La sorcière d'Elsweyr "Participatif"

Valriel profitait d’une soirée de repos que lui avait accordé Mazar après une expédition à Rimmen et il déambulait dans les rues de la ville, cherchant une occupation productive. Cette fois-ci, il n’avait eu le moindre désir de rejoindre les autres à la taverne et il aspirait à un temps de solitude. Tandis qu’il marchait, une roulotte dotée d’un écriteau attira son attention.
« Alchimie, voyance, conseils amoureux... »

Valriel eut un petit rire moqueur. « Et puis quoi encore ? » se dit-il. « Les sorcières diversifient leur champ d’expertise, maintenant ? Pourquoi n’en profiterait-elle pas pour proposer de faire le ménage chez les gens, tant qu’elle y est ? ».

Il poursuivit sa route d’un pas vif, mais une question le taraudait. Il s’arrêta, se retourna. Il observa la roulotte de bois peint et soupira. « Qu’est-ce qu’une véritable sorcière irait faire là-dedans ? » se demanda-t-il. Il allait repartir, mais dans un soupir, se dirigea finalement vers la roulotte. Il devait en avoir le cœur net. Il poussa la porte et se baissa pour rentrer.



À l’intérieur, à travers la lumière chaude et tamisée de petites lampes à huile, on pouvait apercevoir tout un bric-à-brac d’objets curieux. Des tapis colorés et des coussins moelleux ornaient le sol et dans des étagères étaient empilés tout un tas de bocaux, de fioles, de livres et de parchemins. Au centre, près d’une table ronde, était assise une femme d’une trentaine d’années, aux cheveux noirs de jais et lisses, à la parure élégante. Elle avait au visage une petite mine désinvolte et le regardait d’un air où se lisait la curiosité. C’était une véritable beauté à n’en point douter, comme on en voyait rarement. Cependant, Valriel, impassible et nullement impressionné, vint prendre place à sa table avant même d’y avoir été invité. Dans le processus, il se cogna à quantité de lampes et d’étagères et manqua de faire tomber plusieurs bocaux remplis de plantes séchées. Il trouva la chaise avec soulagement et il s’y assit avec les plus grandes précautions.



La sorcière le regarda avec amusement et dit dans un rire :

- Eh bien ! Quelle entrée spectaculaire, mon mignon ! Et quelle taille impressionnante vous avez ! Je parie que vous êtes un Haut-Elfe !



Valriel l’observa un instant en silence, les bras croisés sur son torse et finit par lâcher d’un ton méprisant :

- Nul besoin d’avoir un don de voyance pour dire cela, mais oui, c’est juste.

La sorcière parut piquée au vif par cette remarque acerbe, mais elle fit de son mieux pour garder un sourire avenant. Elle demanda à Valriel :

- Bien, qu’est-ce qui vous amène ici ? Y a-t-il des maux que vous voulez soigner ? Ou bien êtes-vous curieux des sentiments de l’être aimé ? Ou peut-être préféreriez-vous que je vous lise votre avenir ?



Valriel prit un temps pour réfléchir et finit par dire calmement :

- Il n’y a rien que vous - ou n’importe qui d’autre - puissiez faire pour les blessures qui me rongent. Je ne pense pas non plus avoir besoin de conseils amoureux, la plupart des femmes ne m’intéressent pas...



- Serait-ce les hommes ? L’interrompit Mélicendre, un sourire taquin au visage.



Valriel marqua une pause et répondit finalement :

- Non. Ce ne sont pas les hommes. Pour finir, je vous demanderais bien mon avenir, mais, sauf votre respect, je ne crois pas en vos talents de divination.



La sorcière affichait à présent une mine véritablement contrariée et son sourire avait désormais disparu. Elle répondit d’un ton rageur :

- Dans ce cas, qu’attendez-vous de moi ? Êtes-vous entré ici dans le simple but de me railler ? Si c’est le cas, cessez de me faire perdre mon temps et partez d’ici tout de suite !



Valriel eut un sourire, dissimulé bien entendu par son heaume et ses nombreuses couches de bandages.


- Je ne suis pas venu pour me moquer de vous. Je suis ici pour vous tester et j’entends bien vous payer comme il se doit. J’aimerais mesurer l’étendue de vos « prétendues » compétences.


Cela n’eut pas eu l’air de ravir la sorcière, mais elle se radoucit quelque peu.


