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Lilyth
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Obligation conjugale Empty Obligation conjugale

Mar 22 Juin - 17:50
Prise de conscience

Depuis quelque temps Phèbe était préoccupé par une pensée désagréable : l’impression de ne pas être apte a satisfaire le rôle de compagne pour Mazar. Elle craignait de devoir faire sont devoir conjugal nonobstant ses désirs personnels. Cela l’oppressait.

Tout commença par une matinée banale où elle revenait d’une course au aurores dans les champs avoisinant la Citadelle. Depuis quelque temps elle s’imposait une routine pour reprendre des forces et retrouver la forme, ce jour là particulièrement fatiguée il lui fallut du temps pour compléter sa boucle. Ainsi quand elle arriva enfin dans l’arrière-cours, le soleil était haut et Phèbe baignait dans sa sueur. Elle commença ses exercices martiaux malgré cela. Bientôt la chaleur devient insoutenable et n’y tenant plus elle retira sa tunique.

Soulagée elle continua à renforcer ses muscles et pratiquer quelques enchaînements. Soudain l’impression désagréable qu’on l’observait resurgit. L’angoisse monta en elle, elle se répéta : Tout vas bien, tu es à la Citadelle, personne ne t’observe, personne ne te veut du mal. Elle tenta de se concentrer sur la fatigue physique. En vain. On me regarde ! Elle se retourna brusquement mais il n’y avait personne. Elle inspira . Tu vois, rien. C’est dans ta tête. Depuis sa dernière escapade, elle était resté... légèrement paranoïaque. Cela serait long à guérir.

Pourtant le sentiment ne partais pas. Elle jetais souvent des regards autour, inquiète. Mazar était là veillant au grain comme à son habitude. Elle soupira de soulagement. Tant qu’il reste là, rien ne peut m’arriver. Elle continua à s’exercer. Mais sa nuque la brûlait,  et sa chaire se hérissait comme sous le feu d’un regard ardent. Cette fois elle se retourna d’un bond !

Rien.
Non c’est faux. Il y avait Mazar !
Elle chercha à croiser ses yeux, il l’évita. Elle fronce les sourcils...

  • Mazar ?
  • hum hum, oui ?
  • Il y a un problème ?
  • Non, rien à signaler.

Quand il la regarda enfin, il avait un sourire bêta et une mine un poil honteuse. Phèbe réalisa alors : sa tenue ! C’était ça tenue ! Elle s’agitait devant lui depuis prêt d’une demi-heure uniquement vêtu d’un bandeau de tissu et d’un pantalon court. Visiblement il appréciait le spectacle.

A la suite de ce banal accident, la brétonne du reconsidérer bien des choses. Tout d’abord, ce petit merdeux aussi agaçant et chevaleresque soit-il, restait un homme. Un homme jeune, fort charismatique et bourré de testostérone qui avait sûrement des pulsions bien naturelles. Mais il y avait comme un soucis.

Quand on homme vous dit « Tu es la femme de ma vie, la seule et l’unique » vous entendez « la seule et unique avec laquelle je serais prêt à passer plusieurs années à la différence de mes autres conquêtes et folie d’un soir ». Oui mais voilà, si on prenait l’abrutis de rougegarde, cela signifiait probablement « la seule et unique femme que j’ai connu de tout mon existence et à qui je serais fidèle jusqu’à mon dernier souffle » notait bien la différence ! Ce « seule et unique » là, sonnait comme quelque chose à prendre au pied de la lettre. Ça sonnait comme si jamais il n’avait partagé le lit d’une femme. Cela terrifiait Phèbe d’une façon assez surréaliste.

Elle n’avait jamais ressentis l’envie ou le besoin de coucher avec un homme. Jamais ! Mais elle ne voulait pas condamner Mazar à une virginité éternelle ! Elle se sentait responsable de cette terrible situation. Elle s’en voulait affreusement. N’importe qui s’attendrait à ce que deux personnes dans une relation aussi intime que la leur aient des relations sexuelles. C’était ainsi. Tout le monde veut faire l’amour avec l’être aimé.

