ose insister sur le gland et le trouvant poisseux elle pouffe joyeusement. Mazar fronça les sourcils perturbé et visiblement irrité :
- Quoi ? il est presque boudeur
- Rien.
- Pourquoi ris tu ?
- Merci, elle sourit
- Pourquoi ? il ronchonne
- Je t’aime Mazar.
Bon, cette fois elle l’avait cherché. Fougueusement il plaque sa bouche contre la sienne et y insère avidement sa langue. Il agrippe ses cuisses, sur le point de faire quelque chose d’irréparable, il se fait violence, entend sa voix : « Attends. Attends un peu. ». Il pose sa tête dans ses cheveux. Il respire son odeur, les caresse du bout des doigts avant de répondre quelque chose auquel elle ne s’attend nullement : «Je veux pouvoir te faire plaisir... Dis moi comment faire. ».
Elle n’en avait très certainement aucune idée. Il lui rendit son regard.
Elle les imaginant restant ainsi figés à se regarder dans les yeux. Lui serait incapable d’imaginer la suite des événement et elle n’oserait pas dire un mot. Finalement le malaise serait si grand qu’ils abandonneraient….
Ça ne pouvait pas se finir ainsi !
Elle détourna la tête en se mordillant la lèvre. Après une grande expiration : « I-il faudrait que tu... utilises tes doigts. Probablement... » Comme il ne réagissait pas, elle grimace : « Laisses toi guider. » Elle fit glisser leur main vers son sexe. Mazar était si anxieux à l’idée de lui déplaire qu’il n’osa rien et Phèbe réalisa qu’elle allait devoir exprimer avec des mots ce qu’elle savait pour le lui transmettre. Elle tourna écarlate et prit le parti de fermer les yeux pour rendre la chose moins difficile. « Hum, essayes de te familiariser en hum caressant simplement l’extérieur. » Oh dieux que c’était difficile ! N’aurait-il pas pu se renseigner ?! Du revers de la main il caressa ses poils avant d’effleurer légèrement la chair de ses lèvres. Il retira vite sa main comme s'il avait peur de se brûler. Phèbe avec tendresse caressa son avant bras, elle continua de façon encourageante : « Il va sûrement falloir être un peu plus tactile que cela. C’est ton point fort non ? » Il persiste donc. C’est doux et agréable mais il n’y avait rien de sexuel là- dedans. Cela lui tire un sourire et elle pense : c’est un enfant parfois.
Mais elle n’ajoute rien car il doit avoir la curiosité de chercher, l’envie de le faire. Bien entendu il le fit. Comme elle se décontracte, ses doigts curieux cherchent la moindre réaction, découvrent ce nouvel univers, s'enorgueillissant de chaque gémissements. Il est attentif à la moindre contraction de ses muscles et comprend bien vite que la vulve n’est pas le seul endroit désireux qu’on le touche, qu’on le palpe. Il hésite incapable de savoir si il est sensé prendre cette initiative mais comme si Phèbe lisait dans ses pensées « Tu devrais... vraiment continuer... plus loin ! » Sa voix s’étrangle.
Il n’était pas très habile, ni très talentueux, alors pourquoi ? Pourquoi était-ce si agréable ? Pour rien au monde elle n’aurait voulu qu’il s’arrête. Elle voulait sentir en elle ses doigts frotter contre chaque parois, faire des vas et viens au nécessaire, sentir simultanément ses autres doigts caresser par mégarde son clitoris.
Mais elle savait pourquoi c’était bon.
Car elle en avait envie.
Pour la première fois, elle désirait un homme. Cet homme. Et aucun autre.
Tout naturellement, leur corps ne firent bientôt plus qu’un. Peau contre peau. Lui en elle. Simplement.
Au début, ils étaient si tendus qu’on aurait dit des machines dwemers. Mais chaque fois qu’il haletait un peu, chaque fois qu’elle lâchait un murmure, ils se détendaient. Mazar maladroit était pris entre ses sensations nouvelles qui lui montaient à la tête et des questions idiotes qui l’empêchaient d’agir. Phèbe n’avait pas de tel tergiversation : elle enroula ses jambes autour de sa taille et dirigea la cadence. Se rendit-elle compte que ses bras se couvraient de zébrures incandescentes ? Sentit-il que des doigts chauffés à blanc s’enfonçait dans son dos ? Savait-il que les cicatrices ne partiraient peut-être jamais? Probablement pas sur le coup. Car sur le coup, ils étaient ailleurs, un ailleurs qui n’appartenaient qu’à eux.
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