- Je vois. Et que puis-je faire pour vous prouver mes talents ?



- Je veux que vous me disiez qui je suis.



Mélicendre le regarda, interloquée.


- Pourquoi voudriez-vous que je vous dise une chose pareille ? Vous ne voulez pas plutôt que je vous dise l’avenir ?



- Pour mesurer l’étendue de vos compétences, j’ai besoin de savoir si ce que vous dites est vrai. Or, je n’ai aucune idée de ce que sera mon avenir. J’en connais assez peu sur la divination, mais normalement, elle se base sur ce qui est, ce qui sera et ce qui a été n’est-ce pas ?



- Vous êtes bien renseigné, à ce que je vois, lâcha Mélicendre avec dédain. Soit, je vais deviner qui vous êtes. Mais vous allez devoir retirer ce casque, j’ai besoin de voir vos yeux. Retirez vos gantelets également, un contact physique facilite la divination.



Valriel ôta son heaume et ses gantelets avec un soin et une minutie surprenante et les posa sur la table. La vue des bandages parut surprendre la sorcière, mais elle s’efforça de ne rien en laisser paraître et attrapa les grandes et fines mains du Haut-Elfe pour les prendre dans les siennes plongeant son regard dans le sien. Elle fut surprise de l’intensité avec laquelle celui-ci la regardait, de ses yeux aussi verts que des joyaux. Une sensation étrange la parcourut et ressera ses entrailles. En regardant plus attentivement ses yeux, elle vit des milliers de lumières s’y refléter, comme si la voute céleste habitait désormais son regard.



- Enfant des étoiles... dit-elle dans un murmure, sans trop savoir ce que cela pouvait signifier.

Valriel fronça imperceptiblement les sourcils, surpris par cette remarque.


Mélicendre chassa cette vision et se concentra un peu plus pour tenter de distinguer les signaux de façon plus claire, resserrant son étreinte sur les mains chaudes de l’Altmer. Une quantité d’images et de paroles affluèrent dans le désordre dans son esprit. Elle tenta de remettre de l’ordre parmi ce qu’elle voyait.

- Vous vous nommez Valriel Ad Caern. Vous êtes un écuyer dévoué à Stendarr et au service d’une guilde... Mais il n’en a pas toujours été ainsi. Autrefois, vous viviez dans une grande demeure, dans une cité de marbre blanc entourée d’une végétation colorée. Votre père portait une armure dorée. Je crois que c’était quelqu’un d’important. Je vous vois entouré de vieux mages et de grands érudits. Mais... quelque chose a changé. Je vois votre maison brûler. Et... Vous êtes empli d’un immense pouvoir magique. Mais vous ne l’utilisez pas. Vous avez appris l’art de l’épée, il y a peu, à la suite d’un long voyage et... Je... C’est si trouble, je ne comprends pas.

Valriel se pencha un peu plus au-dessus de la table. Cette fois-ci, la sorcière commençait réellement à capter son attention.

- Je vois le soleil et la lune en vous. Comme deux parts qui s’affrontent mais qui ne peuvent coïncider.
J’entends... une musique. Une musique douce et atroce à la fois. Je vois des ruines vieilles de plusieurs millénaires, enfouies sous la terre. Pourtant, il y brille une lumière aveuglante. Est-ce que ce sont des gemmes spirituelles ? Oh, il y a tant d’images contradictoires ! Attendez... Je vois une plage, la mer. Il y a une silhouette au loin. Elle... la personne... cette personne vous supplie. On dirait...

- Bien, ça suffit, l’interrompit Valriel, la gorge nouée. 
Son regard s’était durci. Il retira ses mains de celles de la sorcière d’un geste sec et fixa la table un instant, pensif.

Mélicendre le regarda sans comprendre. Cette étrange divination était perturbante et elle avait du mal à renouer les images entre elles, comme si une force mystique l’empêchait de voir toute la vérité dans son ensemble.

- Qui êtes-vous ? Finit-elle par dire, abasourdie.

- Vous l’avez dit vous-même. Je suis Valriel Ad Caern, et aujourd’hui, je suis un modeste écuyer.

Sans un mot, il remit son heaume et ses gantelets et se releva précautionneusement. Il défit de son ceinturon une bourse bien remplie, garnie de pièces d’or qu’il déposa sur la table. Mélicendre la soupesa et parut surprise de la quantité d’or qu’elle contenait.