Alors quoi ? Elle ne l’aimait pas assez ? Ou pas du tout ? Et lui ? Il en avait sûrement envie.... A quoi pensait-il le soir lorsqu’ensemble ils se couchaient ? La désirait-elle ? Un pensée la glaça : serait-il prêt à aller voire ailleurs pour obtenir ce qu’elle se savait incapable de lui offrir ?

Elle pris un décision. Désir ou non, elle devait faire son devoir conjugal. Elle l’avait déjà fait par le passé et il méritait bien cela. Après tout ce qu’il avait sacrifié pour elle, avec tout le mal qu’il se donnait pour la combler. Oui, c’était la bonne chose à faire. Il ne restait plus qu’à faire comprendre le message à cette tête de nœud. Il était si opaque parfois !
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Mar 22 Juin - 17:52
Quotidient, un cadeau remarquable.


La situation ne s’améliora que moyennement. Hamir venait de s’offrir une nouvelle demeure en Alki’r et avait invité son frère à l’utiliser à sa guise. Ce fut là que Mazar invita Phèbe. Elle était loin d’être ravie par ce voyage mais elle comprenait l’intention. Il créait l’occasion pour eux de se retrouver et de prendre le temps.

Le temps de panser leur blessures. Le temps de considérer leur nouvelle relation. Le temps de penser à l’avenir.

Mazar faisait la plupart des conversations et riait de la moindre de ses remarques. Ils partagèrent de bons vins et des repas de qualité. Il l’encouragea à simplement se délasser au bord de l’eau, à feuilleter des livres pour son plaisir, à se découvrir des loisirs ou simplement à s’endormir dans ses bras à l’ombre d’une tour. Ce fut une vie simple. C’était le quotidien qu’elle n’avait jamais eu.

Elle aima ce cadeau, aussi maladroit et inattendu soit-il. Mais la pensée vicieuse la rongeait encore : un homme pouvait-il se contenter de cela ? Comment faire le premier pas ? Ce fut aussi difficile que Phèbe l’avait anticipé. Déjà, elle ne pouvait pas agir comme une simple fille de joie. Le problème c’est qu’elle ne savait pas comment faire autrement et elle avait honte d’agir ainsi devant Mazar. Il était une sorte de... modèle de droiture , un icône inébranlable de vertu au point d’en devenir agaçant. De quoi aurait-elle l’air si elle l’abordait avec ses caresses tendancieuses et ses sourires charmeurs ? Surtout s’il avait lu le journal. Et le connaissant, il l’aurait lu. Alors il savait. Cela la rendait nauséeuse qu’il puisse la regarder comme un vulgaire putain. Peut-être que c’était pour ça qu’il n’osait la toucher, lui aussi cela le dégoûtait. Homme d’honneur il ne trahirais son serment,. Mais au fond, maintenant, il se retrouvait lié à une moins que rien.


Dernière édition par Lilyth le Mar 22 Juin - 17:58, édité 1 fois
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Obligation conjugale Empty Re: Obligation conjugale

Mar 22 Juin - 17:54
Obstacle et dévotion
Un soir pourtant la situation évolua brutalement. Ils étaient au sommet d’une tour où elle avait pris l’habitude de regarder le coucher de soleil. Il avait aménagé là avec quelques fournitures une sorte de cachette ou elle se sentais bien. Il était là guettant le moindre voile de faiblesse comme à son habitude. Elle s’accouda contre le rebords, suffisamment proche pour se lover contre lui. Il l’a prend dans ses bras, l’enveloppe la protège. Pour une fois, une fois au moins, elle ne dit rien. Il s’amuse à caresser son cou du bout du nez. Il y dépose un premier baiser, un deuxième. Phèbe dans un soupire :

  • Merci de ne pas m’avoir rejeter, en dépit des circonstances.
  • C’est moi qui devrais te remercier.
  • De quoi ?
  • De ne pas m’avoir abandonner.
  • Quand ça ?
  • Toujours.

Elle se retourne pour tenter de décrypté son visage. Il recule d’un pas pour mieux la voir. Il la dévore avec douceur et admiration.

  • Quand j’étais enfant. Quand j’étais adulte. Tu n’as pas abandonné.
  • C’est toi qui m’a poursuivis, n’inverse pas les rôles. Ce que tu as tu le dois à ta persévérance !
  • Je t’aime Phèbe.
  • Imbécile.
  • Mais un imbécile heureux.
  • Il faut croire que certaine chose ne change jamais.
  • Quoi donc ?
  • Tu reste un imbécile et tu continue de me poursuivre.
  • Ah non ! Il rit à gorge d’éployer, cette fois je t’ai attrapé !
  • Que tu crois, oui ! elle prend une mine boudeuse
  • Je crois bien en effet,

Il sourit moqueur et tente de l’enlacer. Vive sur ses pieds, elle passe dans son dos avec une technique vieille comme le monde. Probablement la première qu’elle lui ait enseigné. Elle pose son doigts sur ses côtes comme une arme fictive et répond : « Tu m’attraperas seulement si je le désire ». Mais il a grandit le petit merdeux et il parvint sans mal à lui faire faire volte-face, à l’acculer à un mur. Il plaque ses mains de chaque côté de son visage, toujours souriant répond : « Je ne me fait pas de soucis. »

Ah oui ? Il voulait jouer au plus malin ? Elle attrapa son col pour le tirer à elle et l’embrasse, une langue insidieuse trouvant son chemin entre ses lèvres. Le délice était réel et la sensation inattendue. Surprit au point d’en être sonné, il trébuche et s’étale au sol avec une grimace. Elle le surplomba avec malice : « Un problème ? ». Il bafouilla « N-non.. ».

Sa gêne la rendait mesquine, elle voulait le pousser dans ses retranchements. Elle se place sur lui à califourchon. Il n’ose pas réagir, la laisse faire à sa guise, dépassé. Elle fait glisser sensuellement ses mains sur ses hanches et remonte jusqu’à ses clavicules. Alors il la regarde comme aucun n’homme ne l’avait fait depuis longtemps. Elle sent le malaise grandir dans sa poitrine. Comme un poids sur sa conscience. Et ce bruit tenu, frottement de malheur. Elle l’ignore et se concentre sur Mazar pour lui sourire. Il demande presque embarrassé mais tellement désireux « Embrasse moi encore... » Elle s’exécute.

Un baiser doux et chaste. Elle perd la notion un instant de ce qu’elle fait, d’où elle se trouve. Sa magie capricieuse gonfle l’air, sa peau se fait brûlante, une légère brume de chaleur les entourent tandis que les mèches de son chignon sont soulevé par une brise imaginaire. Leurs cœurs semblent battre à l’unisson.

Elle se sentit rougir pour de bon. S’en apercevant il rit :

  • Se teint te va à ravir
  • Tss, elle ne sait plus ou elle en est et répond vivement, pas autant que ce beau bois que tu caches sous ta tunique
  • Qu-Quoi ? Non je....

Il détourna la tête cherchant probablement à s’échapper, mais comme il n’osait la toucher il resta pris au piège. Il finis par cacher sa tête derrière son bras : « Désolé... ». Amusée elle  découvrit son visage : « Ce n’est pas grave. C’est plutôt flatteur. ». Ils entrelacèrent leur doigts avec le bruit de la mer pour seule musique. Mais aussi jubilatoire fut sa réaction, elle ne se sentait pas l’âme d’aller plus loin. Il ose poser ses mains sur ses genoux et dit de cette voix douce qui lui faisait croire que le monde était un endroit merveilleux baigné de joie et d’amour :

« Je veux faire ce qu’il te plaît, ce qui te fait plaisir. Je veux que tu te sente avec moi aussi bien que je le suis avec toi. »

Elle leva ses sourcils puis les fronça. Est-ce qu’il voulait dire... ? Ils ne pensaient probablement pas à la même chose. Ou peut-être que si ? Dans tout les cas, les circonstances étaient idéales, si elle comptait faire un pas vers lui c’était le moment.