Il regagna la porte, l’entrouvrit et interrompit son geste un instant.


- Je vous dois des excuses, sorcière. Vous pratiquez votre art à la perfection.

Profitant de sa nouvelle liberté hors du couchant, le vieil elfe décida de voyager un peu et parti explorer le sud d La marche de la Camarde.

          C’est au détour d’une caravane marchande qu’il appris une information fort intéressante. En discutant avec l’une des ravissantes dames qui composait le cortège, il lui fut transmis qu’une sorcière dont la beauté n’avait pas d’égale avait élu domicile en Elsweyr et qu’elle donnait la bonne aventure. Piqué d’intérêt, Elwath sentait la vigueur lui revenir. Il remercia la dame et parti vite avant que son mari ne les voix (en effet il serait dommage de privé une aussi belle khajiit de son flambant époux qui hélas n’arrive pas à la satisfaire aussi bien que moi, la force de l’expérience sans doute).

          La route fut agréable, malgré la chaleur, celle-ci ne gêna nullement votre haut-elfe préférer. Grace à sa magie, il ne souffrit d’aucun problème au cours du trajet, « c’est qu’un être aussi exceptionnel n’a aucun mal à se protéger de tout ces embarras du quotidien ». Il arriva devant une petite maison tout à fais charmante avec un écriteau devant :



Inspirant un grand coup par les narines, j’ouvrais la porte et passais le seuil. Une jeune femme d’une beauté comme il n’en avait pas vue depuis des siècles se tenait debout à côté d’une chaise :

- « Asseyez vous belle homme, que je puisse vous aider » dit-elle d’un sourire charmeur

Elwath complétement subjugué obéit aussitôt et s’assit sur la chaise devant lui. La sorcière prit place à son tour.




























          D’un mouvement de hanche, elle retourna l’homme sur le dos et descendit à son tour pour le satisfaire. Elwath sentait le plaisir procurer par l’habileté de la sorcière. Celle-ci remonta couvrant de baisers le corps de l’elfe. Il voulait faire plaisir à la dame et la tourna sur le dos. 

 
 
 
 
 
 
 
 
 



 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Melicendre était intrigué, les images, étaient troubles comme si l'argonienne bloquer ses pensées.


- C'est impossible ! Elle ne va pas en plus de me faire perdre mon temps, me mettre des bâtons dans les roues ! Foutu lézarde. Pensa t'elle. 


Elle recula sa chaise violemment puis vint s'installer à genoux sur le sol à côté de cette dernière, lui attrapa les mains fermement. Elle ferma les yeux, les paupières vacillantes, elle entra en sorte de trans, puis un calme lunaire s'installa, la douce mélodie de la pièce cessa, le temps était comme figé, avec une immense douceur elle déposa sa tête lentement sur la cuisse de l'argonienne.
 Elle finit par lâcha sa main droite pour la placer dans le dos de Tourbe côté cœur. Celle-ci semble inquiète mais reste calme. 


Dans un murmure mélodieux, Mélicendre lui dit,
 
- Shuut ma douce, calme, tous devient calme je vois tes pensées ton âme est tourmentée par cette femme. 


L'argonienne ouvre grand ses yeux, ses écailles frémissent, une vague de chaleur lui parcours le cœur.


 - Il fait nuit, une nuit froide le vent souffle, C'est l'automne les feuilles tombent, deux d’entre elles danse ensemble, jusqu'à tomber sur le sol glacial, Au loin, dans l'obscurité, une belle rousse, du sang ! Vikkye! Ce sang n'est pas le sien, c'est celui d'une proie, elle se délecte, se lèche les crocs ! Elle te voie Tourbe ! Elle sait cette affection, vous ! Vos deux cœurs froids ensemble deviennent chaud et ardent. 


Melicendre relève la tête, et regarde L'argonienne avec un sourire narquois et lui dit d'un ton moqueur.


- Et bien belle écailleuse, voilà ta réponse ! Ah l'attirance, une chose merveilleuse et dans ton cas curieux, mais bien qui suis-je pour juger ! Mon or maintenant ! Et que je ne te revoie plus jamais à moins d'avoir les bourses pleines, je n'ai pas de temps à perdre. 


Melicendre ouvrit la porte d'un Léger mouvement de doigt, puis se dirigea vers son précieux coffre pour y ranger l'or tous justes gagner.