Elle entreprend de le séduire, caresses insistantes et mouvements aguicheurs. Il répond aux signaux, lui rend la pareil. Des images venues du passé effleurèrent la surface de son esprit. Angoissantes. Elle se fit violence, les balaya et posa ses mains sur son torse pour en défaire les lacets. Des mains invisibles caresses sa peau, imposent leur besoin, soumettent son corps. Elle se concentre sur sa tâche commence à lui ôter sa chemise. Une odeur nauséeuse de sueur, la couleur cendrée d’une peau immonde, le poids autour de son cou des fers trop lourds.  Phèbe les ignore, contemple la musculature saillante de l’homme qu’elle a choisit.

De l’homme qu’il l’a choisit. Halètements répugnants dans l’ombre, elle frémit.

Mazar demande d’une petite voix timide : « Tu veux que je fasse de même... ? ». Elle lui sourit et lève les bras pour qu’il puisse passer son maillot de corps au dessus de sa tête. Et elle sourit pendant que dans sa tête mille fois on la prend, on l’utilise et on la jette. On l’attache, on l’oblige, on la force. Elle le prend dans ses bras priant pour que le poids sur son cœur disparaisse. Elle l’embrasse pour se donner du courage. Oh ! A cette instant, elle aurait tout donner pour un gramme de poudre. Un gramme pour inhibé ses souvenirs, tromper son cerveau. Elle aurait tuer pour un dose, une dose pour s’oublier, une dose pour se libérer, une dose pour lui prouver qu’elle l’aimait.

« Phèbe, tu n’es pas obligé de faire quoique se soit. »

Elle relève les yeux vers lui. Les images s’estompent. Les couleurs ternes deviennent celles chaudes du désert. Sa peau brunis par le soleil d’un délicieuse teinte caramel n’a rien de l’aspérité de la cendre. Son air inquiet n’avait jamais rien eu de licencieux. Ses mains si loin d’elle et son cœur si proche pourtant. Uni. Aujourd’hui non, pensa-t-elle, mais un jour je le serais. Je serais obliger de faire le nécessaire. Ainsi vont les choses. Pourquoi je ne peux pas faire une chose si simple ? Que j’ai déjà fait avec tant d’autres ? Qu’est ce qui m’empêche d’ainsi devenir tienne ?

Ils s’observent. Elle reste figée tandis que Mazar confus cherche un signe. Elle n’arrive pas à conserver son air cajoleur. Elle ne peut plus prétendre que tout va bien.
Chienne, pourquoi fais-tu ta timorée? Cela n’a jamais été un problème ! Petite garce, pourquoi le seul homme qui t’ai jamais estimé, le seul qui t’ai jamais chéri, tu ne peux t’abandonner à lui ?!

« Phèbe.... »

Mais l’évidence elle l’a connaît. Elle n’avait jamais eu le choix. Elle n’avait jamais eu à se poser la question. Mazar lui offrait un choix dont elle ne voulait pas. Elle sent que si elle reste assise un instant de plus elle va se mettre à trembler. Elle n’a pas le temps de se lever, il la prend dans ses bras. « Tout va bien.» Il les recouvrent d’une couverture et l’assoit prêt de lui. Bientôt il ne reste que le son des vagues, la respiration de Mazar et la fraîcheur de la nuit. Les images ne sont plus qu’un mirage lointain.

C’est alors qu’elle réalise qu’elle pleure.

De culpabilité.

De soulagement.
———-Fin———
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